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Articles

Affichage des articles du août, 2019

Carnaval [Ray Celestin / Jean Szlamowicz]

1919, la Nouvelle-Orléans , un fait divers criminel non résolu, il n'en fallait pas plus à R ay C elestin pour écrire un excellent roman policier. Enfin si.        Contacté par un ami pour une idée de film sur une affaire de serial killer non résolue des années 1930, laquelle s'était déroulée dans la ville de Cleveland aux U.S.A. , R ay C elestin s'aperçoit que ce qu'il pensait être une idée originale, fait déjà l'objet d'un projet de film.  Abandonnant cette idée, mais toujours motivé pour écrire sur les tueurs en série, l'auteur en devenir opte pour le « tueur à la hache », lequel a perpétré ses crimes à la Nouvelle-Orléans entre mai 1918 et octobre 1919.    Cette affaire, dont l'enquête n'a pu ni identifier l'auteur ni ses motivations, est un formidable exhausteur d'imagination pour R ay C elestin, un axe (sans mauvais jeu de mots) autour duquel s'articule deux ingrédients majeurs : le jazz et la mafia. Lesquels deviendront

Immortal Hulk [Al Ewing / Joe Bennett / Thomas Davier]

Certainement mal luné, j'avais calé sur le premier numéro de cette relance du géant de jade. Néanmoins, mon intérêt pour le travail du scénariste A l E wing m'a convaincu de laisser une seconde chance à cette série. Sans toutefois oublier qu'un scénaristes travaillant pour des entreprises telles que Marvel ou DC Comics , lesquelles sont les propriétaires des personnages (et des histoires) qu'elles publient, c'est un peu comme d'être un jockey.  Tout aussi prometteur qu'il soit, ce dernier est au service du cheval, et au ordres du propriétaire via l'entraîneur. Chaque Grand prix est surtout l'occasion de retenir le nom du cheval. Ceci étant dit quid de ce nouveau départ ?          Pour ce nouveau run , Hulk renoue donc avec ses origines sixties , et s'inspire de l'errance qu'avait popularisée la série télévisée des années 1970 avec B ill B ixby et L ou F errigno. Ce parti pris d'un personnage en cavale est aussi surtout u

La guerre sans fin t1 : Paria [Jamie Sawyer / Florence Bury]

Le pari, sous-jacent, de la première trilogie [ Pour en savoir + ] est encore une fois remporté par J amie S awyer. Nous faire nous intéresser au sort de personnages qui disposent, pour leurs missions militaires, de corps de rechange, n'est en effet pas une mince affaire.  « Nous ne savons pas ce qui nous arrive, et c’est précisément ce qui nous arrive. » O rtega y G asset        Ce premier tome dont il est question ici, participe d'un prolongement dans un futur proche, des mésaventures de l' Alliance commencé avec l'arc précédent, intitulé « Lazare en guerre ». Quelques années après la fin du troisième tome de ladite trilogie (voir le lien), on retrouve de nouveau Keira Jenkins , promue chef de groupe SimOps™. Cependant les temps ont changé, et c'est au milieu d'une paix fragile avec les Krells que devront s'aguerrir les « Chacals de Jenkins ». Toujours écrit les dents serrées et un doigt sur la détente, « Paria », sous-titre que l'on aur

Meurtre à Raqqa [Yannick Laude]

La découverte du corps d'une jeune fille, dans les décombres d'un bombardement, va être l'axe autour duquel gravitera, durant 464 pages, tout un arsenal d'intrigues familiales, idéologiques, militantes, contrebandières et j'en oublie volontairement , aux entrelacs captivants. « Meurtre à Raqqa » est, par son sujet même, une invitation à la réflexion. Voyez vous-même. Que vaut en effet la découverte d'un criminel qui a tué une seule personne, dans une ville qui vit au rythme des bombardements, des attentats et des luttes de pouvoir (meurtrières) entre des organisations aussi radicales que Daech ou al-Quaïda ?  Y annick L aude s'inscrit, avec ce premier roman (à ma connaissance) dans la tradition d'un J oseph K essel (« La Nuit des généraux ») et d'un P hilip K err, créateur du commissaire Bernhard Gunther , et n'a visiblement rien à leur envier.   Son personnage principal Merwan Milet est de ceux que j'espère voir revenir dans d

Doctor Strange Legacy [Cates / Hernández Walta / Duclos]

La curiosité m'avait poussé, il y a 4 ou 5 ans, à m'intéresser au travail d'un nouveau venu du nom de D onny C ates. Depuis il a fait son petit bonhomme de chemin et est devenu un scénariste en vue de la Maison des idées™. Et c'est tout à fait mérité.        D onny C ates n'est pas le genre à vouloir réinventer la poudre, pour finalement accoucher d'un pétard mouillé (qui a dit T om K ing ?). Son domaine c'est le divertissement, l'évasion, et très souvent un excellent moment de lecture.  Cette reprise de la série « Doctor Strange », 5 numéros mensuels compilés dans ce premier tome, en est la carte de visite idéale.  Si l'adaptation cinématographique du personnage, créé par S tan L ee & S teve D itko en 1963, lui a permis de retrouver les têtes de gondole des comics shop , on est toutefois passé par un petit l ifting façon J ason A aron & Chris B achalo [ Pour en savoir + ] pour la version bande dessinée.      Mais rassurez-vous,

Mary Terreur [Robert R. McCammon / Jean-Daniel Brèque / Matthieu Blanchin]

Lorsque est commercialisé aux États-Unis d'Amérique « Mine » , R obert R . M c C ammon n'est déjà plus un perdreau de l'année. En 1987, il a remporté ex-æquo avec S tephen K ing le Prix Bram Stoker © , récompense qui lui reviendra également pour « Mine » en 1990.  Cinq ans auparavant, le réalisateur W illiam F riedkin a adapté une de ses nouvelles pour la célèbre série télévisée « La Quatrième dimension ». Et il connait déjà le frisson d'apparaître sur la « New York Times Best Seller list » .        C'est en 1992 que l'éditeur J'ai Lu ™ commercialise ce roman en France , sous le titre programmatique de « Mary Terreur » ; traduit par J ean- D aniel B rèque, et avec une magnifique illustration de couverture de M atthieu B lanchin.     « Mary Terreur » est d'abord un roman mené à tombeau ouvert, captivant, et dont les 500 pages se lisent comme qui rigole. Si d'aventure vous aviez des doutes sur ses qualités de page-turner , la lecture de so