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Articles

Affichage des articles du février, 2017

Chance S01-E10 (HULU)

.... 1 dixième et dernier épisode un peu en demi-teinte. Alors que les 9 précédents ont semblé « tourner autour du pot » (dans le bon sens du terme), ces 45 dernières minutes semblent vouloir en finir au plus vite. Au point de donner l'impression de bâcler l'affaire, si ce n'était un choix dans la manière de raconter cet épilogue qui contredit mon sentiment. Reste qu'une deuxième saison ne semble pas plus à l'ordre du jour. Et c'est bien dommage tant le duo qu'ont formé le docteur Chance , interprété par H ugh L aurie et D alias E than S upplee, s'est révélé riche en potentiel diégétique. En tout cas, vu la tournure des événements je vais me procurer le roman de K em N unn, dont s'inspire la série, et voir s'il ajoute quelque chose à ce que racontait la série mise en chantier par la chaîne HULU.  ( À suivre .... )

Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive

....   Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive met en scène dans une réalité mitoyenne (?) :  J ean- P ierre R assam, C laude B erry, M aurice P ialat et J ean- L uc G odard, dans les rôle principaux.  De sacrés tempéraments dont C hristophe D onner donne un instantané entre Mai 68 et Septembre noir au travers d'une histoire captivante, très sombre et très amusante.  Trois cents pages lues à la vitesse à laquelle R assam vit sa vie ; à cent à l'heure.  Si ce dernier ne s'ennuie pas, pas plus que ceux qui gravitent autour de lui d'ailleurs, le style de D onner n'y invite pas non plus. En tout cas personne ne sort indemne de ce roman qui n'entretient pas de différence de nature mais seulement de style avec ce que la presse « people » est capable de faire. Brrrr !!  

Le Bon père (Noah Hawley) Série Noire

.... L 'Histoire des Etats-Unis n'est pas avare en assassinats d'hommes politiques. N oah H awley, peut-être plus connu de ce côté-ci de l' Atlantique comme créateur & scénariste * de séries télévisées : The Unusuals ( Pour en savoir + ), Fargo ou plus récemment Legion , une série inspirée d'un personnage de bédé de la Marvel ,  pose ce préalable et en explore les tenants et les aboutissants en un peu plus de 400 pages dans s on seul roman à avoir été publié dans l' Hexagone .  Le Bon père traduit par C lément B aude pour la Série Noire (2013) utilise - du moins me semble-t-il - un canevas on ne peut plus approprié, celui dit des « 7 étapes du deuil » : •Le choc •Le déni •La colère & le marchandage •La tristesse •La résignation •L'acceptation •La reconstruction Avec un dosage et des modalités que je vous laisse découvrir. Or donc, plutôt loin des atmosphères loufoques de ses réalisations télévisées, N oah H awley a

The Punisher : Hollywood Night

.... F er de lance des justiciers certifiés 17 ème parallèle, fabriqués par l'imaginaire des années 1960-1970, Frank Castle alias le Punisher , est l'avatar number one  des représentants d'une longue tradition américaine de l'art de rendre la justice : le vigilante ( Pour en savoir  + ). Cousin germain de Mack Bolan dit L'Exécuteur , il est cette fois entre les mains du scénariste N athan E dmondson et du dessinateur M itch G erards pour un run d'une vingtaine de numéros, précédant de peu le gros événement marvelien de 2015 : Secret Wars . .... Le moins qu'on puisse dire c'est que sous la houlette d' E dmondson la violence du Punisher s'exprime ouvertement. Les meurtres de sang froid s'enchaînent de façon explicite, et l'utilisation d'armes lourdes ou d'explosifs apparaît - paradoxalement - comme apaisante. De plus cette violence est communicative, faisant de Los Angeles , le nouveau théâtre d'opération du vigila

J - 77 (Ben H. Winters)

.... L ire (dans le cas d'espèce), c'est accorder ou pas sa confiance à l'auteur de ce qu'on lit. Ainsi après 140-150 pages à peu près (/340), j'en étais à me demander si j'allais ou non abandonner Hank Palace à ses turpitudes ? Cela dit, B en H . W inters avait eu pour ce deuxième opus de sa trilogie, la bonne idée de ne pas copier l'efficace formule de son premier tome ; mais force m'étais de constater que celle empruntée me paraissait beaucoup moins captivante que la précédente. Quand bien même sa description d'une société pré-apocalyptique valait son pesant de cacahuètes salées. Un peu moins attractive certes, mais j'avais toutefois en mémoire le brio avec lequel il s'était sorti du labyrinthe qu'il avait lui même échafaudé dans Dernier meurtre avant la fin du monde . Et ce n'était pas rien ! Bien m'en pris de fétichiser la bonne impression que m'avait laissé son whodunit pré-apocalyptique puisque, passé les 1

Dr Strange & the Sorcerers Supreme (n°1 à 5) MARVEL

…. À l’instigation de N ick L owe, l’ editor * de l’actuelle série régulière consacrée au Doctor Strange , et faisant immédiatement suite à l’arc intitulé Last Days of Magic ** , R obbie T hompson a concocté une série dérivée ( spin-off ) de celle d’ A aron & B achalo  : qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lue, réunissant plusieurs « sorciers suprêmes » - appellation chère à la Maison des Idées – qui respecte l’accroche, la tessiture et l’ambiance voulues par L owe.  N’oublions pas que les maisons d’édition américaines fonctionnent encore beaucoup sous le régime du travail de commande ( work for hire ), où le rôle de l’équipe créative (scénariste, dessinateur, encreur, lettreur, coloriste) est de fournir ce que demande l’éditeur via leurs editors .  Ces derniers, qui contrôlent le travail & les agendas, mettent en relations scénariste et dessinateur, etc ., veillent à la cohérence des histoires dont ils ont la charge (et toutes celles qui sont produites),

Dernier meurtre avant la fin du monde (SUPER 8 Éditions)

.... L 'idée de B en H . W inters est aussi simple qu'elle est géniale ; suivre une enquête policière dans un monde - qui pourrait être le notre - alors que l'humanité entière sait que sa fin est imminente. Sachant cela, il apparaît important pour quiconque lit cette enquête, que ce qui peut pousser un homme à en tuer un autre et surtout, à maquiller ce meurtre en suicide (?), doit être à la hauteur du mal qu'il s'est donné pour le faire. Bien plus que dans une société qui a encore l'avenir devant elle.   Après avoir lu ce premier tome qui, suivi de deux autres romans, forme une trilogie dont son enquêteur - Hank Palace - est le centre, tient toutes les promesses de son astucieux contexte, subtilement réfléchi (et différent du notre).  B en H . W inters y ajoute même une révélation ( hénaurme ) , qui compte tenu de la manière dont il a résolu l'obstacle du mobile de son  Dernier meurtre avant la fin du monde , laisse présager quelques pages de le

Jo Walton : Le Syndrome de Stockholm

• Le Cercle de Farthing  • Hamlet au paradis • Une demi-couronne • Morwenna • Mes vrais enfants C ommencé avec ce qu’il est convenu d’appeler la série dite du « subtil changement », j’ai ensuite enchaîné sans aucun temps mort, avec le reste des ouvrages de J o W alton que l’on trouve traduits dans l’ Hexagone . Dire qu’elle écrit des romans est une imposture, J o W alton réalise des prise d’otages, dont le syndrome de Stockholm n’est pas le moindre des effets. Le Cercle de Farthing , premier tome d’une trilogie, est une remarquable uchronie qui commence comme un whodunit ( kilafé ) et se révélera très astucieux. Les deux autres tomes consolident cet univers autours du personnage principal, tout en s’éloignant ostensiblement de ce qui fait l’originalité du 1 er tome, sans pour autant perdre ce qui en faisait l’attrait. Manifestement J o W alton a quelque chose à dire sur certains sujets, et cette trilogie du « subtile changement » est l’occasion de le faire ; tout en

DEATHSTROKE (Rebirth)

••• E n jetant un coup d’œil aux pages que proposent régulièrement les éditeurs outre-atlantiens, en avant-première pour chacun des numéros qu’ils publient, je me suis fait la réflexion que la série Deathstroke - made in DC - prenait une direction qui me rendait décidément très curieux de voir ce qu’elle racontait. Une curiosité aiguisée par … • Le retour de C hristopher P riest aux affaires • La nouvelle stylique du personnage • Un C ary N ord « méconnaissable » • Et l’apparition du Red Lion Deathstroke , c'est d'abord une histoire de wheelons        Et force est d’avouer que si j’ai lu d’une traite les 13 numéros parus depuis le redémarrage de l’univers mainstream de l’éditeur new-yorkais (nom de code : Rebirth ) avec beaucoup de plaisir, je serais bien en peine d’en expliquer les tenants et les aboutissants à qui me le demanderai. À part dire avec qui s’allie Deathstroke ou qui il affronte ; et encore j’entretiens des doutes sur certaines « rencontres », tout

PASSENGERS (Jon Spaiths/Morten Tyldum)

Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent à bord de l'Avalon vers une nouvelle planète, l'un d’entre eux est accidentellement tiré de son sommeil artificiel, 90 ans trop tôt. Il doit désormais accepter l’idée de passer le reste de son existence à bord du vaisseau spatial ; seul ! P ASSENGERS, le trop long-métrage réalisé par M orten T yldum, aurait pu faire un excellent épisode - de 50 minutes maxi - de la célèbre série télévisée La Quatrième Dimension , si le scénariste J on S paiths avait :  • Inversé les rôles id est : c’est A urora qui est réveillée en premier et qui réveille à son tour quelqu’un, qui loin d’être une gravure de mode aurait été un technicien.  • Moins joué sur les heureuses coïncidences.  • « Maximisé » l’histoire en développant réellement & sérieusement les idées sur la surpopulation, l’exploitation d’exoplanètes par une société privée, et pourquoi pas la maintenance low cost du vaisseau interstellaire Avalon . Ou s’en passer

One Week In The Library

Mais mon totem vit la honte ;  de son autel-pilier descendit,  Et il me dit dans une vision de nuit : —  « Il y a neuf et soixante manières dans la tribu de construire des lais, Et chacune d’entre elles est dans la vérité ! »  À l’ère néolithique * , R udyard K ipling Traduction de D aniel T ron Ô Dieu ! je pourrais être enfermé dans une coquille de noix, et me regarder comme le roi d'un espace infini, si je n'avais pas de mauvais rêves.   Hamlett * , S hakespeare  Traduction de F rançois- V ictor H ugo …. À l’heure de la reproduction de masse, la culture est d’abord et avant tout une industrie. Et la bande dessinée n’échappe pas à cette catégorie, et encore moins si j’ose dire la BD étasunienne en tant qu’elle a taylorisé jusqu’à l’os sa propre production.  Un illustré ( comic book , graphic novel , tpb, .. ) est (donc) un objet manufacturé comme les autres que seul le « regard » du lecteur fait exister en l’arrachant à sa fonction utilitaire, pour e

1984 : le film (Orwell/Radford)

• 1984 (ou The Last Man in Europe )  …. P récipité de ses années d’écolier à St Cyprian et de l’expérience qu’il acquière lors de la Guerre d’Espagne, notamment et surtout, la guerre civile idéologique entre les militants du POUM (avec qui il combattait) et les stalinistes du Parti communiste , 1984 est le roman de science-fiction préféré de ceux qui n’aiment pas la SF.  Écrit dans une ferme de l’île écossaise de Jura , alors que son appartement londonien du 27b Canonbury Square est sous-loué aux grands-parents * de l’écrivain K im N ewman (la tétralogie Anno Dracula , Hollywood Blues , etc. ) ; The Last Man in Europe qui sera intitulé 1984 par l’éditeur, décrit un avenir (pour l’époque) dystopique très largement inspiré par la prepatory school de St Cyprian :  - Le « Headmaster », directeur en bon français - Les dénonciations :  E ric A rthur B lair (alias George Orwell ) dénoncera lui-même des garçons pour actes homosexuels dans « un contexte où il était justifi

Kill the Gringo (Gibson/Grunberg) 2012

…. É crit à six mains : M el G ibson, S tacy P erskie & A drain G runberg (ce dernier en est aussi le réalisateur) Get the Gringo , titré en globish Kill the Gringo , et dont le titre original est How I Spent My Summer Vacation (un titre qui compte tenu de son sujet est bien plus explicite que les autres), n’a pas eu les honneurs des salles obscures aux Etats-Unis . Ni en France non plus, je crois. L’histoire du titre du film serait presque plus longue que son pitch (et je n’ai pas cité le titre québécois : Prison tout inclus ), alors que celui-ci met pourtant en scène un M el G ibson plus cabotin que jamais, et très en forme. Kill the Gringo est un film qui repose bien plus sur l'abattage de son acteur principal, que sur la trame – cousu de fil blanc – de son scénario : Incarcéré dans une prison mexicaine, qui ferait passer la prison turque made in Midnight Express pour un club de villégiature trois étoiles, M el G ibson, dont on ne connaîtra pas le vérit