Conscient que sur le terrain des révélations, le scoop se fait plutôt rare du côté du clan Kennedy, le romancier R.J. Ellory préfère se concentrer sur une tentative de thriller paranoïaque, dans la veine de ceux que n'aurait pas manqué d'enfanter la balle magique de Lee Harvey Oswald, si elle avait atteint sa cible.
Une alternative qui n'aurait d'ailleurs pas changé fondamentalement « Le Jour où Kennedy n'est pas mort ».
Si effectivement John F. Kennedy ne meurt pas à Dallas le 22 novembre 1963, l'uchronie de Roger Jon Ellory ne lui octroi pour le coup, qu'un rôle de figurant. Son entourage est certes un peu mieux traité, mais rien, ou presque, du côté d’un attentat théoriste qu’on était en droit d’attendre d’un tel titre.
L’auteur britannique réserve en effet la part du lion à Mitch Newman ; un journaliste de troisième zone, alcoolique, hanté par la guerre de Corée et sa rupture avec Jean Boyd.
Une jeune femme dont la mère lui demandera de l'aide après lui avoir appris que sa fille s'est suicidée.
Des prémices, tout bien considéré, assez classiques.
Et la suite le restera.
R.J. Ellory tisse en effet son intrigue avec un peu trop de coïncidences à mon goût, et en oubliant, ici où là, de donner du sens à ce qui apparaît finalement comme un suspense bien trop fabriqué pour être totalement honnête. Ainsi, certains personnages disparaissent, d’autres apparaissent, sans que tout cela n’ait vraiment d’impact sur l’enquête de Mitch Newman.
Un roman assez faiblard, hormis un moment où j’ai eu l’impression d’être dans la peau du John Smith de Dead Zone.
Et qui fonctionne uniquement sur la curiosité. Laquelle sera, compte tenu de ce qui précède, assez mal récompensée.
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