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Tenure [Blaine L. Pardoe / Mike Baron]

Il y a trois mois, j'avais fait une présentation d'un roman à venir « Tenure » de Pardoe & Baron [Pour en savoir +]. Depuis le roman en question est paru, et je l'ai lu.
The Punisher kills the woke
             Blaine L. Pardoe & Mike Baron, qui ont eux-mêmes expérimenté la cancel culture, se sont associés pour raconter les ravages du wokisme, et de son bras armé les « antifas ».
             Tout commence pour Braxton Knox, durant l'un de ses cours où il est pris a partie par une de ses étudiantes qui l'accuse de l'avoir mégenré.
Non seulement son université ne le soutiendra pas, mais elle le traduira en conseil de discipline, où ses torts lui seront reprochés.
Mis à pied, alors qu'il devait au contraire accéder à la titularisation, d'où le titre du roman ; cette situation subira la loi dite de l'emmerdement maximum de tout bon roman qui se respecte.
Poussé dans ses derniers retranchements, Braxton Knox choisira, contre toutes les attentes de la société, de se venger.
          S'il a effectivement été déployé en OPEX, Knox y a surtout été cantonné à un travail de bureau.
Il y a d'ailleurs un excellent chapitre qui illustre tout ça, en plus d'être marche-pied pour faire avancer l'intrigue.
Vraiment brillant.
            En cela il est plus proche de Paul Kersey que de Frank Castle. Même si les amateurs des aventures du Punisher ne passeront pas à côté de la ressemblance entre  Ronin Kropenski et David Linus Lieberman (alias Micro), lequel, inventé par Mike Baron & Klaus Janson, apporte un soutien technique et logistique au Punisher.
Knox a cependant une plus grande connaissance des armes, et de la tactique militaire que Paul Kersey
Les amateurs de cinéma de genre se rappelleront également, sûrement, Chute libre1993, où William Foster pète un câble, en lisant le début du roman.
Au-delà des réminiscences, « Tenure », par son actualité, et par son parti pris est unique.
            En effet, les social justice warriors du wokisme ni les « antifas » n'y occupent le bon côté du doigt qu'ils ont si l'habitude de pointer sur les autres. Ils y sont décrits pour ce qu'ils sont ; d'un côté des individus qui vivent dans un fantasme, et qui exigent (sous la menace) que tout un chacun y vive. Et de l'autre des asociaux violents qui veulent l’avènement d'une société féodale islamo-gauchiste (pléonasme), mais surtout assouvir - eux aussi - leur fantasme de violence.  
            Toutes les péripéties auxquelles se trouve confronté
Braxton Knox ont un fond, voire une forme avérée. Jusqu'à la protection que trouvent le wokisme et les exactions des antifas au plus haut niveau du pourvoir légal, et médiatique. Oui je sais, l'un ne va jamais sans l'autre.
            Reste que « Tenure » est un roman, et qu'il obéit aux lois du genre. Ici celles des histoires de vengeance & de justice expéditive.
Si Brian Garfield s'inspira de la violence endémique de certaines métropoles américaines des années 1970 pour écrire son roman certainement le plus connu ; Pardoe & Baron, en conjuguant les travers actuels de nos sociétés, ont écrit le Death Wish du début des années 2000.     
            Un roman certes, politiquement très incorrect, qui ne fera rien pour arranger leur réputation (ni celle de ceux qui le liront et surtout le loueront), mais « Tenure » est surtout un roman distrayant qui tient largement la distance.
Comme envisagé dès avant sa parution, « Tenure », comme sa couverture l'indique d'ailleurs, devrait connaitre des suites.
Et c'est une bonne nouvelle !
« Tenure » est une vraie bonne bouffée d'oxygène nitro-glycérinée dans cette atmosphère de pensée unique & délétère. 

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