En 2021, la bande dessinée est certainement le dernier bastion du Western. Et Tex Willer l’un de ses plus vieux durs-à-cuire encore en activité, que ses soixante-treize ans d’aventures n'ont guère transformé en pied-tendre.
Quelque part au Texas ..........
Encore une fois Tex Willer et cette vieille branche de Kit Carson arrivent trop tard.
L'unique survivant d'un raid meurtrier, qui n'a pas plus épargné les hommes que les bêtes qu'ils convoyaient, a tout juste le temps de leur apprendre qui est l'assassin que les deux Texas Rangers poursuivent depuis quelque temps sans succès, avant de passer l'arme à gauche. Une révélation qui ramène KitCarson des années en arrière, alors qu’il était un tout jeune Ranger.
Certaines histoires vous saisissent par leur inventivité, d’autres par le tour de force que leurs impriment ceux qui les racontent, quand bien même leur trame apparente laissait présager plus de déception que de satisfaction.
Alors que les prémices invitaient donc plutôt à une perte de temps, Pascale Ruju, épaulé par la mise en récit captivante et brutale de R.M. Guéra, nous force à baisser notre garde, jusqu'au surprenant basculement d'un scénario certes agréable donc, mais un poil convenu jusque-là. Well done!
Si la puissance narrative des planches de R.M. Guéra est incontestable, la colorisation de Matteo Vattini lui donne toutes les nuances que l'on est en droit d'attendre d'un récit plus subtil qu'il n'en a l'air.
En somme, « L'Homme aux colts d'or » est un 48 pages auquel je ne regrette pas d'avoir donné sa chance.
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