Si dans le Weird, un sous-genre du Fantastique où s’est notamment distingué H.P. Lovecraft, « l’intrigue ne compte pas plus que l’atmosphère induite », Caitlín R. Kiernan, dont « Les Agents du Dreamland » en est un des fleurons tout juste traduit par Mélanie Fazi pour l’excellente collection Une Heure-Lumière™ (9,90 € TTC), porte visiblement plus d’attention au second ingrédient qu’au premier.
Si l’intrigue de la novella sus-citée tient facilement sur un timbre-poste de l’État du Vermont, son atmosphère déborde le strict cadre de la centaine de pages qu’il lui faut pour en venir à bout.
Difficile en effet de rester indifférent à cette ambiance malsaine qui risque d'affecter votre quotidien pendant quelque temps.
La nécessaire attention qu'il faut pour lire ce court récit, déstructuré en 11 tout aussi courts chapitres, accentue encore le malaise.
Véritable patchwork de citations (H.P Lovecraft donc, Clive Barker, Michael Crichton, etc.) dont l'utilité me semble plus ludique que nécessaire, « Les Agents du Dreamland » est en définitive un excellent récit d'horreur ; que complète par ailleurs Noirs vaisseaux apparus au sud du paradis, une nouvelle parue dans le 99 ème numéro de Bifrost.
Une nouvelle intéressante certes, qui se déroule après les événements de « Les Agents du Dreamland », mais nettement moins venimeuse. Plus convenue.
Parent pauvre du Fantastique en France, l'Horreur risque de prendre de nouveau racine dans l'imaginaire collectif hexagonal avec une autrice de la trempe de Caitlín R. Kiernan.
Laissez-vous contaminer !
Cet opus UHL n'existe pas en numérique mais je ne pense pas qu'il soit pour moi de toutes façons !
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