Accéder au contenu principal

The Beauty [Contamination] Haun/Hurley

••• « The Beauty » dont le sous-titre « Contamination » est tout un programme, faut à exploiter l'idée -pourtant excellente- sur laquelle son scénario repose.
Dans ce premier recueil, commercialisé dans l'Hexagone par les éditions Glénat, et qui propose les numéros 1 à 6 de l'édition américaine (qui en est à son vingt-deuxième numéro), tout ce qui aurait dû faire le sel de ce récit est soit inexploité, soit mal exploité.

Je ne crois pas déflorer grand-chose en écrivant que The beauty repose sur une contamination (mondiale), d'un genre inédit.  Passons sur l'aspect américano-centré de l'histoire ; mais quid des répercussions sur la vie de tous les jours des infectés ? À part quelques lieux communs attendus, Jeremy Haun & Jason Hurley n’entament rien de ce côté-ci, qui serait à la hauteur de leur prometteuse idée. Voire questionner l'idée même de « beauté » !

Au contraire, les deux scénaristes embrayent rapidement sur un thriller tout ce qu'il y a de plus attendu.
Qui, s'il n'est pas ennuyeux à lire, manque d'envergure, et pêche par un manque de crédibilité à force d'utiliser les mêmes vieilles ficelles du genre.
Lu grâce à un prêt, pas sûr que j'aurais été si magnanime, si j'avais dû dépenser 15,95 € pour l'achat de ce recueil. 

••• Or donc, ce premier tome de The Beauty, traduit par Benjamin Rivière et lettré par Fred Urek, deux pierres angulaires de cette édition française, dont il faut pourtant chercher les noms dans un ours minuscule, m'a totalement vacciné pour la suite. 
Avoir une si belle idée, et n'en rien faire ou presque, pendant plus de 140 pages est un beau tour de force.  Mais de ceux dont je n'aime guère être la victime.
Et ce n'est pas la préface, signée Scott Snyder, qui soit dit en passant n'y parle que de lui, qui changera quelque chose à ce rendez-vous manqué.  

Une bédé qu'on peut ne pas lire.   

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations ...

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...