Si Mike Wolfer est un dessinateur disons, « limité », son imitation scénaristique de Garth Ennis, à partir d'une idée de ce dernier pour un court-métrage qu'il a par ailleurs réalisé, est très concluante.
S'étalant de 2011 à 2014, cette maxi-série, dont l'éditeur Panini™ propose ici les 7 premiers numéros, écrits à partir de l'idée originale de Garth Ennis, est un combo (fantastique + guerre) qui d'ordinaire marche très bien.
Et c'est le cas.
Ça commence comme ça : un hélicoptère de l'armée américaine se crash quelque part en Afghanistan. Les survivants découvrent des talibans massacrés, et ils sont alors attaqués à leur tour par d'étranges assaillants. In extremis ils sont sauvés de cette attaque par les membres d'un commando des
« forces spéciales » britanniques. Eux-mêmes dans la panade.
Commence alors jeu du chat et de la souris avec les « suturés ».
Comme vous pouvez le voir sur l'image ci-dessus, « Stitched » ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans le gore spectaculaire. Il faut dire que l'éditeur original de cette maxi-série est Avatar Press™, une maison d'édition connue pour avoir commercialisé des récits d'horreur sanguinolents. Pour le dire vite.
Comme vous pouvez le voir sur l'image ci-dessus, « Stitched » ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans le gore spectaculaire. Il faut dire que l'éditeur original de cette maxi-série est Avatar Press™, une maison d'édition connue pour avoir commercialisé des récits d'horreur sanguinolents. Pour le dire vite.
N'ayant pas vu le court-métrage d'Ennis je ne peux que spéculer, mais je ne crois pas me tromper beaucoup en disant que Mike Wolfer a scrupuleusement suivi le scénario du Britannique.
Il y a dans « Stitched » tout ce que j'aime chez Ennis, du moins avant qu'il ne se fasse mordre par un gauchiste woke. <sourire>
C'est donc un vrai récit de guerre qui nous attend. Wolfer ne cherche pas midi à quatorze heure en donnant aux salopards des raisons d'être ce qu'ils sont, hormis qu'ils le sont. Bref, il n'en fait pas des victimes du « Grand Satan », d'une enfance malheureuse, ou d'une politique de la ville défaillante. Ils auraient pu être Américains, Anglais, et pourquoi pas Français, il se trouvent qu'ils sont Pakistanais, géographie oblige si je puis dire.
Et que la guerre n'est pour eux qu'une couverture pour des affaires nettement plus lucratives.
Wolfer (et j'imagine Ennis) s'offrent même d'être encore plus politiquement incorrects avec Nigel.
Pas sûr en effet que ce type de personnage, et la « grille de lecture » de Baz (ci-contre), passent aujourd'hui les fourches caudines de l'auto-censure. Ni celles de la censure du camp du Bien.
Pas sûr en effet que ce type de personnage, et la « grille de lecture » de Baz (ci-contre), passent aujourd'hui les fourches caudines de l'auto-censure. Ni celles de la censure du camp du Bien.
Idem pour les deux femmes de l'histoire, que le scénario ne tente pas de rendre meilleurs que les hommes des forces spéciales, puisqu'elles n'en ont pas le niveau. Et pour cause, il s'agit d'une pilote d'hélicoptère et d'une interprète.
Si Twiggy est plus timoré, on comprendra vite pourquoi ; et elle ne restera de toute façon pas les deux pieds dans le même sabot. Cassandra Cooper, lieutenant et pilote donc, bénéficie d'une plus grande expérience et - ceci expliquant cela - d'une plus grande maîtrise. En plus d'un don qui sera bien utile à nos rescapés.
Les militaires britanniques sont de la race de ceux qu'on trouvent habituellement dans les histoires de Garth Ennis : durs-à-cuire, revenus de tout, loyaux entre eux, téméraires, et fort en gueule. Avec un atavisme militaire chevillé au corps.
Au point de m'avoir fait oublier que les « suturés » n'était rien d'autre qu'une variation, sans beaucoup d'imagination, d'un monstre bien connu de l'imaginaire collectif contemporain.
Sans beaucoup d'imagination certes, sauf peut-être - et ce n'est pas rien, de lui donner un contexte cultuel où il prend toute sa mesure. Au risque, encore une fois, de faire grincer des dents.
Bref une bonne cuvée d'un Garth Ennis dont je suis très nostalgique.
Et si Mike Wolfer ne m'a toujours pas conquis grâce à ses talents artistiques, son adaptation méritent toutes mes félicitations.
À si ! il y a une belle étourderie dans la VF ; la Grande-Bretagne n'a évidemment pas déclaré la guerre à l'Allemagne en 1933. Loin s'en faut ! <sourire>
Commentaires
Enregistrer un commentaire