Un agent de la CIA, Snow, est convaincu d’espionnage pour l’ennemi, et de l'homicide d’un autre opérateur de l’agence de renseignements, lequel aurait justement découvert qui était la « taupe ».
Parallèlement à ces évènements, la fille du président des U.S.A, Emilie Warnock, se trouve prise en otage sur une prison spatiale de « haute sécurité » d’un tout nouveau genre, alors qu’elle y allait pour se rendre compte des conditions de détention des prisonniers. La vie est parfois mal faite.
Un marché, qu’il refuse d’abord - est proposé à Snow : aller sauver la fille du président.
Il finit toutefois par accepter, mais pour une toute autre raison.
J'ai été incité à regarder ce film que je ne connaissais pas, après avoir parcouru une liste de films « injustement sous-évalués » ; et il se trouve qu'il n'a effectivement pas très bien marché (si j'en crois les critiques de l'époque que j'ai pu lire), et qu'il a fait de surcroit l'objet d'une plainte pour « contrefaçons caractérisées » de la part de CANAL+ et de John Carpenter.
Un procès qu'EuropaCorp™, autrement dit Luc Besson, a perdu.
Et indéniablement, il y a des similitudes.
Cependant, et paradoxalement, après avoir vu le film de James Mather & Stephen Saint Leger, celui-ci m'a beaucoup plus diverti que les souvenirs qui me reste du film de Carpenter. Shocking!
Guy Pearce y est un anti-héros beaucoup plus convaincant que Kurt Russell. Et son association contre nature, si je puis dire, avec Maggie Grace marche vraiment très bien, et surtout il y a une avalanches de très bonnes punchlines.
La version française est de ce point de vue, une belle réussite également. Philippe Valmont, Ingrid Donnadieu et Paul Borne, pour ne citer que quelques doubleurs qui travaillent sur ce film, font un boulot vraiment formidable
« Lock Out » met aussi en scène un criminel, dont on dirait qu'il vient de s'échapper d'un strip de Dick Tracy. Tous les ingrédients d'un plan qui risque de se dérouler sans accroc sont réunis, si vous voulez mon avis !
Néanmoins, si vous êtes amateur de science-fiction, ne comptez pas y trouver votre compte. Quand bien même cette histoire se déroule-t-elle en 2079, dans une prison spatiale.
La Sf n'est là que comme cadre, ça pourrait tout aussi bien se dérouler dans n'importe quel endroit fermé et hostile. Elle est essentiellement un moyen d'ajouter un peu de spectacle supplémentaire en sollicitant un peu plus notre crédulité. Idem pour le réalisme, même dans le cadre de l'histoire elle-même ;
« Lock Out » est actionner, point à la ligne ! Et un bon.
Alors oui, il y a comme je le disais des similitudes.
Alors oui, il y a comme je le disais des similitudes.
Cela valait-il un procès ? Sûrement !
Mais pas pour les raisons que l'on croit.
Voilà ce qu'a déclaré John Carpenter au sujet de cette affaire au magazine américain Empire : « Ils (les gens de CANAL+) voulaient juste se payer Luc Besson. Ils ne l’aimaient pas ».
Parfois la vie est plus simple que n'importe quel mauvais scénario.
D'autant qu'au jeu des Sept famille®, la trame de « Lock Out », n'est pas sans évoquer non plus Le Faucon maltais.
Le MacGuffin™ n'est plus une statue de faucon, mais le twist final, joliment orchestré au demeurant, semble tout droit venir du scénario du film de John Houston.
Rien qui ne soit à mes yeux répréhensible, d'autant que c'est très bien amené.
Et puis, Mather, Saint Leger & Besson la jouent comme Snow.
Snow est un anti-héros, c'est-à-dire un type qui utilise des moyens moralement répréhensibles, pour aboutir à rendre justice, et d'une manière plus générale à faire le bien.
Le trio à la tête de « Lock Out » font de même, hommage ou plagiat, ils finissent néanmoins à faire un film très distrayant. (Supérieur à New York 1997, même, en termes de divertissement). Qui s'en plaindrait ? »sourire«
Bref, « Lock Out » est effectivement un film sous-estimé.
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