... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de Joss Whedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera.
Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction Wilson Tucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (Michel Meurger) et faire de ces artéfacts un vivier particulièrement dynamique de ce qui compose encore aujourd'hui l'art modeste (autrement dit la culture populaire).
Le space-opera originel suis-je tenté d'écrire utilise alors les codes du roman de cape et d'épée, du roman d'aventure et du western en y ajoutant l’exotisme des décors et toute une "quincaillerie" technologique ; dixit Jacques Baudou. Ce qui fait dire à André-François Ruaud, qu'au pire le space opera ne sera guère plus qu'un western spatial.
En effet le space opera ressort exactement du "western spatial", c'est-à-dire de récits ayant pour thème l'occident, ce qui se trouve à l'Ouest ; en un mot ce que les Étasuniens appellent la Frontière.
En 1960, le 15 juillet pour être précis le futur président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy prononce son désormais célèbre discours où dit-il :
La Frontière dont il est question ici n'est pas la même que celle que l'on conçoit communément en Europe. Il ne s'agit pas d'une frontière politique, d'une palissade qui sépare, mais plutôt d'une frontière de peuplement. Une limite mouvante qui sépare les régions peuplées de celles qui attendent de l'être (sous entendu par des Américains) autrement dit la wilderness, qui marque l'extrême avancée de la société civilisée.
Ainsi Frederick J. Turner n'hésite-t-il pas à comparer ce qu'est la Frontière pour les Etats-Unis (dans son exposé de 1893 à Chicago) à ce qu'a été la Méditerranée pour les Grecs : "les poussant à rompre avec les habitudes, leur proposant des expériences, des institutions et des activités nouvelles, [..]". Cet historien et pas le moindre dans le paysage intellectuel américain, propose d'expliquer toute l'histoire américaine grâce à l'Ouest. Rien de moins.
Ce que Frederick J. Turner se proposait de faire pour l'Histoire américaine me semble tout à fait envisageable pour la fiction étasunienne. Utiliser la Frontière et ses corollaires en tant que grille de lecture de l'imaginaire américain. C'est le message que tente de nous délivrer The Final Frontier ; may fortune guide your journey ! (Puisse la chance guider votre voyage !) comme le répétait le capitaine Max Rennard.
Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction Wilson Tucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (Michel Meurger) et faire de ces artéfacts un vivier particulièrement dynamique de ce qui compose encore aujourd'hui l'art modeste (autrement dit la culture populaire).
Le space-opera originel suis-je tenté d'écrire utilise alors les codes du roman de cape et d'épée, du roman d'aventure et du western en y ajoutant l’exotisme des décors et toute une "quincaillerie" technologique ; dixit Jacques Baudou. Ce qui fait dire à André-François Ruaud, qu'au pire le space opera ne sera guère plus qu'un western spatial.
En effet le space opera ressort exactement du "western spatial", c'est-à-dire de récits ayant pour thème l'occident, ce qui se trouve à l'Ouest ; en un mot ce que les Étasuniens appellent la Frontière.
En 1960, le 15 juillet pour être précis le futur président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy prononce son désormais célèbre discours où dit-il :
"[..] je vous dis que nous sommes devant une Nouvelle Frontière, que nous le voulions ou non. Au-delà de cette frontière, s'étendent les domaines inexplorés de la science et de l'espace, [...]"
La Frontière dont il est question ici n'est pas la même que celle que l'on conçoit communément en Europe. Il ne s'agit pas d'une frontière politique, d'une palissade qui sépare, mais plutôt d'une frontière de peuplement. Une limite mouvante qui sépare les régions peuplées de celles qui attendent de l'être (sous entendu par des Américains) autrement dit la wilderness, qui marque l'extrême avancée de la société civilisée.
Ainsi Frederick J. Turner n'hésite-t-il pas à comparer ce qu'est la Frontière pour les Etats-Unis (dans son exposé de 1893 à Chicago) à ce qu'a été la Méditerranée pour les Grecs : "les poussant à rompre avec les habitudes, leur proposant des expériences, des institutions et des activités nouvelles, [..]". Cet historien et pas le moindre dans le paysage intellectuel américain, propose d'expliquer toute l'histoire américaine grâce à l'Ouest. Rien de moins.
Ce que Frederick J. Turner se proposait de faire pour l'Histoire américaine me semble tout à fait envisageable pour la fiction étasunienne. Utiliser la Frontière et ses corollaires en tant que grille de lecture de l'imaginaire américain. C'est le message que tente de nous délivrer The Final Frontier ; may fortune guide your journey ! (Puisse la chance guider votre voyage !) comme le répétait le capitaine Max Rennard.
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