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Les Guerriers de l'hiver [Olivier Norek]

C'est d'un plaisir non dissimulé que j'attendais de lire 
« Les Guerriers de l'hiver », un roman sur le conflit entre l'U.R.S.S. et la Finlande qui a eu lieu entre le 30 novembre 1939 et le 13 mars 1940. 
Un plaisir non dissimulé certes, mais somme toute assez bref. 
            Dire du roman d'Olivier Norek qu'il est ennuyeux est très en-dessous de la vérité. Je me suis pourtant accroché ; le destin de Simo Häyhä, un réserviste de la Garde civile finlandaise devenu une légende en tant que tireur d'élite, avait pourtant tout pour me plaire. Même si je connaissais déjà le personnage et son histoire. 
            Ni une ni deux, j'opte donc pour écouter un entretien de l'auteur, en espérant qu'il réactive l'envie qui m'avait quitté. Fatalistas ! 
Le journaliste qui accueille donc Olivier Norek dans son émission, le présente, en disant qu'il est un auteur de polars engagés, « engagés » ? Engagé, c'est pas un synonyme de militant ?
En tout cas, sans savoir dans quoi est engagé Norek, je me dis que c'est sûrement dans le camp du Bien. 
Ouf ! 
            Ça discute gentiment jusqu'à ce qu'Olivier Norek balance une déclaration, sans sourciller (ça c'est de moi), cet épisode de la Seconde Guerre mondiale, dit-il, a été .... effacé, des manuels scolaires, de l'Histoire même. Shocking!
Ce n'est pas rien comme affirmation ?!
Effacé ? Par qui ? Pourquoi ? 
Eh bien je n'en saurai pas plus, mais j'apprendrai que « Les Guerriers de l'hiver » est une manière de rétablir l'injustice de cet effacement qu'a trouvée l'auteur. 
Bref, moi qui comptais sur cet entretien pour me remettre à la lecteur, nada
Par contre, ce n'est pas la fausse modestie qui étouffe Olivier Norek, si j'en crois son court passage sur les ondes d'Europe1™.
            Bon, j'ai quand même fini le chapitre que j'avais en cours, le trentième (sur un total de 71 et 2 prologues), et je me suis dirigé directement vers les deux épilogues, les annexes et les remerciements. Au cas où.
Et justement, j'ai trouvé une phrase du roman qui me semble très juste : « La guerre survient souvent par surprise, et il faut toujours un premier mort sur notre sol pour y croire vraiment. ». Un phrase juste, mais qui bizarrement n'a pas droit de citer en France
            Car, si j'ai bonne mémoire, nous sommes en guerre depuis le 17 septembre 1986, mais gare à celui qui l'ébruitera avec trop d'insistance. 
Ah si, il y a aussi une mise au point au sujet de la France qui, en 1946 nous dit Norek, « demanda sans la moindre gêne à la Finlande le remboursement de quatre cents millions de francs pour le matériel envoyé », Olivier Norek confond le gouvernement d'alors et la France (éternelle), mais je lui pardonne car, que serait un roman contemporain français sans un coup de pied de l'âne à sa patrie. Hein ! Je vous le demande.   
L'un des plus mauvais romans que lu cette année. Ou disons, presque lu.
______________
Le « tuto de Simo » est extrait du tome 2 de Le Petit théâtre des opérations de messieurs Le Chien & Julien Hervieux

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