Dans une France façonnée par la violence des émeutes à répétition, qui vit désormais sous le VIIème République, où le mandat présidentiel est de 10 ans, et paritaire tous les deux mandats. Où les partis politiques communautaires ont proliféré, où le politiquement correct exerce sa tutelle, et où – surtout – la police a été réorganisée de fond en comble « Le Jour des fous » est l’histoire de Krikor Sarafian qui vient justement d’être nommé capitaine à la Crim’.
Si Paris n’est pas (encore) Mega-City One, la mégalopole où le Judge Dredd exerce son devoir, on n’en est pas très loin. Or donc, Krikor Safarian, un flic dur-à-cuire sera la « pierre de Rosette » d’une vaste conspiration, et la victime d’une société que l’on a aucune peine à imaginer, compte tenu de celle dans laquelle nous vivons actuellement.
Stéphane Keller, auteur d’une petite œuvre cohérente particulièrement captivante et originale ne déçoit pas non plus cette fois-ci.
Ses six romans, essentiellement publiés aux éditions du Toucan™, méritent vraiment le détour.
Que ce soit en compagnie d’un ex-officier du 1er REP, entré dans la clandestinité et l’OAS, ou avec un flic devenu une barbouze, ou lors d’une enquête policière dans l’Alger de la fin des années 1950, ou dans le Chili d’Allende, voire dans l’anticipation politique du présent roman, Stéphane Keller évite les lieux communs et cultive une voix singulière.
L’un de mes romanciers français favoris de ce début du XXIème siècle.
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