••• En 1997, à la 24ème Convention Nationale de Science-Fiction, qui se déroulait alors à Nancy, le bruit courait que Raymond Audemard (un auteur connu notamment pour avoir écrit sous le pseudonyme maison des Blade, le voyageur de l'infini [Pour en savoir +]) recrutait des auteurs pour une nouvelles collection de SF. Chaque volume devait y être écrit par un auteur différent :
Tout un programme, si j'ose dire.
Commandée par les éditions Baleine, MACNO devait être le pendant science-fictif de leur tête de pont, le détective privé libertaire Gabriel Lecouvreur alias Le Poulpe. Comme leur collection « Van Helsing » [Pour en savoir +], investissait quant à elle, le quadrant fantastique de la littérature de genre
Un report plus tard, Raymond Audemard ayant quitté l'aventure éditoriale, c'est Ayerdhal que nous retrouvons aux commandes du premier tome de la série. Charge à lui de planter le décor, dont la bible dit clairement : « En 2068, quelque chose qui est probablement une intelligence artificielle fout le bordel. Elle peut se placer au service de gens qui ont des question à poser ou des choses à remuer », c’est tout et c’est très libre ajoute Ayerdhal.
Jean-Bernard Pouy figure incontournable du polar français, cheville ouvrière et cocréateur du Poulpe, qui a également lancé l'idée de MACNO renchérit : « Je serais moins présent. Les auteurs, tous des plumes confirmées, disposeront d'une plus grande liberté (que sur Le Poulpe) ».
On est libertaire, ou on ne l'est pas !
Je précise cependant, que la série Le Poulpe, du temps où Pouy présidait à la sélection des manuscrits, avait la réputation de ne justement pas faire de sélection, et de tout publier. On peut donc légitimement penser qu'avec MACNO nous sommes face à une Liberté Augmentée™. La réalité sera elle, plus cruelle.
En deux ans (janvier 1998 - octobre 1999), la collection MACNO publiera 15 titres, avec des auteurs du calibre de Philippe Curval, Claude Ecken, Roland C. Wagner, et d'autres peut-être moins connus, comme Francis Mizio, dont j'ai dit tout le bien que je pensais de son roman Domo Dingo [Pour en savoir +].
••• Conscience virtuelles, le premier tome de la série s'intéresse plus particulièrement à l'émergence de MACNO. C'est dans ses pages qu'est relatée sa création. Et le moins que je puisse dire c'est que c'est un très mauvais départ.
Dans un entretien au sujet de ladite série, Ayerdhal prend soin de préciser : « Ce n'est pas cyber du tout et d'ailleurs je pense qu'aucun auteur ne travaillera dans ce sens. » et pour ceux qui à l'époque n'auraient pas bien compris : « Même des gens qui auraient des tendances, comme Roland C. Wagner, qui volontiers se laisserait aller dans ce genre de truc ne le fera pas, parce que ce n'est pas le propos. » Dont acte !
Mais justement, le propos, quel est-il ?
Car à part m'ennuyer pendant 150 pages, je n'ai rien trouvé qui vaille la peine d'être relevé. Et si les personnages n'arrivent pas à être aussi ennuyeux que l'histoire, il le doivent à leur inconsistance, ce qui a contrario n'augmente en rien l’intérêt de Consciences Virtuelles.
Reste que ce type de collection, qui finalement donne carte blanche aux auteurs, laisse la possibilité que l'un d'entre eux, voire plusieurs, tire de cette idée pas plus bête qu'une autre, une histoire distrayante. Ça n'a pas été le cas d'Ayerdhal, un romancier pourtant multi-récompensé.
MACNO : Consciences virtuelles, un roman qu'on peut ne pas lire.
Ce qui ne l'empêche pas de s'inscrire au Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4 !
Au
sein d'un univers non partagé, symboliquement situé en 2068, les
auteurs en question devaient mettre en scène un héros récurrent.
Celui-ci, SF oblige, était une I.A., baptisée MACNO. Autrement
dit : Magasin des Armes, Cycles et Narrations Obliques ; tout en
évoquant aux plus férus d'Histoire, le célèbre communiste libertaire Nestor Makhno.
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Commandée par les éditions Baleine, MACNO devait être le pendant science-fictif de leur tête de pont, le détective privé libertaire Gabriel Lecouvreur alias Le Poulpe. Comme leur collection « Van Helsing » [Pour en savoir +], investissait quant à elle, le quadrant fantastique de la littérature de genre
Un report plus tard, Raymond Audemard ayant quitté l'aventure éditoriale, c'est Ayerdhal que nous retrouvons aux commandes du premier tome de la série. Charge à lui de planter le décor, dont la bible dit clairement : « En 2068, quelque chose qui est probablement une intelligence artificielle fout le bordel. Elle peut se placer au service de gens qui ont des question à poser ou des choses à remuer », c’est tout et c’est très libre ajoute Ayerdhal.
Jean-Bernard Pouy figure incontournable du polar français, cheville ouvrière et cocréateur du Poulpe, qui a également lancé l'idée de MACNO renchérit : « Je serais moins présent. Les auteurs, tous des plumes confirmées, disposeront d'une plus grande liberté (que sur Le Poulpe) ».
On est libertaire, ou on ne l'est pas !
Je précise cependant, que la série Le Poulpe, du temps où Pouy présidait à la sélection des manuscrits, avait la réputation de ne justement pas faire de sélection, et de tout publier. On peut donc légitimement penser qu'avec MACNO nous sommes face à une Liberté Augmentée™. La réalité sera elle, plus cruelle.
En deux ans (janvier 1998 - octobre 1999), la collection MACNO publiera 15 titres, avec des auteurs du calibre de Philippe Curval, Claude Ecken, Roland C. Wagner, et d'autres peut-être moins connus, comme Francis Mizio, dont j'ai dit tout le bien que je pensais de son roman Domo Dingo [Pour en savoir +].
••• Conscience virtuelles, le premier tome de la série s'intéresse plus particulièrement à l'émergence de MACNO. C'est dans ses pages qu'est relatée sa création. Et le moins que je puisse dire c'est que c'est un très mauvais départ.
Dans un entretien au sujet de ladite série, Ayerdhal prend soin de préciser : « Ce n'est pas cyber du tout et d'ailleurs je pense qu'aucun auteur ne travaillera dans ce sens. » et pour ceux qui à l'époque n'auraient pas bien compris : « Même des gens qui auraient des tendances, comme Roland C. Wagner, qui volontiers se laisserait aller dans ce genre de truc ne le fera pas, parce que ce n'est pas le propos. » Dont acte !
Mais justement, le propos, quel est-il ?
Car à part m'ennuyer pendant 150 pages, je n'ai rien trouvé qui vaille la peine d'être relevé. Et si les personnages n'arrivent pas à être aussi ennuyeux que l'histoire, il le doivent à leur inconsistance, ce qui a contrario n'augmente en rien l’intérêt de Consciences Virtuelles.
Reste que ce type de collection, qui finalement donne carte blanche aux auteurs, laisse la possibilité que l'un d'entre eux, voire plusieurs, tire de cette idée pas plus bête qu'une autre, une histoire distrayante. Ça n'a pas été le cas d'Ayerdhal, un romancier pourtant multi-récompensé.
MACNO : Consciences virtuelles, un roman qu'on peut ne pas lire.
Ce qui ne l'empêche pas de s'inscrire au Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4 !
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