« Codeflesh » c'est « du super-héros dur-à-cuire, dans une ambiance policière tournant autour d'un chasseur de prime à Los Angeles qui s'est spécialisé dans le fait de se porter caution et éventuellement capturer les super-vilain qui se sont échappés.
Notre héros les ramène ...... Par les boules ! C'est un sale boulot mais quelqu'un doit le faire. Le truc c'est que Codeflesh y prend plaisir !
L'ambiance est très adulte, très provocatrice, très étrange et très violente. Ce n'est pas fait pour les demi-portions.
La série explore aussi des aspects traditionnels comme l'amitié, la loyauté ou bien la nécessité de maintenir .... Une identité secrète. ».
Voilà comment Joe Casey résumait sa mini-série, en décembre 2000, dans les pages du magazine COMIC BOX.
Cameron Daltrey est donc un garant de caution (bail bondsman) pour les super-criminels de Los Angeles. Seulement sa gestion de la colère, et la violence qui en découle l'empêchent légalement d'exercer la partie de son métier où il ramène les hors-la-loi qui tente d'échapper à leur jugement.
Qu'à cela ne tienne, il a embauché un associé qui se charge de la sale besogne. Ce qui devrait logiquement lui libérer du temps pour le passer avec la femme qu'il aime, Maddy.
« Coldflesh » c'est en quelque sorte l'application stricte de la théorie développée par Bryan Edward Hill (qui écrit actuellement la série Ultimate Black Panther) : « Idéalement dit-il, dans un récit de (mauvais) genre vous vous ne devriez pas avoir besoin du monstre, du voleur, du robot, etc. pour que votre conflit dramatique tienne la route. Ce conflit dramatique, précise-t-il doit être présent avant même que ne soit introduit l'élément qui fera du récit en question un film de Sf, un roman de Fantasy » ou que sais-je encore.
Sur ce conflit, qui par ailleurs peut aisément se passer d'éléments de (mauvais) genre pour être une très bonne histoire à lui tout seul, Casey & Charlie Adlard y greffent les stéréotypes du récit hard-boiled, et des histoires de super-héros.
Sur ce conflit, qui par ailleurs peut aisément se passer d'éléments de (mauvais) genre pour être une très bonne histoire à lui tout seul, Casey & Charlie Adlard y greffent les stéréotypes du récit hard-boiled, et des histoires de super-héros.
Au passage « Coldflesh » est une chouette variation sur les raisons qui peuvent motiver quelqu'un à porter un masque (toutes choses égales par ailleurs), et endosser l'identité d'un justicier (masqué).
Le combo est une réussite totale.
Le recueil commercialisé par Delcourt™ regroupe neuf chapitres.
Les cinq premiers ont été publiés aux U.S.A. dans la revue Double Image, au sommaire de laquelle figurait une autre histoire ; d'où une pagination réduite de 12 pages. Ensuite le titre, produit avec un contrat de work for hire, autrement dit l'histoire et les personnages sont la propriété des créateurs et non pas de la maison d'édition, a migré vers Double Take, un magazine supervisé par Robert Kirkman.
Une publication qui s'est étalée sur presque un an ; de février 2001 à janvier 2002, avec à la couleurs, pour certains numéros, Ben Templesmith.
AiT/Planet Lar™ sort un premier recueil, avant qu'Image Comics™ n'en propose un autre avec une histoire supplémentaire en forme d'épilogue. C'est cette édition, dont les couleurs ont été entièrement refaites par Adlard, que vend Delcourt™.
À mon avis, ce neuvième chapitre n'était pas nécessaire, mais j'imagine qu'Image Comics™ et les deux créateurs pariaient sur ce matériel supplémentaire pour augmenter les ventes.
À mon avis, ce neuvième chapitre n'était pas nécessaire, mais j'imagine qu'Image Comics™ et les deux créateurs pariaient sur ce matériel supplémentaire pour augmenter les ventes.
Bref s'ajoute à cette excellente histoire très dynamique où plane l'ombre du Spirit de Will Eisner, deux postfaces, respectivement de Casey & Adlard, plutôt intéressantes.
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