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Lonely City [Cliff Chiang / Jérôme Wicky]

Libérée de prison par anticipation, Selina Kyle (alias Catwoman) entreprend d'éclaircir les dernières paroles de Batman, sans se douter qu'elle fait partie des plans du maire de Gotham City, Havey Dent (alias Double-Face) !
            « Catwoman : Lonely City » est une création 100% Cliff Chiang, sauf en France Jérôme Wicky traduit les quatre numéros du recueil, publiés aux U.S.A. entre décembre 2021 et décembre 2022, qu'Urban Comics™ propose dans la collection Black LabelDC. Un recueil entièrement lettré par MAKMA© contrairement aux États-Unis donc où Cliff Chiang y faisait aussi le lettrage. 
            Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'attire toutefois votre attention qu'il vous faut considérer que « Catwoman : Lonely City » est hautement progressiste (attention faux-ami) : les femmes n'y occupent que les bons rôles - et quand ce n'est pas le cas, en prison par exemple, elles sont Blanches (non, ce n'est pas moi qui le dit, mais Chiang qui le montre). Ainsi le traître (ben oui, il y en a un) est-il un homme. 
La police (dont la tenue m'a fait penser au film Jin Roh, la brigade des loups1999) est fasciste, - forcément, elle n'hésite d’ailleurs pas à tirer sur une foule (pacifique, au cas où vous n'auriez pas compris). Et le maire a des vues sur un quartier, au détriment de ses habitants (le capitalisme c'est mal !). 
N'y a-t-il pas d'ailleurs un « mépris systématique de Gotham pour les population de couleurs », comme l'affirme Josephine MacDonal !? Laquelle a pourtant fait partie de la police de Gotham, cherchez l’erreur.
Fort heureusement, serais-je censé penser ; cette liste (non exhaustive) de vertus ostentatoires n'arrive pas à gâcher cette excellente histoire.  Mais non ....  
            Tout d'abord, Cliff Chiang sait dessiner, et surtout il sait mettre en récit son savoir-faire artistique. Et ça claque !
En outre il appuie son intrigue sur un point important, et presque jamais utilisé, l'âge de ses personnages. Selina Kyle a vieilli, elle doit donc s'entourer d'une équipe pour arriver à ses fins.
Une équipe est composée de vieux amis/ennemis, et de quelques jeunes recrues. Ce qui donne une belle dynamique à l'ensemble.
D'autant que Chiang invite des personnages à qui on n'a pas souvent donné de rôles aussi important, et ici, à contre-emploi.
             Hormis cette propension à vouloir faire du politiquement correct, vous lirez par exemple, dans la bouche de Barbara Gordon : « Imaginez un peu , si je n'avais pas été une femme blanche en fauteuil roulant ? ». Des paroles qui suivent la mise en contexte suivante : « un usage révoltant et injustifié de la force. ». « Catwoman : Lonely City » est une histoire captivante de bout en bout. 
Mais non disais-je car, une bonne histoire est bien plus dangereuse, en tant qu'elle banalise un parti pris idéologique.
Et le wokisme est l'un des plus dangereux.    
Dommage.
            Si Cliff Chiang n'avait pas cédé aux sirènes du politiquement correct, 
« Catwoman : Lonely City » aurait pu concourir dans la catégorie chef-d’œuvre. 
Sans rire ! 
À défaut, reste une très bonne histoire, pleine de scories wokistes.

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