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Moon Knight, Disney +

L’arrivée de Moon Knight dans l’écurie Marvel™ se fait du côté des « Villains » au milieu des années 1970. Mais le personnage auquel il s’oppose alors est un loup-garou, considéré par l’opinion publique intradiégétique (si je puis dire), comme une menace. 
C’est là le paradoxe de sa création. 
Ce qui fera dire à Doug Moench, son créateur (associé au dessinateur Don Perlin), qu’il s’agit d’un anti-héros. 
Mais rassurez-vous, le mercenaire stipendié se rachètera (sic) avant la fin de l’histoire (Werewolf by Night#32-33). Qui, soit dit en passant, ne contient rien d’égyptien. 
            Comme bon nombre de protagonistes dont les aventures s’étalent durant de nombreuses années, presque 50 pour Moon Knight, le personnage verra son ADN super-héroïque changer. Ce qui au demeurant rend tout à fait acceptable la version Disney+™ ; les super-héros se modifient plus ou moins en passant par les mains des différents scénaristes qui prennent en charge leurs aventures d’encre et de papier (voire plus si affinités). Certaines modifications restent, d’autres non. 
Les racines égyptiennes (alors qu’au départ ce sont la Lune et l’argent qui façonnent « logiquement » un personnage qui devra capturer un loup-garou), et le trouble dissociatif de l'identité (alors qu’il s’agit, comme n’importe quel super-héros, d’identités secrètes) deviendront des signes distinctifs, mais que récemment pour le dernier point.
Toutefois, pour cette version télévisée, Kevin Feige transforme Kevin Grant en londonien, employé par le British Museum (ce qui est plutôt cohérent vu les liens qu’entretenaient l’Angleterre et l’Égypte ancienne), et lui laisse la part du lion dans ce premier épisode. Alors que Marc Spector & Moon Knight jouent les arlésiennes. 
            Oscar Isaac, qui donc interprète Kevin Grant/Marc Spector/Moon Knight a une théorie sur les films de super-héros. 
Ils remplaceraient aux yeux des spectateurs, les comédies (de type Very Bad trip par exemple) d’il y a une quinzaine d’années. Or donc, d’après lui toujours, les gens y retourneraient surtout pour y retrouver « des personnages marrants ». Certes dit-il, les scènes d’action sont spectaculaires, mais l’humour y est tout aussi omniprésent. Et déterminant. Toutefois Oscar Isaac ne voulait pas d’un humour à la Deadpool, mais plutôt interpréter un personnage qui ne sait pas qu’il est comique. Pari réussi !
Du reste il voit en Moon Knight et son (ses ?) alter ego, la même relation, la même dichotomie, qu’entre Superman et Clark Kent lorsqu’il était joué par Steve Reeve. 
Ce qui l’a par ailleurs intéressé dans ce rôle précisera-t-il, c’est la possibilité de faire un « vrai travail de caractérisation ». 
« Y a-t-il de l’espace pour créer quelque chose ? Une marge de manœuvre pour inventer ? », voilà ce qu’il avait en tête en s’impliquant dans ce projet télévisé (reprenant au passage les deux questions que se posent toujours William Dafoe, à chacun de ses rôles). 
            Projet auteurisant & pop corn, Moon Knight s’en sort plutôt bien dans ce premier épisode. 
 
(À suivre .......)

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