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Hammer of the Gods [Bill Willingham]

Essentiellement connu en France pour son excellente série de bande dessinée intitulée Fables , B ill W illingham est aussi romancier. Il a d'ailleurs écrit un roman - Peter & Max - qui se déroule dans cet univers fictionnel de personnages de contes populaires (traduit dans l'Hexagone par l’éditeur français Bragelonne © ).              Fable donc (disponible en français chez l’éditeur Urban Comics © ), qui fête son vingtième anniversaire aux U.S.A. , et dont les festivités ont été semble-t-il traitées avec beaucoup de désinvolture par son éditeur.              Car pour l'occasion B ill W illingham a écrit une histoire en six parties qui met en scène Bigby (alias le Grand méchant loup) et Batman ; sans pour autant que cette rencontre introduise Fables dans l'univers partagé des super-héros de l'éditeur DC Comics™. Un crossover donc, qui chronologiquement prend place après la maxi-série en 12 numéros (écrite elle aussi dans le cadre de cet anniversaire) intitul
Articles récents

Monclar, le Bayard du XXe siècle

Héros inconnu, soldat extraordinaire, guerrier ; R aoul M agrin- V ernerey dit R alph M onclar a été de tous les champs de bataille de 1918 à la guerre de Corée . À seize ans il s'engage dans la Légion étrangère, il y restera 1 an avant d'être retrouvé par sa grand-mère, qui, compte tenu de son jeune âge parvint à faire annuler son contrat d'engagement. Ce n'était que partie remise. Saint-cyrien de 1912 à 1914, il sort sous-lieutenant et est affecté au 60 e régiment d'infanterie de la 14 e division. Surnommé l'As des As, il y devient notamment instructeur des troupes de P ershing, dans laquelle il remarquera le jeune D ouglas M ac A rthur, qu'il retrouvera presque 35 ans plus tard en Corée . En 1918, élevé au grade de capitaine il aura collectionné les médailles, les citations et les blessures. Ce qu'il ne cessera de faire sa vie durant. Ci-dessous, le magazine Guerres & Histoire , dans sa soixante-quinzième livraison , a recensé la « banane » du g

Lawdog [Dixon / Henry / Vincent / Novak]

Dérivé du magazine Epic Illustrated 1980 (lui même inspiré par Heavy Metal 1977 , version américaine de Métal Hurlant 1975 ), le label Epic Comics 1982 avait pour objet de publier des bandes dessinées destinées à un lectorat plus âgé que ce que commercialisait d'ordinaire Marvel™, avec son univers partagé de super-héros. Pour certaines mini-séries, format que privilégia le label, les auteurs en restaient les propriétaires. Pour d'autres ; je pense à Elektra: Assassin par exemple, ils recevaient des royalties sur les ventes sans être pour autant propriétaire du personnage (ou de l'histoire).  Cette mini-série en 8 numéros est d'ailleurs une entorse à la lettre d'intention d' Epic Comics , puisque le label ne devait pas publier de BD de super-héros appartenant à l'univers partagé. Mais ceci est une autre histoire. Reste qu' Epic Comics a publié, avec plus ou moins de vista , des histoires pendant 14 ans.             En 1993, sous la direction de C arl

Fauda

S'appuyant sur un vieux ressort dramaturgique ; le rappel d'un élément à la retraite qui connait mieux que quiconque ce à quoi sont confrontés ses anciens collègues toujours en activité, la série israélienne « Fauda » exprime une énergie & un suspense qui ne seront jamais pris en défaut pendant les 12 épisodes de la première saison. « Aucun plan de bataille ne résiste au premier coup de canon de l’ennemi. » Maréchal H elmuth von M oltke              « Fauda » c’est l’histoire au quotidien d’une unité israélienne du Shabak (le service de renseignement intérieur), dont les membres arabisés travaillent clandestinement dans la bande de Gaza .  On les appelle « mista'arvim », littéralement « ceux qui vivent au milieu des Arabes ». « Fauda », qu'on peut traduire par chaos, est ici un appel de détresse, une sorte de Mayday, utilisé par les membres de cette unité quand la situation devient méchamment bordélique et dangereuse.             La formation en question donc, qui

Proposition Player [Bill Willingham / Paul Guinan]

« Proposition Player » est une mini-série parue entre la fin octobre 1999 et le début du mois d'avril 2000 aux États-Unis . Commercialisée par DC Comics™ dans leur label VERTIGO, cette histoire a été proposée par B ill W illingham. À l'instigation de S helly B ond.             Malgré les très belles couvertures de J ohn B olton - ci-contre, il s'agit de celle dessinée par W illingham lui-même pour le recueil (il dessine aussi quelques pages dans le premier numéro), ce qui devait être au départ, une série à suivre, a été interrompue au sixième numéro.             Dans Bad Doings and Bad Ideas , le gros recueil des travaux de B ill W illigham pour DC Comics™ (hors Fables et histoires de super-héros), le scénariste explique que les ventes n'étaient pas à la hauteur, et sachant cela DC™ lui a laissé quelques numéros pour conclure. Au vu du potentiel du scénario, et disons des trois premiers mois de parution, on peut mesurer le gâchis.              L'histoire est celle-

The Killer [Matz / Jacamon / Walker / Fincher]

Certains voient - dans « The Killer » de D avid F incher, une glorification de l’individualisme et du héros capitaliste, pendant que d’autres mesurent son empreinte carbone. Assassin ubérisé par un D avid F incher « intéressé par la violence de la lutte des classes » pour les marxiens. Film anticapitaliste lui demande-t-on alors !? Quand ce n'est pas une invitation à réfléchir à nos existences qui sont, je cite : « de plus en plus compartimentées », grâce à une rage antisociale héritée de Tyler Durden , qui bout sous la surface. D'autres - déçus, se désolent de peiner à entrapercevoir la critique du capitalisme qu’ils attendaient.  Et cætera ….              Peu semblent avoir vu un divertissement au 1 er degré, qui - pour créer de la dramaturgie - glisse un grain de sable dans la mécanique bien huilée d’une routine, qui sans cet obstacle inattendu n’aurait rien eu de bien palpitant à raconter.  Même le dénouement, qui semble apporter du grain à moudre à une grille de lectu