Accéder au contenu principal

Le mystère du tramway hanté [P. Djèlí Clark / Mathilde Montier]

Uchronie dont le point Renouvier© se situe aux environs de 1870, « Le mystère du tramway hanté » décrit une Égypte utopique dont le futur est arrivé bien plus tôt que pour celle que nous pouvons connaitre. Ambiance « Djinnpunk » pourrais-je dire, pour cette novella, puisque que ce n'est pas la vapeur qui alimente la technique émancipatrice, comme dans le Steampunk®, mais les djinns que les travaux du savant al-Jahiz ont amenés sur ce plan de réalité 40 ans plus tôt que les faits qui y seront décrits.
            Si vous avez lu L'Étrange affaire du djinn du Caire - déjà traduit par Mathilde Montier pour les éditions de l'Atalante™ - vous êtes en terrain connu [Pour en savoir +]. Non seulement la présente novella se déroule dans le même univers, mais P. Djèlí Clark y invite Fatma el-Sha’arawi, l'agente spéciale du ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles.
Une sorte de crossover en somme.
C'est incidemment ce même ministère qui sera au prise ici avec un nouveau mystère. 
            Si la surnature de ces Mille et une nuits des Merveilles peut se révéler dangereuse et mortelle, la société décrite y est apaisée. Les religions cohabitent entre elles, des cultes plus anciens sont admis, les femmes y revendiquent le droit de vote sans heurts, ni commentaires, et les agents du ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles discutent tranquillement d'une affaire en cours avec la première venue.
            Au final « Le mystère du tramway hanté » est une lecture qui rappellera à ceux qui en ont lu ces romans policiers anglais, où on devise entre gens de bonnes compagnie. Même si P. Djèlí Clark sait aussi instiller le malaise lors de rencontre moins policées. 
Rapide, agréable à lire, « Le mystère du tramway hanté » ne vous empêchera pas d'en prendre un, ni n'entraînera de cauchemars.   
Convient aussi aux jeunes lecteurs.      

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Big Wednesday (John Milius)

Une anecdote circule au sujet du film de J ohn M ilius, alors qu'ils s’apprêtaient à sortir leur film respectif ( La Guerre des Etoiles , Rencontre du Troisième Type et Big Wednesday ) G eorge L ucas, S teven S pielberg et J ohn M ilius  auraient fait un pacte : les bénéfices de leur film seront mis en commun et partagés en trois. Un sacré coup de chance pour M ilius dont le film fit un flop contrairement aux deux autres. Un vrai surfeur ne doit pas se laisser prendre au piège de la célébrité  Un vrai surfeur ne doit pas se sentir couper des siens. Il ne doit pas courir derrière les dollars, ni gagner toutes les compétitions. [..] M idget F arrelly champion du monde de surf 1964  ... Big Wednesday est l'histoire de trois jeunes californiens dont la vie est rythmée par le surf ; on les découvre en pleine adolescence au cours de l'été 1962, et nous les suivrons jusqu'à un certain mercredi de l'été 1974.   L'origine du surf se perd dans la nuit des