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Articles

Affichage des articles du mai, 2017

Batman (Rebirth) : King, Finch & Reis

SPOILERS .... C 'est auréolé d'un certain prestige que T om K ing débarque sur l'un des titres de la « Bat-family », et dès son premier numéro il enclenche le turbo. Voir en l'espace de quelques pages seulement, Batman chevaucher  comme un  bronco  un avion de ligne, touché par rien de moins qu'un missile, en plein Gotham City , est plutôt stimulant et sérieusement accrocheur. Et comme si ce climax ne suffisait pas, T om K ing enchaîne derechef avec un second, sous la forme d'une injection de deux nouveaux personnages de son cru. Une attitude bien loin de la frilosité de beaucoup de ses collègues, plutôt avares en termes de création de ce type Après un tel départ en fanfare difficile de faire mieux. Et pourtant, durant les six numéros de ce premier arc, couronné par un dénouement aussi inattendu que subtil, il maintient la pression grâce à une utilisation "à l'ancienne" du scénario modulaire. Autrement dit par l'adjonction de

Justice League 3000 (Giffen/DeMatteis/Porter) DC Comics

« What would no one expect? What would be the weirdest thing I could do in this book? … » Une couverture en devenir         E n 2013 l’annonce d’un nouveau titre par l’éditeur DC Comics a eut des airs de retrouvaille pour l’équipe créative. D’autant qu’au départ, il est annoncé que K evin M aguire occuperait le poste de dessinateur ; avant d’être finalement remplacé par H oward P orter * . En effet, c’est sur Justice League , en 1987, qui deviendra dès le septième numéro Justice League International , que se sont rencontrés K eith G iffen & J ohn M arc D e M atteis. Une fructueuse collaboration, qui sera réitérée au fil du temps sur d’autres titres. Si pour moi K eith G iffen est l’un des auteurs les plus incroyables de ces trente dernières années, et je ne suis pas le seul à le penser puisque T om K ing l’une des plus belles révélations des années 2010 s’en revendique. Ainsi l’utilisation d’un gaufrier de 9 cases lui vient de la tenace impression que lui a laissé

Captain America : Sam Wilson (Panini)

.... N ick S pencer, est un scénariste dont la relecture des travaux, augmente encore le plaisir qu'on a déjà pu prendre à les lire les fois précédentes.  La série qu'il consacre à l'ancien partenaire de Steve Rogers , Sam Wilson , devenu depuis le nouveau Captain America ne contrevient pas à ce credo. Avec cette série, S pencer renoue avec un courant de la bande dessinée étasunienne que l’on appelle « relevant », soit des histoires en prise avec les difficultés que rencontrent la société (contemporaine de la publication desdites BD), et les changements qui peuvent survenir : immigrations, paupérisation, financiarisation de l’économie, racisme, « lanceurs d’alerte », etc. Toutefois, aussi graves que soient les problèmes traités, N ick S pencer n'oublie jamais qu'il travaille dans le domaine de l' entertainment.  Et le moindre de ses tours de force est de réussir - plutôt souvent - le mariage contre nature de la carpe et du lapin. Ainsi, n'hésite-t

Black Death in America (Tom King + John Paul Leon) DC Comics

.... M embre le plus fameux des Harlem Hellfighters * , et premier Américain à recevoir la Croix de guerre (française) lors de la Grande Guerre, H enry J ohnson est mort en 1929 dans le dénuement le plus complet, mis à l'écart par l'armée américaine. Oublié. Poursuivant ma lecture (ou relecture) des histoires écrites par le scénariste T om K ing (devenu l'un de mes favoris actuellement), je vous propose encore ( Pour en savoir + ) une histoire courte où, assisté du très talentueux J ohn P aul L eon, il rend un émouvant hommage à H enry J ohnson, avec beaucoup de sobriété et de justesse.  C'est d'ailleurs au travers de cette absence d'effets (visibles), qu'il montre l'étendu de son talent. Non pas qu'il ne soigne pas la forme comme à son habitude, mais il le fait avec finesse & subtilité comme il sied à ce type d'histoire (notez les récitatifs).  J ohn P aul L eon n'est pas pour rien non plus dans la réussite de cette histoire courte

Kill Switch (Tim Smit)

.... F ilm que n'aurait - je pense - pas renié R od S erling, et qui repose sur une astucieuse idée de science-fiction Kill Switch peine cependant à convaincre entièrement.  Principalement à mes yeux, à cause d'un choix esthétique aussi joliment mis en scène qu'il devient pourtant assez vite ennuyeux (malgré son intérêt scénaristique). La durée du long-métrage (1 heure 30), dont une bonne partie de course-poursuite, est bien sûr la cause principale de cette lassitude. Une vision subjective omniprésente (ou presque) Hormis D an S tevens (vu dans la série télévisée  Legion ) dont le charme naturel agit quoiqu'il tourne semble-t- il, le reste de la distribution (réduite) m'a paru beaucoup moins à l'aise dans leur rôle respectif. Des décors particulièrement anxiogènes et des effets spéciaux à la hauteur ajoutent de l’intérêt à ce film qui n'en manque pas.  .... E n définitive le film de T im S mit est plutôt divertissant & astucieux, néanmoin

The Button (crossover Batman/The Flash) Rebirth

SPOILERS …. T om K ing est un scénariste dont les histoires réussissent pour l’instant en tout cas, à me captiver. (Même The Vision dont le premier tome ne m’avait pas très enthousiasmé, s’est révélée être une excellente aventure.)  Elles combinent – d’une manière générale - suffisamment de péripéties et de mystère(s) pour me tenir en alerte et me faire tourner les pages l’une après l’autre avec un léger sentiment d’urgence. Son storytelling si caractéristique n’est d’ailleurs pas pour rien dans l’aspect captivant que je trouve à son travail.  Seulement, tout aussi captivé que je sois il me reste toujours, à la fin de mes lectures, une petite amertume, un goût de « trop peu » ; l’impression d’avoir fait du surplace.  Voire dans certains cas ( The Omega Men par exemple), un final en dessous de mes espérances, et de ce que la série semblait promettre. Et The Button , le crossover que K ing a écrit en collaboration avec J oshua W illiamson, le scénariste de la série The

It's Full of Demons (Tom King & Tom Fowler)

.... Q uiconque s'intéresse un tant soit peu à la bande dessinée américaine sait que le scénariste T om K ing est un ancien de la C.I.A (dans laquelle il s'est engagé après les dramatiques événements du 11 Septembre ). Après son retour à la vie civile, il a commencé à rédiger un roman qui deviendra : A Once Crowded Sky (que j'ai commencé récemment à lire), puis il est apparu dans le milieu des comics en tant que scénariste (milieu qu'il avait déjà côtoyé avant de devenir un agent de la C.I.A , en étant notamment l'assistant de C hris C laremont), et il est en passe d'en devenir l'une des vedettes actuelles. Il est en tout cas l'un des plus intéressants. Pas tant grâce à ses histoires, qui ne sont pas aussi captivantes que son approche formelle du storytelling , qu'il soigne particulièrement (mais elles se situent néanmoins sur le dessus du panier). Sa propension à utiliser un « gaufrier » de 9 cases est (presque) devenue sa signature ( Pour e

Crise d'identité (Brad Meltzer/Rags Morales) Panini

….. L es super-héros sont des personnages à manipuler avec beaucoup de dextérité. Toujours auréolés d’une certaine naïveté, ils ne vivent pas très bien une trop forte proximité avec les « effets de réel » comme le lui demande une frange des lecteurs.  Soit parce qu’ils ont découvert ces histoires à l’âge adulte (ou presque), soit parce qu’ils ont grandi sans pour autant s’arrêter d’en lire.  Du moins si j’en crois ma propre expérience de lecteur au long cour où, même dans le cas d’une histoire que j’ai pris plaisir à lire - Standoff : un exemple qui n'est choisi par hasard ( Pour en savoir + ), la frilosité des scénaristes à pousser dans leurs derniers retranchements les concepts convoqués me laisse presque toujours sur ma faim.  Si je ne suis pas pour que l’on place toutes les histoires du genre sous le joug du « réalisme » loin s’en faut, j’apprécie d’en lire certaines qui tentent de le tutoyer.  Et la mini-série Crise d’identité de B rad M eltzer & R ags  M orales en