.... Extrait du recueil original intitulé Doctor Strange : Into the Dark Dimension, dont il est retranché deux épisodes (les n°68 & 74), ainsi qu'un préambule de 3 pages sur Cléa, lequel est remplacé dans l'édition française par les origines du Docteur Strange par Ditko & Lee (1963).
Ce septième et dernier numéro de la revue MARVEL CLASSIC met donc en scène le célèbre mais plutôt discret en terme d'exploitation commerciale sorcier de la Maison des Idées (du moins jusqu'à tout récemment), dans une histoire écrite par Roger Stern et formidablement épique.
Si l'ombre portée de Steve Ditko recouvre avec bienveillance et son approche psychédélique (à son oeuvre défendant certes) ces 5 numéros. Le contraire aurait été étonnant vu le contexte, Paul Smith & Terry Austin invitent l'intransigeant artiste dans les pages mêmes du magazine au travers de quelques cases où l'illusion est saisissante ; bien trop pour n'être que le fruit du hasard.
Et pourtant je n'étais pas au bout de mes surprises.
Ainsi, Roger Stern décidément très inspiré, s'autorise-t-il un plagiat par anticipation d'une totale effronterie mais avec un à-propos du meilleur aloi, d'un twist devenu depuis légendaire d'un des épisodes de La Guerre des Etoiles. Très bien vu ! (Mais pas si bien vue que ça en ce qui me concerne puisque je me suis emberlificoté dans les dates, et ce twist est d'abord apparu dans la saga Star Wars, bien avant donc cette aventure de Docteur Strange. Merci à l'ami Peio de m'avoir remis les idée en place).
Tout comme l'est la caractérisation des personnages qu'il n'est pas nécessaire de connaitre pour qu'ils nous deviennent familiers sous la plume du scénariste. Un tour de force qui n'en était pas un à l'époque, et qui s'est pourtant singulièrement perdu de nos jours !
Les magnifiques couvertures de la série qui datent de 1985 sont fort heureusement reproduites, et on peut admirer le travail très accrocheur de Bret Blevins & d'Austin (décidément, et pour mon plus grand plaisir très présent).
.... Thomas Davier traduit très élégamment dans un français relativement soutenu cette saga, ce qui ajoute au ton épique de l'entreprise.
Cela dit même les meilleurs peuvent faire des choix malheureux.
Celui d'un « spot » par exemple, là où j'aurais vu plutôt un « écho » : « Il y a un spot à tribord » dit un marin en regardant son écran radar. Ou le choix induit par la langue américaine je pense, de garder un « futur » où un « à l'avenir » m'aurait semblé plus approprié : « Je devrais peut-être porter un déguisement dans le futur ».
Mais il est toujours plus facile de jouer à l'inspecteur des travaux finis comme je le fais que de mouiller la chemise en traduisant presque 130 pages. D'autant que j'ai bien aimé le ton général de cette traduction, et que ces quelques pétouilles ne sont finalement que des anecdotes en regard du travail accompli.
.... Bref un numéro indispensable (et je pèse mes mots) pour les amateurs de bonnes histoires, surtout à ce prix-là !
Reste néanmoins une très étrange assertion de Christian Grasse en fin de numéro où il attribue la paternité d'un personnage à un protagoniste ; alors que pour ma part j'ai lu tout autre chose dans cet arc.
Mais l'étrangeté n'est-elle pas consubstantielle au Docteur Strange ! [-_ô]
Ce septième et dernier numéro de la revue MARVEL CLASSIC met donc en scène le célèbre mais plutôt discret en terme d'exploitation commerciale sorcier de la Maison des Idées (du moins jusqu'à tout récemment), dans une histoire écrite par Roger Stern et formidablement épique.
Si l'ombre portée de Steve Ditko recouvre avec bienveillance et son approche psychédélique (à son oeuvre défendant certes) ces 5 numéros. Le contraire aurait été étonnant vu le contexte, Paul Smith & Terry Austin invitent l'intransigeant artiste dans les pages mêmes du magazine au travers de quelques cases où l'illusion est saisissante ; bien trop pour n'être que le fruit du hasard.
Et pourtant je n'étais pas au bout de mes surprises.
Ainsi, Roger Stern décidément très inspiré, s'autorise-t-il un plagiat par anticipation d'une totale effronterie mais avec un à-propos du meilleur aloi, d'un twist devenu depuis légendaire d'un des épisodes de La Guerre des Etoiles. Très bien vu ! (Mais pas si bien vue que ça en ce qui me concerne puisque je me suis emberlificoté dans les dates, et ce twist est d'abord apparu dans la saga Star Wars, bien avant donc cette aventure de Docteur Strange. Merci à l'ami Peio de m'avoir remis les idée en place).
Tout comme l'est la caractérisation des personnages qu'il n'est pas nécessaire de connaitre pour qu'ils nous deviennent familiers sous la plume du scénariste. Un tour de force qui n'en était pas un à l'époque, et qui s'est pourtant singulièrement perdu de nos jours !
Les magnifiques couvertures de la série qui datent de 1985 sont fort heureusement reproduites, et on peut admirer le travail très accrocheur de Bret Blevins & d'Austin (décidément, et pour mon plus grand plaisir très présent).
.... Thomas Davier traduit très élégamment dans un français relativement soutenu cette saga, ce qui ajoute au ton épique de l'entreprise.
Cela dit même les meilleurs peuvent faire des choix malheureux.
Celui d'un « spot » par exemple, là où j'aurais vu plutôt un « écho » : « Il y a un spot à tribord » dit un marin en regardant son écran radar. Ou le choix induit par la langue américaine je pense, de garder un « futur » où un « à l'avenir » m'aurait semblé plus approprié : « Je devrais peut-être porter un déguisement dans le futur ».
Mais il est toujours plus facile de jouer à l'inspecteur des travaux finis comme je le fais que de mouiller la chemise en traduisant presque 130 pages. D'autant que j'ai bien aimé le ton général de cette traduction, et que ces quelques pétouilles ne sont finalement que des anecdotes en regard du travail accompli.
.... Bref un numéro indispensable (et je pèse mes mots) pour les amateurs de bonnes histoires, surtout à ce prix-là !
Reste néanmoins une très étrange assertion de Christian Grasse en fin de numéro où il attribue la paternité d'un personnage à un protagoniste ; alors que pour ma part j'ai lu tout autre chose dans cet arc.
Mais l'étrangeté n'est-elle pas consubstantielle au Docteur Strange ! [-_ô]
MARVEL CLASSIC n° 7 : DOCTEUR STRANGE
trimestriel, 5,90 EUR, 128 pages
Retrouvez les aventures du Dr Strange, et celles de Clea, contre ses plus puissants ennemis dont Dormammu et Umar, dans une saga complète des années 80 signée Roger Stern, Paul Smith, Bret Blevins & Terry Austin. Bob Sharen est aux couleurs ! Traduction de Thomas Davier et lettrage de L. Hingray & T. Semal.
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Chose amusante, nous avons traduit et lettré le même bouquin pour Panini/Hachette. La trad est de Patrick Marcel et le lettrage de Cyril Bouquet, le tout sous la supervision de Stephan Boschat et de moi-même. L'ouvrage paraîtra dans la collection rouge de chez Hachette (le Meilleur des Super-héros). Il s'agira du n°26. Ce sera l'occasion de jouer au jeu des sept erreurs !
RépondreSupprimerTu es sur tous les fronts (et j'en suis bien content) décidément, rien ne se fait plus en matière de traduction sans que tu sois à proximité. [-_ô]
SupprimerBien content aussi de te lire l'aminche!
C'est intéressant. Si le sommaire de ce volume est également plus conséquent que celui du Marvel Classic, je patienterai jusqu'à la parution de cet ouvrage. Merci pour l'info.
RépondreSupprimerVoici le contenu du bouquin Hachette : Strange Tales (Vol. 1) 110 et Doctor Strange (Vol. 2) 68 à 74.
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