Resurrection Man #1 (1997) |
... Si la mort d'un super-héros a longtemps été une issue que les scénaristes ont soigneusement évitée, les éditeurs découvrent au cours des année 80 (du siècle dernier) que la mort a des vertus ... notamment en termes de vente !
Sans parler de la résurrection dudit super-héros mort, elle aussi génératrice de nouveaux revenus (sic).
Ainsi, peu de ceux qui ont eu l'insigne horreur de passer de vie à trépas ne sont pas revenus d'entre les morts.
... C'est probablement l'orchestration de toutes ces morts suivies d'autant de résurrections en coup médiatique, au détriment des ressorts dramatiques (et nécessaires) qui a donné l'idée au tandem de scénaristes composé de Dan Abnett & d'Andy Lanning (connu sous le surnom de DnA, autrement dit en français : ADN) d'en faire un super-pouvoir. D'autre part, n'oublions pas que cette période (les années 80-90) est celle de l’avènement des super-héros "grimm and gritty" (durs et sombres).
[..] Mitch Shelley, un amnésique errant, découvre qu'il est doté d'un don pour le moins surprenant : à chaque fois qu'il meurt (sa vie très mouvementée l'amène à rencontrer des gens pas très recommandables), il ressuscite avec un don en relation avec la manière dont il fut tué. Il meurt carbonisé ? Il se réveillera avec un pouvoir pyrotechnique ! On le décapite ? Il revient avec une peau d'acier ! Et vous pouvez faire confiance aux scénaristes [..] pour faire preuve de suffisament de sadisme pour varier les plaisirs. [..]Xavier Lancel - SCARCE n° 64
Or donc, Mitch Shelley (personnage au patronyme programmatique) est-il aussi l'incarnation d'un zeitgeist (Resurrection Man #1 mai 1997 - Resurrection Man #27 août 1999), toutefois cette série principalement dessinée par Butch Guice ne trouvera pas son public, et mourra après 27 numéros.
Était-il raisonnable de croire qu'un personnage dont le pouvoir est de ressusciter allait laisser sa série enterrée ad vitam æternam ?
Resurrection Man #1 (2011) |
Les plus attentifs de nos lecteurs n'auront pas manqué de voir dans ce personnage l'évocation d'un illustre prédécesseur lui aussi revenu d'entre les morts (pour les plus distraits des lecteurs attentifs : voir la première illustration et celle ci-dessous).
Bientôt .....
Je me souviens quand j'étais enfant, les héros ne mourraient jamais. C'étaient toujours les méchants qui mourraient. Les héros, ils souffraient toujours au début et ensuite ils étaient tout à coup très forts et performants.
RépondreSupprimerC'est assez original comme concept. J'aime bien en tout cas, et j'aimerais savoir s'il y a des BD qui l'ont adopté?
RépondreSupprimerNon, à ma connaissance c'est la seule.
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