Des rebelles kidnappent le Président des Etats-Unis.
Des chars israéliens foncent sur Crystal City pour le délivrer.
Des Cubains débarquent et leur donnent un coup de main.
On ne s'ennuie pas en 1999 !
... Si on ne s'ennuie pas en 1999, cela a pourtant été mon cas en 2011. Israël frappe à Dallas roman écrit en 1974 a attiré mon attention pour deux raisons : d'abord c'est l'une des rares traductions françaises d'Howard Waldrop (qui collabore ici avec Jake Saunders) un auteur que j'apprécie (Histoire d'Os & Ces Chers Vieux Monstres). La seconde raison en est le sujet promis par la quatrième de couverture (Cf. supra).
... Malheureusement Waldrop & Saunders ne livrent qu'un récit de guerre de 184 pages, alors que je m'attendais plutôt à une sorte d'uchronie (du moins en tant que lecteur du XXIième siècle, car écrit en 1974 cette histoire aurait pu être un roman d'anticipation ; ce qu'il a été jusqu'en 1992 probablement) beaucoup plus étayée. Alors que là, cette aventure d'une troupe de mercenaires Israéliens au Texas pourrait prendre place n'importe où et n'importe quand, le contexte restant une toile de fond lointaine et un peu floue : d'ailleurs les Cubains évoqués dans la quatrième de couverture n'auront guère plus de consistance que celle contenue dans la phrase citée plus haut.
...D'autre part il y a un parti pris (très léger) qui apparaît de-ci de-la par exemple : "Tu es au Texas. Les assassins de tes frères et de tes sœurs sont loin" (entendre les Arabes) ou encore "[..] ses parents qui étaient allés vivre en Israël et qu'un commando du Front de Libération de la Palestine avait égorgés.", et qui lors de ma lecture rappelait à ma mémoire des bribes de la série télévisée (vue cette été) The promise (Le Serment) de Peter Kosminsky (Warriors, Les Années Tony Blair, L'Affaire David Kelley) où l'Etat d'Israël apparaît sous un autre jour que celui auquel on pense de prime abord, c'est-à-dire assez loin de celui de la victime.
D'autant que les allusions dans Israël frappe à Dallas n'apportent rien à l'intrigue qui nous occupe, leur seul effet est celui de rendre extrêmement manichéen le conflit "israélo-palestinien".
Bref un roman décevant non par une absence de qualités intrinsèques, mais plutôt par cette promesse de la quatrième de couverture non tenue.
Bref un roman décevant non par une absence de qualités intrinsèques, mais plutôt par cette promesse de la quatrième de couverture non tenue.
... Pour finir un épisode de l'excellente émission radiophonique Séries télé, chroniques sur canapé de Benoît Lagane & Eric Vérat, justement consacré à Peter Kosminsky ...
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