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Articles

Affichage des articles du février, 2024

Les Chiens jaunes [Alain Gandy]

C'est l'annonce du film Les Derniers hommes de D avid Œ lhoffen qui m'a aiguillé vers le roman d' A lain G andy, intitulé « Les Chiens jaunes 1991 », dont il est une (très) libre adaptation.  Un projet cinématographique porté par J acques P erin, le dernier avant qu'il ne décède. Et qui boucle la boucle, si je puis dire, puisque sa carrière avait commencé en 1965, dans le célèbre film de P ierre S choendoerffer La 317e section .  « Connais-tu une troupe où chacun choisit de faire ce qu'il veut au lieu d'obéir aux ordres du chef. » Adjudant Janicek               D avid Œ lhoffen a donc travaillé à partir des idées de J acques P errin, qui au départ voulait faire un film en forme de flashback , où il aurait été question d'une identité usurpée et de la marche forcée d'une troupe de légionnaires, inspirée par la colonne A lessandri, cherchant à rallier la Chine au moment du coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine .              Les péripéti

Ballistic [Adam Egypt Mortimer / Darrick Robertson / Isabelle Bauthian]

Butch est un réparateur de climatisations qui se rêve en grand criminel ; entre refroidir une pièce et refroidir quelqu'un il n'y a finalement pas de différence de nature mais seulement de degrés. <sourire>             Il faut dire qu'il vit dans un monde où ceux-ci ont pignon sur rue. Il y existe même une sorte d'almanach de la « profession » qui s'appelle Gros Calibres™ (Big Dick™ en V.O).  Butch fait équipe avec une arme de poing ..... vivante, Bang-Bang !  Car pour dire le vrai notre réparateur vit dans une sorte de version biopunk de notre réalité. En nettement plus baroque quand même.  Le Biopunk, kézako ?              Eh bien ce sous-genre de la science-fiction, est pour le dire rapidement une variation organique du Cyberpunk. Là où ce dernier propose une quincaillerie d'implants électroniques, d'autoroutes de l'information, de numérisation des individus et de hackers plus coolamundo tu meurs ; le Biopunk incube des manipulations génétique

American Fiction [Cord Jefferson / Jeffrey Wright / Percival Everett]

Le première séquence du film de C ord J efferson, adapté librement du roman de P ercival E verett - Effacement , met les pieds dans le plat.             On y voit Thelonious Ellison , dit Monk batailler avec une étudiante à propos du mot « nègre ». Cette discussion qui voit donc une jeune femme blanche ne pas comprendre lorsque  son professeur lui explique que si lui, a pu passer outre ce que ce mot véhiculait, puisque le cours porte sur l'analyse d'une nouvelle de F lannery O ' C onnor, elle devrait être en mesure de le faire. Le résultat de cette discussion est, comme on pouvait s'y attendre, que le conseil d'administration de l'université demande à Monk de prendre une « pause ».  Une pause qui lui vaudra de renouer avec sa famille.             Parallèlement à ses déboires familiaux, il ne s'entend pas très avec sa famille, et aux développements d'une rencontre sentimentale, on suit surtout Monk au travers de ses déconvenues concernant la publication d

Sous la lumière cruelle (sic) [Daniel Woodrell / Frank Reichert]

Cela avait assez mal commencé.             J'avais en effet dans l'idée de lire un roman de « polar rural » ou Country Noir , un sous-genre que j'affectionne particulièrement. De préférence d'un auteur que je ne connaissais pas. Le synopsis de « Mon Territoire » de T ess S harpe semblait réunir ce que j'avais envie de lire. Las !              Si T ess S harpe semble assez mal à l'aise avec la moralité d'un protagoniste tel que son héroïne (qu'elle a pourtant créé), elle verrouille ainsi tout ce qui pourrait la faire passer pour un personnage détestable, et surtout, elle abuse des expository lumps comme on dit chez elle, autrement dit de longs tunnels explicatifs qui plombent sérieusement l'histoire.  Si l'adage du « show don't tell » est parfois abusif, pour le coup il se serait sûrement révélé positif.               Bref, après avoir tenté de passer outre tous ces désagréments, j'ai jeté l'éponge. Et je me suis tourné vers « Sous

Codeflesh [Joe Casey / Charlie Adlard / Nick Meylaender]

« Codeflesh » c'est « du super-héros dur-à-cuire, dans une ambiance policière tournant autour d'un chasseur de prime à Los Angeles qui s'est spécialisé dans le fait de se porter caution et éventuellement capturer les super-vilain qui se sont échappés. Notre héros les ramène ...... Par les boules ! C'est un sale boulot mais quelqu'un doit le faire. Le truc c'est que Codeflesh y prend plaisir ! L'ambiance est très adulte, très provocatrice, très étrange et très violente. Ce n'est pas fait pour les demi-portions. La série explore aussi des aspects traditionnels comme l'amitié, la loyauté ou bien la nécessité de maintenir .... Une identité secrète. ». Voilà comment J oe C asey résumait sa mini-série, en décembre 2000, dans les pages du magazine COMIC BOX.              Cameron Daltrey est donc un garant de caution ( bail bondsman ) pour les super-criminels de Los Angeles . Seulement sa gestion de la colère, et la violence qui en découle l'empêchent

Jane Harper [& David Fauquemberg]

D'ordinaire c'est quelque chose que je fais immédiatement, inexplicablement cela m'a échappé. Bref, j'ai une nouvelle fois regardé Canicule 2020 , un film réalisé par R obert C onnolly, avec E ric B ana (un acteur que j'aime beaucoup) ; et encore une fois j'ai trouvé que le scénario était un petit chef-d’œuvre de suspense et de maîtrise narrative.   B ana y interprète Aaron Falk , un agent fédéral de la police australienne - brigade financière - qui revient dans la ville où il a vécu jusqu'à son adolescence. Et qu'il a dû quitter précipitamment. Ce retour à Kiewarra , n'a rien d'une sinécure puisqu'il se rend aux obsèques de son meilleur ami. Lequel aurait, avant de se donner la mort, tué de sang-froid sa femme et son plus grand fils. Un retour qui va réveiller des souvenirs douloureux, et la haine d'un vieil homme.              Or donc disais-je, d'ordinaire, lorsqu'un scénario me fait le même effet que Canicule , et qu'il e