Accéder au contenu principal

Mater Terribilis [Valerio Evangelisti / Jacques Barbéri]

Selon un dispositif dorénavant bien fixé, ce sixième tome (dans l'ordre de lecture chronologique) des aventures de l'inquisiteur Nicolas Eymerich, se divise en plusieurs époques.
1362 sera l'année durant laquelle Nicolas Eymerich aura fort à faire du côté de Cahors.
Des péripéties qui seront étroitement liées aux années 1429-1431, et à l'épopée de Jeanne d'Arc
Et en sus, plusieurs intermèdes en 1990, 1999 puis au XXIème siècle, où il sera question de la RACHE.  
« — Quel galimatias ! » 
          L'idée sous-jacente du roman, qui apparaitra finalement sous la forme d'un cours magistrale dispensé par Yolande d'Aragon, est l'une de celles que d'ordinaire j'apprécie beaucoup.
Dommage que pour en arriver là il faille se fader une histoire aussi longue et indigeste.
Entre des épigraphes toutes plus incompréhensibles les unes que les autres, des personnages très antipathiques (curieusement Gilles de Rais est celui qui s'en sort le mieux), et les courts (mais pourtant très superflus) chapitres qui mentionnent la RACHE, « Mater Terribilis » a été une lecture qu'il m'a été dure de mener à terme.
J'ai rapidement eu l'impression que Valerio Evangelisti prolongeait - par pure perversité - un récit qui n'en demandait pas tant.
Idem du côté de son personnage principal, dont le choix a notamment été dicté pour déstabiliser ses lecteurs, en en faisant un individus antipathique, qu'il rend ici tellement mauvais qu'il en devient caricatural.
            « Mater Terribilis » est un roman qui, comme les précédents, s'appuie sur une importante documentation. Principalement en ce qui le concerne, des textes d'alchimie, lesquels ne brillent pas - d'une manière générale - par leur clarté. Il me semble qu'ils ont, pour le coup, méchamment contaminé la prose du Bolognais. 
Un roman qui repose sur une très belle idée, mais pas suffisamment belle pour faire oublier la pénibilité de sa mise en récit.   

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Big Wednesday (John Milius)

Une anecdote circule au sujet du film de J ohn M ilius, alors qu'ils s’apprêtaient à sortir leur film respectif ( La Guerre des Etoiles , Rencontre du Troisième Type et Big Wednesday ) G eorge L ucas, S teven S pielberg et J ohn M ilius  auraient fait un pacte : les bénéfices de leur film seront mis en commun et partagés en trois. Un sacré coup de chance pour M ilius dont le film fit un flop contrairement aux deux autres. Un vrai surfeur ne doit pas se laisser prendre au piège de la célébrité  Un vrai surfeur ne doit pas se sentir couper des siens. Il ne doit pas courir derrière les dollars, ni gagner toutes les compétitions. [..] M idget F arrelly champion du monde de surf 1964  ... Big Wednesday est l'histoire de trois jeunes californiens dont la vie est rythmée par le surf ; on les découvre en pleine adolescence au cours de l'été 1962, et nous les suivrons jusqu'à un certain mercredi de l'été 1974.   L'origine du surf se perd dans la nuit des