Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du octobre, 2022

Les Aux' [David Gunn / Grégory Bouet / Suzy Borello / Emmanuel Pailler]

Nommé aux Razzies © du magazine BIFROST, dans la catégorie « Prix Putassier » en 2009, grâce à la présentation que fait de lui son éditeur français Bragelonne™ : « … un Britannique élégant et discret qui a effectué des missions secrètes en Amérique centrale, au Moyen-Orient et en ex-Union soviétique, entre autres. Il ne reste jamais au même endroit très longtemps et dort avec un shotgun sous son oreiller. Le Faucheur est son premier roman, le coup de tonnerre de la littérature de genre en Grande-Bretagne cette année. » ; David Gunn ne remporte pas le prix, attribué cette année-là à Mnémos™, mais attise la curiosité du comité de sélection du magazine de SfFF, sous les auspices duquel les Razzies © étaient alors organisés.  En effet se demande-t-il, qui se cache derrière ce pseudonyme : R ichard M organ, N eal A sher ? Ou bien, je cite : « un de leurs clones pondeurs de prose kilométrique » ?  Manifestement David Gunn n'allait pas devenir le prochain poulain du Belial'™. 

Thunderbolts (Jim Zub / Sean Izaakse / Javier Tartaglia)

En janvier 1997 les Thunderbolts , une toute nouvelle équipe de super-héros, apparaissent dans l'univers partagé des personnages Marvel™ ; une présence qui s'explique par une nouvelle direction éditoriale.  En effet, à l'époque les super-héros historiques de l'éditeur américain ont quasiment tous disparu de la circulation.             Le scénariste K urt B usiek, qui n'a pas encore accouché des séries qui feront sa renommée, propose un thème qui lui est cher - celui du rachat, de la rédemption, en même temps qu'un casting inédit pour cette nouvelle équipe qui acquière son propre comic book dès avril 1997.  Je n'entrerai pas dans les détails, car si vous avez la chance de ne pas avoir entendu parler des Thunderbolts première mouture, outre les qualités de la série qui s'affirmeront au fur et à mesure (même après le départ de B usiek), le premier épisode réserve un retournement de situation saisissant.  Et probablement très difficile à mettre en place auj

Déraison et sentiments [Joe Abercrombie / Brigitte Mariot]

On prête aux seconds tomes des trilogies de Fantasy d'être les moins intéressants des trois romans qui les composent. Le deuxième tome La première loi , intitulé « Haut et court » dans sa réédition par Bragelonne™ et donc « Déraison et sentiments » précédemment chez Pygmalion™ confirme cet adage.              J oe A bercrombie envoie ses principaux personnages aux quatre coins de son monde secondaire © , et le moins que je puisse dire c'est que les 612 pages de ce roman ne se font pas oublier. C'est long, souvent assez inintéressant, et finalement quasi inutile puisque peu de chose ont véritablement changé par rapport à ce qu'offrait le premier tome.             Certes il y a des péripéties, des combats, du mauvais esprit, mais même Glotka , un personnage à nul autre pareil, peine à s'extraire de cet exercice de tirage à la ligne, digne de nos meilleurs feuilletonistes du XIX ème siècle.             Au final quelques cartes ont été redistribuées (dont certaines d&

« Poker jaune » et « Ramenez-moi vivante ! » [Michel Lespart]

« Poker jaune » et « Ramenez-moi vivante ! », deux romans publiés à la Série Noire™, respectivement en 1963 et 1964, et auxquels il manque (pour l'instant) Saint pétrole , pour que je puisse avoir fait le tour des missions de François Joran , agent spécial de renseignement et chef de mission itinérant du gouvernement français.             Michel Lespart est l'un des nombreux pseudonymes qu'a utilisés M ichel B eaudet (1925-2008) tout au long de sa carrière. Des noms de plume presque aussi nombreux que les divers métiers qu'il a exercés avant de devenir un tout aussi  prolifique écrivain.              Lauréat de deux prix ; celui du roman d'espionnage en 1960 et celui de la littérature policière 4 ans plus tard, l'auteur se caractérise par style dont la concision, la limpidité et la précision m'ont séduit. Et ce n'est pas la lecture d' Affaire classée aux Presses de la Cité™ qui me fera changer d'avis.             Ces deux romans donc, presque

Samuel Paty (1973-2020)

 

Werewolf by Night [MCU™/Disney+]

Avec ce projet Marvel™ renoue avec les origines de sa puissance actuelle. En effet toute sa théorie de super-héros puise une partie de son inspiration dans la bande dessinée de monstres en tout genre que l'éditeur usinait dans les années 1950.             Si les Quatre Fantastiques ou Spider-Man sont des personnages inventés en prenant le contrepied de ce que DC Comics™ commercialise au début des années 1960 en termes de super-héros, tout en s’inspirant de son succès [ Pour en savoir + ] ; les premiers personnages donc sont - aussi - des monstres. Ainsi que leurs antagonistes. Vous pouvez vérifier !             Toutefois, M ichael G iacchino emprunte pour son film un personnage de seconde zone apparu un peu plus tard : un loup-garou. Pour l'anecdote c'est dans les pages de cette série éponyme, en 1975, que Moon Knight fera sa première apparition publique [ Pour en savoir + ].              « Werwolf by Night » donc, est un très chouette film d'ambiance. M ichael G iac

Le temps des barbares [Laurent Obertone]

Si L aurent O bertone admet, sans se faire prier, qu’il n’avait pas dans l’idée d’écrire une suite à son roman intitulé Guerilla 2016 (une sorte de 2005 au ²), l’accueil très favorable qu’il a reçu l’a incité à écrire une trilogie, dont le dernier tome vient justement de sortir.              Dans le deuxième tome dont il sera question ici, et qui chronique donc l’effondrement du pays, voici venu « Le temps des barbares » : gangs de migrants et de souchiens, Califat, « écorcheurs », archipélisations réduites pour certaines à la quasi individualité, éreintage du « vivre-ensemble » et du Padamalgam™, clins d’œil (un officier de la Légion s’appelle D anjou), etc . Et en filigrane un régime autoritaire (mais bienveillant) aiguise ses arguments - qui ne seront pas que sémantiques, alors que tout manque : électricité, eau courante, carburant.  Sur un peu plus de 400 pages O bertone égraine - en courts chapitres - la destinée, souvent funeste, de plusieurs personnages.              S’il s’ag