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Articles

Affichage des articles du octobre, 2016

DRIFTER t.01 à 03 (Ivan Brandon & Nic Klein) Glénat

L’osmose parfaite entre western et space opera. Le futur. Dans sa grande tradition de colonisation, l’Humanité s’est attaquée à d’autres planètes, minant et épuisant les ressources naturelles qu’elle rencontre sur son passage et, accessoirement, en laissant derrière elle des kyrielles de mondes inertes, sans vie... Abram Pollux va connaître un destin peu ordinaire sur la planète Ouro où son vaisseau spatial KF424 s’écrase violemment après une tentative d’atterrissage des plus périlleuses.  Magnifique séquence, avec un soin apporté aux effets (voir la bulle) …. J e me « plaignais » pas plus tard qu’hier, qu’un auteur bourré de talent tel que D an A bnett restait pour ainsi dire dans sa « zone de confort », et livrait des histoires de science-fiction somme toute très convenues ( Pour en savoir + ).  Avec Drifter le scénariste I van B randon semble vouloir faire tout le contraire.  À un point tel que le premier recueil publié par Glénat – qui compile les 5 premiers numé

Les Gardiens de l'Infini (Dan Abnett & Carlo Barberi)

Dans Guardians of Infinity, on retrouve les aventures de Rocket, Drax et Groot en compagnie d'autres aventuriers de l'espace. …. J ’émettais des réserves récemment ( Pour en savoir + ) sur les récents travaux de D an A bnett, amputé de son alter ego A ndy L anning.  Le second numéro du hors-série « All New : Les Gardiens de la Galaxie » paru en ce mois d’octobre 2006 confirme mes craintes.  Si le matériel d’ambiance est présent, on est pourtant dans le moins bon du prêt-à-rêver du divertissement de masse standard.  D an A bnett fait plutôt pour le coup (et à l'aune de mon horizon d'attente), dans ce que j’appellerai la « narration rapide » avec cette première partie des aventures des Gardiens de l’Infini .  Très décevant, compte tenu de ce qu'il a fait par le passé notamment, dans le rayon cosmique de l'éditeur. .... Les histoires qui complètent le sommaire achèvent de rendre ce numéro fort peu intéressant. ___________ (Contient les épisod

SECRET WARS : Korvac Saga

…. Dans les années 1970, il n’était pas rare qu’un scénariste du Marvel Bullpen , déplacé sur une nouvelle série, y termine les intrigues (et les sous-intrigues) amorcées dans des comic books où il officiait précédemment.  S teve G erber par exemple, en avait fait pour ainsi dire une marque de fabrique.  Compte tenu de la fin fort peu satisfaisante, pour ne pas dire bâclée de la série Guardians 3000 ( Pour en savoir + ) j’avais l’espoir que le scénariste D an A bnett imite son illustre prédécesseur ; d’autant que sa série intitulée « Korvac Saga » avait tout d’un titre programmatique.  Ceux qui ont lu les Marvel Universe n°13 & 14 publiés par Panini (ou les numéros américains contenus dedans) comprendront ce que je veux dire, sans peut-être partager mes attentes pour autant.  Et ils auront eu raison. …. D an A bnett fait partie de ces scénaristes dont le travail m’a plu à un moment ou à un autre, et ce sur plusieurs séries différentes et sur un laps de temps assez

The New Deal (Jonathan Case)

THE NEW DEAL   …. E laboré, aux dires de l’auteur lui-même, sous la forme d’un « graphic novel » - terme que W ill E isner sera le premier à revendiquer pour son ouvrage Un Pacte avec Dieu (1978) – autrement dit aujourd’hui, ce qu’on appelle dans l’ Hexagone un album.  C’est-à-dire une histoire pensée pour être publiée d’un bloc si je puis dire, en dehors de la traditionnelle mensualisation étasunienne, très souvent reprise ensuite en recueil (ou trade paperback ) mais pas - et pour cause - en graphic novel .  Cela dit, l’expression « graphic novel » souvent utilisée telle quelle ou traduite par « roman graphique », sous-entend de nos jours, pour ceux qui finalement ne connaissent la bande dessinée qu’au travers des illustrés qu’ils ont lus enfant, une charge intellectuelle, un gage de sérieux que n’aurait pas la BD que l'on désigne comme telle. Est-ce le cas ici ?  Eh bien, nonobstant l’excellent et bienvenu paratexte dû à W illiam B lanc qui contextualise la band

GLOBALIA (Jean-Christophe Rufin)

Globalia est un roman d'aventures et d'amour, une fable visionnaire sur la mondialisation sous-tendu par une réflexion sur l'état du monde… Une réflexion qui repose sur deux idées principales : d'abord, imaginer l'évolution possible des rapports Nord-Sud, sujet que connait assez Jean-Christophe Rufin, bien puisque, par profession, il voyage entre pays riches et pays pauvres. Ensuite, exploration de l'inattendu des démocraties, qui, après avoir triomphé dans les années 1990, commencent à révéler de plus en plus un caractère sinon totalitaire, du moins pas si paradisiaque qu'on le prétend. ______________ .... G lobalia faisait partie de ces romans qui, inexplicablement alors que je veux impérativement les lire, sont sans cesse repoussés.  Une lecture ajournée qui n'est plus maintenant qu'un mauvais souvenir.  Longtemps désiré, mais paradoxalement assez rapidement jugé pour ce qu'il n'était pas.  En effet, très vite le roman de R ufi

Marvel Universe n° 13 + 14 (Panini)

Numéros sortis respectivement en octobre et décembre 2015 …. L es histoires à base de voyages temporels, de boucle(s) de la même eau et de paradoxes inhérents (ou de leur absence) sont toujours délicats à manipuler. Qu’est-ce qui peut arrêter une boucle temporelle ? Jusqu’où peut aller un voyageur pour modifier le cours du temps ? Ça se complique encore lorsqu’un des protagonistes se souvient des altérations, et pas les autres. Ou que l’équivalent de Dieu participe à l’intrigue. Et la répétition de ce motif - le voyage dans le temps - est presque un aveu.  Celui d’être à court d’idées dans un univers qui ne peut pas évoluer mais qui doit le laisser croire.  Ainsi, les voyages dans le temps permettent-ils de créer du changement, mais qui fatalement reviendront là où ils ont commencé à changer le statu quo , et ce retour annulera (souvent, pour ne pas dire toujours) ce qu’on vient de lire.  Ceci dit, quand c’est bien fait, ça se laisse lire.  Autant dire que les huit numéros

Unstable Molecules (James Sturm/Guy Davis/Michel Vrana)

…. U nstable Molecules est la concrétisation très étrange d’une idée de J ames S turm, un auteur peu habitué des pages mainstream de la bande dessinée américaine.  Et d’ailleurs le résultat n’a rien à voir avec ce que publie d’ordinaire l’éditeur Marvel (du moins à ma connaissance).  En effet celui-ci imagine que la plus fantastique des familles de super-héros américains repose sur des gens ayant réellement existé. Jusque là rien qui ne sorte de l’ordinaire pour une maison d’édition habituée à épuiser toutes les possibilités pour maintenir - mois après mois - ses personnages dans les librairies spécialisées.  Parue entre mars et juin 2003 puis repris en recueil, la mini-série, dessinée par G uy D avis, raconte 24 heures de la vie de plusieurs personnes dont (et principalement) Reed Richard , Sue & Johnny Sturm ( sic ) , et Ben Grimm , entre le 3 et le 4 octobre 1958.  Pas l’ombre d'un super-pourvoir, hormis dans quelques pages extraites du premier numéro de la sé

James BOND : VARGR (Warren Ellis/Jason Masters)

Résumé :   James Bond est de retour à Londres après une mission teintée de vengeance à Helsinki, afin de reprendre une affaire qui a laissé un autre agent 00 sur le carreau. …. J ames Bond VARGR commence par 9 planches de course-poursuite très laconiques.  Ce pré-générique (en quelque sorte) est - comme le révélera par la suite ma lecture - l’incipit de la série qu’écrira le scénariste W arren E llis.  Du moins les cinq épisodes contenus dans le recueil que vient de publier l’éditeur Delcourt que j’ai pu lire. Bond s’y montre déterminé, efficace et surtout, n’hésitant pas à abattre son adversaire.  Ce dernier point n’apparaît d’ailleurs pas comme une option mais comme le dénouement logique d’un affrontement avec le plus célèbre des espions de Sa Très Gracieuse Majesté.  Bond ne fait pas de prisonniers. Un modus operandi qu'il maintiendra coûte que coûte.  En cinq numéros, parus originellement sur un rythme mensuel entre novembre 2015 et mars 2016 chez l’édi

Krypto de retour d'Asgard (cosplay)

MONEY SHOT (Christa Faust)

Glen Orbik / ?????? / Milos Kontic & Valérie Renaud …. Si la structure narrative Vogler - Campbell dite du « voyage du héros » est celle d’un récit initiatique, cela ne veut pas dire que le personnage qui suivra les étapes que C hristopher V ogler a couché sur le papier d’après une partie des travaux de J oseph C ampbell, fournissant ainsi à l’industrie hollywoodienne – dans un premier temps – une recette quasi infaillible, cela ne veut pas dire donc que le personnage en question est ou doit être naïf. Ou inexpérimenté.  Et si c’était le cas, C hrista F aust montre avec son roman Money Shot - publié sous l’égide de la collection néo noir de Gallmeister et traduit par C hristophe C uq de ce côté-ci de l'Atlantique - que la formule marche tout aussi bien avec un personnage très expérimenté.  …. En effet Gina Moretti alias Angel Dare est une ancienne actrice de films pornographiques qui dirige maintenant une agence de strip-teaseuses et d’actrices porno, la pomme ne

Doctor STRANGE : Les Voies de l'étrange

       S i le Docteur Strange est l’un des premiers pensionnaires de la Maison des Idées , il n’a pas, à l’instar de ses coreligionnaires du début des années 1960, le même parcours aventureux.  Il était plutôt d'ailleurs ces vingt dernières années, l’homme des mini-séries, ou le membre plus ou moins éminent d’un des différents groupes de super-héros de la Marvel . Mais pas celui dont le seul nom suffisait à lancer un titre au long cours. Nonobstant un curriculum vitae peu épais à titre individuel, toutes choses égales par ailleurs, celles et ceux qui s’en sont occupés l’ont fait en utilisant ses ressources au maximum.  Il a même fût un temps, porté une sorte de masque comme le commun des super-héros, sans pour autant que cela y change grand chose.  Ceci pour dire, qu’on semblait bien avoir été au bout de ce qu’il était possible de faire afin d’attirer les lecteurs auprès d’un personnage très loin d’avoir finalement, la place à laquelle il aurait dû prétendre.          E n r

Doctor STRANGE : Une réalité à part

…. E n lisant la compilation des aventures du Docteur Strange intitulée Une réalité à part , je n’ai pas pu m’empêcher de relever une sorte de communauté d’inspiration avec les épisodes du Captain Marvel ou du Adam Warlock de l’époque.  À tel point qu’on pourrait interchanger les personnages principaux des trois séries sans que cela ne pose de réels problèmes aux lecteurs.  Ceux d’entre nous qui avons lu le livre de S ean H owe sur la Maison des idées savent que les idées en question - de certains employés - étaient à l’époque, sacrément fumeuses.  Mais est-ce que ça marche ?  Du côté de la table à dessin, les planches de F rank B runner sont empreintes de la recherche visuelle de S teve D itko, qui lui ne prenait aucune drogue pour booster son imagination, à laquelle il apporte sa patte ; c’est indéniable et c’est – je trouve – du très très beau boulot.  Du côté des scénarios, S teve E nglehart fait fi des inhibitions qui pouvaient éventuellement le brider, et envoie l

CHECKMATE (Greg Rucka & Jesus Saiz) Urban Comics

CHECKMATE tome 1  __________________ L'organisation des Nations Unies rassemble humains & métahumains en une organisation ultra-secrète aux missions confidentielles : Checkmate !  Scénario : Greg Rucka + Judd Winick and Co .  Dessin : Jesus Saiz and Co .  Traduction : Thomas Davier   Lettrage : Stephan Boschat (MAKMA)   Contenu : Checkmate Vol.1: A King's Game (#1-7) + Vol.2: Pawn Breaks (#8-12) + Outsiders/Checkmate: Checkout (Outsiders #47-49, Checkmate #13-15)  Prix : 28 €   …. À la fin des années 1930, les Etats-Unis inventent, grâce à la ténacité de deux jeunes hommes ce qui deviendra l’un des quadrants du merveilleux contemporain (autrement dit la fantasy ) les plus originaux et les plus cosmogoniques qui soit : les super-héros.  Un véritable creuset syncrétique, capable d’associer avec Superman et consorts tout ce que l’imagination humaine est capable de produire.  Ce qui culturellement parlant se comprend aisément, puisque le genre