Accéder au contenu principal

Doctor Strange Legacy [Cates / Hernández Walta / Duclos]

La curiosité m'avait poussé, il y a 4 ou 5 ans, à m'intéresser au travail d'un nouveau venu du nom de Donny Cates. Depuis il a fait son petit bonhomme de chemin et est devenu un scénariste en vue de la Maison des idées™.
Et c'est tout à fait mérité.

       Donny Cates n'est pas le genre à vouloir réinventer la poudre, pour finalement accoucher d'un pétard mouillé (qui a dit Tom King ?). Son domaine c'est le divertissement, l'évasion, et très souvent un excellent moment de lecture. 

Cette reprise de la série « Doctor Strange », 5 numéros mensuels compilés dans ce premier tome, en est la carte de visite idéale. 

Si l'adaptation cinématographique du personnage, créé par Stan Lee & Steve Ditko en 1963, lui a permis de retrouver les têtes de gondole des comics shop, on est toutefois passé par un petit lifting façon Jason Aaron & Chris Bachalo [Pour en savoir +] pour la version bande dessinée.
    
Mais rassurez-vous, ne rien connaître du personnages et de ses précédentes aventures ne vous gâchera en rien la lecture de celle-ci.

Outre un préambule de 5 pages écrit par Robbie Thompson et dessiné par Niko Henrichon, et qui nous dit tout ce qu'on doit savoir, Donny Cates en enfant de la balle qui connaît ses classiques, permet à quiconque, grâce à la limpidité de son histoire, de facilement s'y retrouver, sans jamais alourdir son scénario.
Aidé par Gabriel Hernández Walta au dessin, une plus-value incontestable, « Le dieu de la magie », titre du présent recueil, permet un nouveau départ au rythme du canon pyrotechnique et pugilistique qui caractérise le genre.  
Et qui pour le coup, doit une fière chandelle à John Wick.   
       Jamais ennuyeux, ce récit coche donc toutes les cases nécessaires pour un achat qu'on ne regrettera pas. 

Donny Cates a en effet bien fait ses devoirs. Il sait où en est le personnage principal de la série, et connaît manifestement bien le reste de l'écurie Marvel pour que les invités jouent leur partition respective sans jamais apparaître déplacés.
Gabriel Hernández Walta est une valeur sûre, et on peut le constater facilement en voyant qu'il est aussi à l'aise quelque soit les situations dans lesquelles se trouvent les personnages.
Habile, il sait rendre compte de leur psychologie grâce à des visages très expressifs et un langage corporel dont il n'a plus rien à apprendre. Et qui pourrait facilement se passer de dialogues.   
Jordie Bellaire ajoute son talent de coloriste au sentiment de satisfaction général.

       Au final, ce premier tome de l'ère Legacy©, intitulé pour la traduction française, par Nicole Duclos, « Le dieu de la magie », réussi la gageure de mettre une centaine de planches à nous raconter l'énième nouveau départ d'une série d'une manière captivante (et souvent amusante), quand bien même celle-ci aurait pu être bien plus courte, et que ce n'est pourtant pas la première fois qu'on y assiste. 
Abracadabra !  

Commentaires

  1. Vil tentateur ! Pour l'instant, je n'ai pas cédé à l'envie de ce Docteur Strange, bien que j'apprécie beaucoup l'écriture de Donny Cates pour Venom et que je me suis bien amusé à lire Cosmic Ghost Rider. Je vais donc sûrement tenter sa saison des Gardiens de la Galaxie.

    Résister, je le dois... Faible, je suis...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Wheelman [Frank Grillo / Jeremy Rush]

En partie produit, et surtout entièrement cornaqué par War Party™, la société de production de J oe C arnahan & de F rank G rillo, et magistralement interprété par ce dernier ; « Wheelman 2017 » repose sur la règle des 3 unités du théâtre dit classique :  • Unité temps : Une nuit.  • Unité d'action : Une attaque à main armée ne se déroule pas comme prévue.  • Unité de lieu : Une BMW E46  Autrement dit, 98% du film se déroule dans une voiture avec seulement F rank G rillo au volant et à l’écran. Son personnage n'interagit avec l'extérieur quasiment que via un téléphone portable.              Tourné à Boston en seulement 19 jours, pour un budget légèrement supérieur à 5 millions de dollars, « Wheelman » est, au moment des comptes, une péloche dégraissée et bien relevée.  D'entrée de jeu les premières minutes donnent le ton : « l'homme au volant » du titre a été embauché pour être chauffeur lors d'un braquage à main armée. Divorcé, sa fille adolescente, d