... Les sondages ne sont guère favorables au Parti centriste, et sa chef de file improvise un discours lors du dernier débat télévisé la veille des élections danoises. Birgitte Nyborg, si l'on en croit les réactions des gens de la régie de la chaîne qui retransmet le débat, séduit par son franc-parler et son naturel. Du reste elle va bénéficier d'un coup de théâtre orchestré par un des autres candidats, l'un des deux qui avaient le plus de chance d'être élu, car ce candidat va se retrouver dans la position de l’arroseur arrosé.
Durant dix épisodes, nous assisterons aux premiers pas hésitants de la nouvelle Premier ministre, puis petit à petit à la naissance d'un "politique" aussi fin qu'impitoyable. Pour le bien du Danemark, cela va sans dire.
Hormis le monde politique, et la famille de Birgitte Nyborg, c'est celui des spin doctors, et plus précisément le conseiller en communication personnel de madame le premier ministre qui occupe le devant de la scène. À part égale avec les deux précédents, le monde de la télévision, et plus exactement celui de l'information occupe le dernier tiers de l'échiquier et nous propose ses plateaux et ses coulisses.
Chaque épisode propose, en quelque sorte sa "crise du mois" ; les relations entre les personnages principaux évolues en regard des évènements, bref tout cela est absolument captivant. D'autant que les acteurs sont tous excellents. Reste que j'aurais aimé qu'une ou deux intrigues soient un peu plus approfondies (je pense notamment à la révélation sur le Premier ministre précédent).
... Je ne sais pas si les rouages de la politique, ses liens avec les médias, le poids que cela suppose sur la vie de famille, les renoncements au nom d'un Idéal son le reflet d'une réalité, mais en tout état de cause (à mon sens) cette série montre bien le grand absent de la politique telle que je la perçois au quotidien : les citoyens.
Le seul personnage, ou l'un des rares qui n'appartient ni à la sphère politique ou au champ médiatique est rapidement congédié, et d'une manière plutôt odieuse et condescendante. Et il me semble que cela éclaire d'une manière éclatante le fossé entre la politique et surtout ceux qui la font, et ceux pour qui elle devrait agir.
Le pouvoir corrompt nous dit-on, et le pourvoir absolu corrompt absolument. Birgitte Nyborg sera-t-elle la plus séduisante illustration de cette sentence de Machiavel ?
À vous de le découvrir ......
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