Accéder au contenu principal

Copperhead [Faerber / Moss / Riley / Mauer / Godlewski]

Malgré un lancement promotionnel à 10€, le premier tome de « Coppehead » n'a pas été transformé par Urban Comics™ [Pour en savoir +]. Il faut dire que la publication outre-Atlantique de la série de Jay Faerber & Scott Goldlewski a connu quelques avanies. D'abord un rythme mensuel mal géré, puis au 11e numéro le remplacement de son dessinateur (et co-créateur). Pour finir par se voir stoppée 9 numéros plus tard, annulant purement et simplement les trois dont la couverture avait déjà fait l'objet d'une annonce (voir infra).
Reste que la série n'a sûrement pas rencontré un lectorat suffisant dans notre Hexagone, non plus.
            Pourtant ce western à la sauce Sf, et au goût de Planet opera se laisse lire avec beaucoup de plaisir.
Jay Faerber, qui travaillait à la même époque sur la série télévisée Zoo, et qui avait déjà à son compte quelques bonnes bandes dessinées, sait écrire.
Et si sa série utilise des clichés bien connus - la nature même de ce qu'il écrit en passe obligatoirement par-là, il sait au moins les utiliser.
Comme ont dit : « il n'a peut-être pas inventé la poudre mais il sait s'en servir ».
            Si « Copperhead » fonctionne par arc narratif successifs, Faerber à l'intelligence d'en laisser certains ouverts, semant au fur et à mesure des sous-intrigues qui ne demandent qu'à être conclues. Tout en attisant l'attention du lecteur.
Cette interruption est d'autant plus dommage que la série avait mis en place une relation mère/fils, dont j'aurais bien aimé savoir comment Faerber allait s'en dépatouiller.
            L'histoire avançait aussi ses billes s'agissant des agissement du conseil municipale, bref, le meilleur était à venir !
            Et si l’intérim de Drew Moss était un peu en dessous du travail de Scott Godlewski, ça n'était pas non plus un critère suffisant pour en arrêter la lecture. D'autant que justement, Godlewski reprenait les rênes du dessin au 19e (et donc dernier) numéro.
Las, il faudra se contenter des 19 numéros parus.
            Or donc, rien de révolutionnaire comme on dit, mais une bonne histoire comme sait en concocter Jay Faerber, qui semble avoir depuis orienté sa carrière du côté du « petit écran ».
Une série dont les qualités, quand bien même a-t-elle la circonstance aggravante de n'être pas terminée, sont largement au-dessus des série que les BigTwo© commercialisent chaque mois. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations ...

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...