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Articles

Affichage des articles du novembre, 2016

SICARIO (Taylor Sheridan/Denis Villeneuve)

• Un commentaire™© sur le film SICARIO avec de vrais morceaux de spoilers dedans ! SYNOPSIS :  La zone frontalière s’étendant entre les États-Unis et le Mexique est un territoire de non-droit où les trafiquants de drogues internationaux imposent leur pouvoir.  Un agent du FBI idéaliste découvre ce monde brutal en assistant les membres d’un groupe d’intervention du gouvernement qui l'ont enrôlée dans leur plan pour provoquer la chute d’un des patrons des cartels mexicains  …. B ien sûr, savoir que T aylor S heridan le scénariste de Sicario a comme projet d’écrire une trilogie sur le « Nouvel Ouest » * a orienté le regard que je porte sur le film du réalisateur  D enis V illeneuve.  Toutefois, la charge symbolique, l’importance des fantômes sémiotiques ; comme c’était le cas sur Comancheria (que j’ai vu avant Sicario  : Pour en savoir + ), dans lequel on peut voir un Lone Ranger accompagné de son fidèle Tonto , tout deux vieillissants, pourchassant les frères T

SWAMP THING #88 (Rick Veitch & Michael Zulli)

…. L ’histoire est assez connue, au début des années 1980 A lan M oore déjà auréolé d‘un Eagle Award (du meilleur scénariste 1982) reçoit au printemps 1983 un coup de fil de L en W ein scénariste américain et – à ce moment-là –responsable éditorial chez l’éditeur DC Comics . M oore qui habite en Angleterre , croit d’abord qu’il s’agit d’une blague de D avid L loyd (avec qui il travaille sur V for Vendetta pour le magazine britannique Warrior ), mais W ein insiste. Il lui propose en substance, de reprendre l’écriture d’un des personnages de l’éditeur américain, en l’occurrence Swamp Thing (alias la Créature du marais ). Personnage qu’il a par ailleurs co-créé en 1971/1972 (avec B ernie W rightson) et qui est alors publié dans une série mensuelle à suivre intitulée The Saga of Swamp Thing . Un titre qui a vu le jour en 1982 pour capitaliser sur la sortie du film réalisé par W es C raven (sobrement intitulé Swamp Thing : Pour en savoir + ), et qui ne figure pas à l’époque, sur

L'Histoire secrète tome 33 (J-P. Pécau & I. Kordey)

••• A près la relance de la série Empire ( Pour en savoir + ) P écau & K ordey sortent un nouvel atout de leur manche – en l’espèce un trente-troisième tome de leur Histoire Secrète . Pour quiconque est rompu à l’exercice, ce nouvel album ne réservera aucune surprise. Reste cependant de très chouettes moments ; comme ce combat contre un golem, et d’une manière générale les planches d’ I gor K ordey, toujours aussi pleines d’énergie et de trognes dignes d’un « western spaghetti ».  J ean- P ierre P écau revisite l’histoire – si tant est que Jésus soit un personnage historique, ce que d’aucuns remettent aussi en cause – au travers les mésaventures des Archontes , ludique comme d’habitude. Très peu satisfait de la fin (qui n'en était pas une donc) de cette saga fleuve, je m’y suis toutefois replongé alors que je l’avais pourtant trouvée déjà bien trop longue.  De là à croire que les deux compères ont des ivoires qu’ils utilisent pour captiver les plus récalcitrants des

Channel Zero (S01-E01 à 03)

…. A vant de voir les trois premiers épisodes de la série télévisée  Channel Zero je n’avais jamais entendu parler des creepypasta . Il s’agit pour ceux qui n’en savent pas plus que moi, d’histoires « virales » (du moins ont-elles l’ambition de le devenir) imaginaires mais ayant les atours d’histoires « vraies », et jouant donc sur la crédulité de ceux qui les lisent, et sur la large diffusion que permet la Toile Mondiale aujourd’hui. Une sorte de « chaîne de lettres » 2.0 à la sauce légende urbaine. La creepypasta de K ris S traub (au patronyme prédestiné) est donc reprise dans Channel Zero , sous le titre de Candel Cove , la fausse émission de télé, au cœur de sa propre creepypasta , sensée avoir été diffusée en 1979 sur un des réseaux américains. Skyshale033  Subject: Candle Cove local kid's show? Does anyone remember this kid's show? It was called Candle Cove and I must have been 6 or 7. I never found reference to it anywhere so I think it was on a local stat

Les Vieux fourneaux (Lupano & Cauuet)

• Bilan du monde, pour un monde plus humain   …. O u l’Histoire de France revue et corrigé (dans tous les sens du terme) par les souvenirs de Vieux de la vieille version 2.0 (dans les gencives) ; adeptes du happening « situ » et de l’humour vache. Nostalgie & fuite en avant rythment les trois tomes des aventures de ces trois mousquetaires (qui comme chacun sait sont quatre), au gré de l’imagination d’un W ilfrid L upano (décidément très très bon), et des dessins d’un P aul C auuet que je découvre, et dont le talent vient de lui faire gagner un lecteur. Cette historiographie, des 60 dernières années, sur le mode du rire ne fait pas l’économie (non financiarisée) d’un regard tout aussi espiègle sur notre époque et ses contemporains. Poil aux seins ! Carte vermeil et carte au trésor se conjuguent au plus-que-parfait pour maintenir, vaille que vaille, le cap au cœur d’un Pays de Cocagne où coule la Fontaine de jouvence .  Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

All-New Avengers Hors-Série n°1

ALL-NEW AVENGERS HORS SÉRIE  n°1 : THE ULTIMATES Parution irrégulière, 5,70 EUR, 120 pages Scénario : Al Ewing Dessins : Kenneth Rocafort Couleurs : Dan Brown & K. Rocafort Traduction : Ben KG (MAKMA) Lettrage : RAM Découvrez les Ultimates, l'équipe de l'impossible. La Panthère noire, Captain Marvel ou encore Blue Marvel s'associent pour régler les plus grands problèmes de l'univers. Et avant d'enquêter sur la renaissance de l'univers Marvel, les héros vont régler un problème de taille : celui de Galactus ! (Contient les épisodes U.S.  :  Avengers  #0 (Vol.1), The Ultimates   #1-5)/Sortie le 16/08/2016 __________ .... L a Maison des Idées est composée de briques communes à une multitude de récits. Une sorte de « magasin des accessoires » qui inspire, et surtout oriente l'écriture des auteurs qui travaillent pour elle.  D'où, parfois, une sensation de « déjà-vu ».  De fait, ces nouveaux Ultimates évoquent-ils, pour n'importe q

Nous, les morts (Darko Macan & Igor Kordey)

…. L e mort-vivant, le zombie, n’a jamais été aussi prolifique que ces dernières années.  Accommodé à toutes les sauces possibles et imaginables, sur une vaste gamme de supports (télévision, cinéma, BD, comic book , manga , etc. ) son succès semble tout aussi durable que sa non-vie le lui permettra.  Fort de cette exposition tous azimuts, le duo composé de  D arko M acan & d' I gor K ordey, dont ce n’est pas la première rencontre, ( Pour en savoir + ), nous en donne sa propre déclinaison en quatre tomes d’une série intitulée Nous, les morts (éditions Delcourt ). Uchronie outrancière, cette réécriture de l’histoire (forcément), prend à rebrousse poil nombre de jalons historiques incontournables qui ont fait de l’humanité de qu’elle est (mais assez paradoxalement pour un résultat identique) ; est aussi un prétexte à s’intéresser à la grammaire du genre (et au devenir du genre humains, rien que ça !).  Fable gargantuesque aux personnages hauts en couleurs, et aux péri

Comancheria, ou le choix d'un titre

COMANCHERIA, de Taylor Sheridan & David Mackenzie (avec de vrais morceaux de spoilers dedans) …. E n choisissant de titrer autrement le scénario original de T aylor S heridan, et par la même occasion le titre du film qu’a tourné D avid M ackenzie * , les distributeurs américains en ont subtilement changé la parallaxe.  En effet, Comancheria – le titre original - a été intitulé pour sa sortie en salle Hell or Hight Water , une expression familière que l’on peut traduire par « contre vents et marées », et qui dit clairement que, quelles que soient les circonstances - ici la mort d’une personne ayant souscrit une sorte de viager made in U.S.A. ( reverse mortgage ) - le contrat qu’elle a signé, doit être honoré.  Dut-il jeter à la rue ses héritiers putatifs.  De mon point de vue, cet aspect du long-métrage, est un « macguffin » dans la plus pure tradition hitchcockienne. Un macguffin solide certes, et un généreux générateur de diégèse , mais un macguffin seulement. 

Paranoid (série télévisée)

Paranoid , série télévisée britannique : 8 épisodes  …. P ris un a un, sous l’œil scrutateur de l’amateur de fiction averti, les éléments saillants qui s’associent pour former le scénario de Paranoid n’éveilleront vraisemblablement qu’un intérêt poli.  Mis ensembles, et passés au polish d’une distribution 4 étoiles ces « clichés » donnent au final une série très sympathique et divertissante.  Les personnages plutôt caricaturaux, mais paradoxalement finement interprétés et surtout très incarnés (notamment R obert G lenister ou L esley S harp, presque aussi inquiétante que dans l'excellente série télévisée  After Life ) affichent une volonté tellement jusqu’au-boutiste que la surprise est souvent au rendez-vous.  Et si ce thriller dévoile assez rapidement ses tenants et ses aboutissants à qui prend la peine de s’y intéresser, ma curiosité est resté intacte jusqu’au bout.  Je me suis enfilé la série avec entrain, très heureux de revoir au fil des épisodes cette joyeuse éq

SOLDIER X (Darko Macan & Igor Kordey) Marvel/Panini

       C e qui m’a le plus frappé, après avoir lu les huit épisodes de la courte prestation de D arko M acan & d’ I gor K ordey sur Soldier X , c’est la volonté du scénariste de proposer un cadre formel très travaillé et assez éloigné des standards que l’on rencontre habituellement dans ce type de BD.  Ainsi le premier épisode contient-il 31 planches au lieu des 22 (en moyenne) habituelles, et le héros n’y apparaît qu’à la vingtième. Dès le deuxième numéro une page récapitulative ouvrira chaque histoire, pour ensuite soit s’insérer au milieu des autres pages, soit être absente ; mais une absence elle-même commentée par les personnages principaux.  On est clairement dans un univers dont les personnages ont conscience d’en être. La page de "récap" du n°3 À la fin du run – dont je soupçonne que pour M acan & K ordey il aurait dû être bien plus long - les deux compères à l’instar d’un S teve G erber sur Man-Thing (dans des conditions assez proches), apparaisse

El Diablo (Jai Nitz & Cliff Richards)

Probablement motivé par le succès commercial (anticipé à l'époque) du film de David Ayer sur la Suicide Squad , l'éditeur DC Comics a lancé une mini-série de 6 numéros consacrée à Deadshot & Katana (sortie le même mois que le film aux U.S.A ) dans des numéros doubles.  C’est maintenant au tour d’ El Diablo et de Boomerang d'y avoir droit.  Dans cette mouture, le premier récit de Jai Nitz et Cliff Richards voit le truand pyromane El Diablo être libéré de prison, au grand déplaisir d' Amanda Waller , patronne de ladite Suicide Squad . De retour dans son quartier natal, il découvre qu'un gangster menace les résidents et sa famille.  Dans le deuxième récit en deux parties concocté par Michael Moreci et Oscar Bazaldua , Boomerang a été séparé de l'équipe suite à l'échec d'une mission où ils devaient descendre un dictateur. Il doit maintenant survivre seul derrière les lignes ennemies.  Boomerang sera remplacé par Killer Croc dès le tr

Cable + Soldier X (Tischman/Macan/Kordey)

Xstoire           S i on veut bien s’en souvenir, il y a un quinzaine d’années, les titres mutants de l’éditeur étasunien Marvel ont connu une sorte de « satori ».  Des auteurs connus pour leurs travaux chez la D istinguée C oncurrence avaient été embauchés et se voyaient attribuer des titres « X ».  Et pas n’importe lesquels !  Des individus qui avaient travaillés (notamment) pour le label Vertigo , certainement la branche la plus littéraire de DC Comics , destinés à des lecteurs voulant lire autre chose que des BD de super-héros : G rant M orrison, P eter M illigan.  J oe C asey se voyait aussi obtenir un titre majeur de la gamme.  Bref un vent frais & novateur soufflait alors.  Du moins voulait-on le croire à l’aune de ce que J oe Quesada avait fait précédemment sur le label Marvel Knights [ Pour en savoir + ].  De cette période - que J oe R ice a appelé « The Progessive X-Men Era », entendre l’ère de la transformation, de la rupture * pour les séries « X » - alla