Accéder au contenu principal

The New Deal (Jonathan Case)


THE NEW DEAL 

…. Elaboré, aux dires de l’auteur lui-même, sous la forme d’un « graphic novel » - terme que Will Eisner sera le premier à revendiquer pour son ouvrage Un Pacte avec Dieu (1978) – autrement dit aujourd’hui, ce qu’on appelle dans l’Hexagone un album. 
C’est-à-dire une histoire pensée pour être publiée d’un bloc si je puis dire, en dehors de la traditionnelle mensualisation étasunienne, très souvent reprise ensuite en recueil (ou trade paperback) mais pas - et pour cause - en graphic novel
Cela dit, l’expression « graphic novel » souvent utilisée telle quelle ou traduite par « roman graphique », sous-entend de nos jours, pour ceux qui finalement ne connaissent la bande dessinée qu’au travers des illustrés qu’ils ont lus enfant, une charge intellectuelle, un gage de sérieux que n’aurait pas la BD que l'on désigne comme telle.
Est-ce le cas ici ? 

Eh bien, nonobstant l’excellent et bienvenu paratexte dû à William Blanc qui contextualise la bande dessinée de Jonathan Case d’une façon à la fois claire et concise dans l’époque où elle se déroule, The New Deal – sans lui ôter non plus son sérieux documentaire – est avant tout un formidable récit d’évasion avec moult péripéties et retournements de situation, plein d'humour et d'émotion. 

Si le scénario de Jonathan Case est une franche réussite, son dessin et les choix artistiques de la colorisation sont des atouts supplémentaires qu’il serait vain de passer sous silence. 
S’il y a de fortes chances que l’intelligence du récit, et la finesse de son traitement psychologique des personnages restent longtemps dans la mémoire des lecteurs, son trait et la puissance d’évocation des visages, ainsi que le langage corporel des protagonistes (même les seconds rôles) apportent ce supplément d’âme qui manque parfois aux productions industrielles du mainstream
Bien que The New Deal ait été publié par un éditeur tout aussi grand public outre-Atlantique : Dark Horse.
Les éditions Glénat ont en outre soigné la forme de cet album (24,5X17,5 cm), traduit par Sébastien Guillot et lettré par Fred Urek & Justine, sous la direction artistique de Jean-David Morvan, en y ajoutant comme je l’ai déjà dit donc un « cahier historique », et un court entretien avec l’auteur. 

128 pages pour presque 15 € ce n’est pas donné, mais pour le coup et rétrospectivement je ne regrette pas mon achat.
Et pour terminer, quelques pages ......



Commentaires

  1. Encore un comics qui m'a beaucoup plus, même si l'intervention d'une monte-en-l'air tire effectivement le récit vers le divertissement. Encore une réussite de Jonathan Case.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich