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Articles

Affichage des articles du novembre, 2023

Lawdog [Dixon / Henry / Vincent / Novak]

Dérivé du magazine Epic Illustrated 1980 (lui même inspiré par Heavy Metal 1977 , version américaine de Métal Hurlant 1975 ), le label Epic Comics 1982 avait pour objet de publier des bandes dessinées destinées à un lectorat plus âgé que ce que commercialisait d'ordinaire Marvel™, avec son univers partagé de super-héros. Pour certaines mini-séries, format que privilégia le label, les auteurs en restaient les propriétaires. Pour d'autres ; je pense à Elektra: Assassin par exemple, ils recevaient des royalties sur les ventes sans être pour autant propriétaire du personnage (ou de l'histoire).  Cette mini-série en 8 numéros est d'ailleurs une entorse à la lettre d'intention d' Epic Comics , puisque le label ne devait pas publier de BD de super-héros appartenant à l'univers partagé. Mais ceci est une autre histoire. Reste qu' Epic Comics a publié, avec plus ou moins de vista , des histoires pendant 14 ans.             En 1993, sous la direction de C arl

Fauda

S'appuyant sur un vieux ressort dramaturgique ; le rappel d'un élément à la retraite qui connait mieux que quiconque ce à quoi sont confrontés ses anciens collègues toujours en activité, la série israélienne « Fauda » exprime une énergie & un suspense qui ne seront jamais pris en défaut pendant les 12 épisodes de la première saison. « Aucun plan de bataille ne résiste au premier coup de canon de l’ennemi. » Maréchal H elmuth von M oltke              « Fauda » c’est l’histoire au quotidien d’une unité israélienne du Shabak (le service de renseignement intérieur), dont les membres arabisés travaillent clandestinement dans la bande de Gaza .  On les appelle « mista'arvim », littéralement « ceux qui vivent au milieu des Arabes ». « Fauda », qu'on peut traduire par chaos, est ici un appel de détresse, une sorte de Mayday, utilisé par les membres de cette unité quand la situation devient méchamment bordélique et dangereuse.             La formation en question donc, qui

Proposition Player [Bill Willingham / Paul Guinan]

« Proposition Player » est une mini-série parue entre la fin octobre 1999 et le début du mois d'avril 2000 aux États-Unis . Commercialisée par DC Comics™ dans leur label VERTIGO, cette histoire a été proposée par B ill W illingham. À l'instigation de S helly B ond.             Malgré les très belles couvertures de J ohn B olton - ci-contre, il s'agit de celle dessinée par W illingham lui-même pour le recueil (il dessine aussi quelques pages dans le premier numéro), ce qui devait être au départ, une série à suivre, a été interrompue au sixième numéro.             Dans Bad Doings and Bad Ideas , le gros recueil des travaux de B ill W illigham pour DC Comics™ (hors Fables et histoires de super-héros), le scénariste explique que les ventes n'étaient pas à la hauteur, et sachant cela DC™ lui a laissé quelques numéros pour conclure. Au vu du potentiel du scénario, et disons des trois premiers mois de parution, on peut mesurer le gâchis.              L'histoire est celle-

The Killer [Matz / Jacamon / Walker / Fincher]

Certains voient - dans « The Killer » de D avid F incher, une glorification de l’individualisme et du héros capitaliste, pendant que d’autres mesurent son empreinte carbone. Assassin ubérisé par un D avid F incher « intéressé par la violence de la lutte des classes » pour les marxiens. Film anticapitaliste lui demande-t-on alors !? Quand ce n'est pas une invitation à réfléchir à nos existences qui sont, je cite : « de plus en plus compartimentées », grâce à une rage antisociale héritée de Tyler Durden , qui bout sous la surface. D'autres - déçus, se désolent de peiner à entrapercevoir la critique du capitalisme qu’ils attendaient.  Et cætera ….              Peu semblent avoir vu un divertissement au 1 er degré, qui - pour créer de la dramaturgie - glisse un grain de sable dans la mécanique bien huilée d’une routine, qui sans cet obstacle inattendu n’aurait rien eu de bien palpitant à raconter.  Même le dénouement, qui semble apporter du grain à moudre à une grille de lectu

John McTiernan, leçon de cinéma

Ça m'a fait plaisir de voir que J ohn M c T iernan était au sommaire des Cahiers du cinéma du mois de novembre. Du moins jusqu'à ce que je lise l'entretien qu'il a accordé à Y al S adat. Je croyais candidement qu'on allait y parler de cinéma.             « McT » apprend-on vit désormais au Canada , car il ne se sent plus en sécurité aux États-Unis , en effet les conservateurs (américains) y rendent l'air moins respirable. Manifestement, qu'au Canada on brûle des livres ou qu'on organise des pièces de théâtre uniquement réservées aux Noirs, ne semble pas lui poser de problème(s).              Il déplore dans cet entretien (enfin un peu de cinéma ?) que les épigones contemporains de J ohn W ayne ou de S pencer T racy ne sachent pas « résoudre un conflit sans dégainer une arme ».  D'ailleurs on lui propose toujours des films d'action, mais « c'est toujours pareil : trois types s'arment jusqu'aux dents pour décimer une flopée de gens

Piégée [Steven Soderbergh / Gina Carano]

Choix par défaut, « Piégée » s'est révélé bien meilleur que ce à quoi je m'attendais. S teven S oderbergh sait (je dis ça en toute ingénuité) manifestement raconter un film avec sa caméra.   Et dans le cas présent c'est une aubaine compte tenu que le scénario ne brille pas par son originalité.              L'ambition de S teven S oderbergh était, paraît-il, de « revisiter » la série des films de James Bond™, en donnant une plus large place aux personnages secondaires qu'on y trouve d'ordinaire.  D'où un casting trois étoiles de têtes d'affiche, et le rôle principal tenu par une quasi débutante : G ina C arano. Grossières erreurs !              Tout aussi virtuose qu'il puisse être, et S oderbergh est un réalisateur et un monteur de premier plan ; un scénario solide n'est jamais une perte d'investissement. « Piégée » aurait ainsi pu être un go fast d'action spectaculaire incontournable, plutôt qu'un actionner léché de la meilleure eau

Protectorats [Ray Nayler / Henry-Luc Planchat / Manchu]

Publié depuis peu en français, R ay N ayler se voit dérouler le tapis rouge d'un recueil par les éditions Le Bélial'™, celles-là mêmes qui nous l'ont fait découvrir dans leur revue BIFROST. Un peu plus d'un an ½ - seulement - après sa première nouvelle (déjà) traduite par H enry- L uc P lanchat [ Pour en savoir + ]. Une nouvelle qui justement prend place dans le même univers uchronique des deux dont je vais vous parler.             En effet Père , tout comme « Les Boucles de désintégration » et l'un peu plus longue « Une fusée pour Dimitrios » diffèrent de notre réalité en ce qu'elles ont bifurqué consécutivement à une découverte que les U.S.A. ont faite en 1938. Laquelle a complétement modifié non seulement le déroulement de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi l'immédiate après-guerre. Ainsi « Une fusée pour Dimitrios » se déroule à la fin des années 1950 en Turquie , ou si vous préférez dans le Protectorat d’Istanbul . Si Père évoque à peine le Poin