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Blues Bar [Ace Atkins / Nathalie Mège]

« Blues Bar » est le troisième roman d'une série (de 4) qui a pour protagoniste principal Nick Travers, mais le premier qu'a traduit Nathalie Mège pour les éditions Le Masque
Tout aussi atypique que son créateur, Nick Travers n'est pas un détective privé ordinaire.
C'est en effet un professeur titulaire, dont le champ d'investigation est l'Histoire du Blues ; également ex- joueur professionnel de football (américain) chez les Saints de la Nouvelle-Orléans
Une particularité qu'il partage d'ailleurs avec le romancier à l'origine de ses enquêtes.   
Ace Atkins a en effet joué au poste de defensive end (ailier défensif), sous le maillot n°99, pour l'équipe universitaire des Auburn Tigers, laquelle s'est illustrée en 1993 en terminant le championnat invaincue. Une prouesse qui a valu à l'équipe en question, de faire la couverture de l'hebdomadaire très renommé outre-Atlantique Sport Illustrated.
Diplômé de l'université d'Auburn (AL), il devient ensuite correspondant pour le St. Petersburg Times puis, reporter pour le quotidien The Tampa Tribune. Une série d'article écrite pour ce dernier, lui vaudra une nomination au prix Pulitzer en 2001. Ces articles serviront également de base à son roman intitulé « White Shadow », traduit sous le titre de « Tampa Confidential » pour les éditions Le Masque.  

« Le hasard est le plus grand romancier du monde »
Balzac 
          Si « Blues Bar » à toutes les apparences d'une enquête de détective privé relativement commune ; la musiques, le soin apporté aux personnages, les particularismes des États du Sud des U.S.A. et une intrigue en béton armé lui donnent un rendement fictionnel nettement au-dessus de la moyenne.
S'y ajoute des dialogues qui renvois à une sorte  « d'aisance dans l'existence », et une gestion catastrophique de la Loi de l'emmerdement maximum™. 

Bref, « Blues Bar » est un concentré réussi de 400 pages, de ce que le polar est capable de faire de mieux. Un roman qui repose sur des bases ataviques, et duquel un air original se dégage. Si Ace Atkins connait indéniablement ses gammes, il prouve, ici en tout cas, qu'il a aussi le sens de l'improvisation. Touch down! comme on dit au pays de l'Oncle Sam.  

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