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Articles

Affichage des articles du avril, 2022

A Hell of a Woman [Jim Thompson / Danièle Bondil / Thomas Ott]

Coup de projecteur dominical sur une sortie réjouissante.             En effet, les éditions helvétiques La Baconnière™ ont eu l'idée de publier  le roman « A Hell of a Woman » dans une « édition grand format au graphisme vintage » qui « présente ce roman comme s' (il) s'agissait d'un pulp américain des années 1950 » dixit l'argumentaire de l'éditeur.  Cette édition, illustrée par T homas O tt donc, est accompagnée d'une courte biographie de J im T hompson par M arkus R ottmann (traduite de l'allemand par I bolya V irag & A ndré O urednik).  « Une femme d'enfer » reprend en outre la traduction que D anièle B ondil avait faite pour les éditions Payot/Rivages™.  Entendu que la traduction précédente parue à la Série noire © , commercialisée sous le titre Des cliques et des cloaques , souffrait d'une maladie professionnelle, maintenant reconnue, qui a contaminé une bonne partie des traductions de cette collection, à une certaine époque.  Et d

Fuyards [Thierry Marignac]

Écrit au feu des circonstances d'une U.R.S.S. dont on avait, sans ménagement mais avec l'aide d'un acteur d'Hollywood © , fracturé le Rideau de fer plus de 10 ans auparavant, « Fuyards » a la précision qui claque comme un étendard aux couleurs du crime organisé. Un de ces romans qui vous attend au tournant, où la misère vous bouffe la vie plus sûrement que les mites vos pulls en laine, mais où sous la cendre endormie frissonnent encore les braises d'un empire. Mieux d'une idée !             Trouver l'âme slave ; tel est le défi que se lancent deux journalistes, l'un français, alter ego de l'auteur, ou peut s'en faut ; l'autre silhouetté à partir de M ark A mes, un journaliste américain qui a été présenté à T hierry M arignac par E douard L imonov. Leurs pérégrinations à la recherche de l'âme slave donc, et accessoirement leur enquête autour d'un tueur en série (qui échappe à tous les stéréotypes en vogue), livre donc un Polaroid™ de

Je hais internet : « attentif »

J’AI LU DERNIÈREMENT « Je hais internet » de J arett K obek , une sorte de stand-up furieux sous forme littéraire, mais qui ne perd rien de la gouaille et de l'entrain dont doit être capable son auteur sur scène. S'il tentait de s'y produire.              K OBEK Y BROCARDE, au travers d'une poignée de CSP+ Franciscanais , la société globalisée 2.0, dans laquelle une grande partie d'entre nous vit H24, qu'on le veuille ou non.  Si J arett K obek ne fait pas de prisonnier, sa satire m'a paru assez juste. Paradoxe 2.0 lui aussi, la commercialisation de son opuscule à partir de fibres végétales n'a été rendu possible qu'après son auto-publication sur la Toile mondiale™.  Ceci étant dit, comme d'autres avant moi, et non des moindres, je vous recommande donc, si l'occasion se présente, de ne pas laisser passer cet instant savoureux de lecture. Lequel m'a réservé quelques bonnes surprises dont une, entièrement made in France .  Je vous la fait

Lettre ouverte à Tochi Onyebuchi

                               Monsieur T ochi Onyebuchi,                J'ai d'abord eu l'idée d’adresser cette lettre ouverte à G illes D umay, l'homme aux manettes d’Albin Michel Imaginaire™ (AMI™) ; et qui lui donne son identité littéraire au travers d'une politique d'auteurs ambitieuse. Il avait eu en effet, l’amabilité de répondre favorablement à ma demande d'un « service de presse » il y a presque deux ans, je crois. Tout en me proposant un roman de C . R obert C argill, qu'il venait de publier, et que je n'avais pas demandé, mais que j’ai beaucoup aimé [ Pour en savoir + ]. Et dont l’auteur - la fameuse politique donc - reviendra bientôt nous proposer la prequel dudit roman, toujours sous la bannière AMI™.  Depuis je reçois régulièrement ce qu’AMI™ publie. Gracieusement.  Et surtout avec un retour sur investissement, si je peux me permettre d’utiliser ce gros mot, quasi nul. Je doute de fait que mes critiques augmentent, même marginalement

Moon Knight : Invoque le costume

Deuxième épisode de la mini-série télévisée (VOD) consacrée au « Chevalier de la Lune », laquelle adapte ce personnage de BD dans une version plus ou moins inédite.  Intitulée « Invoque le costume », cette histoire, qui démarre là où la précédente se terminait, sera justement l’occasion de le faire. Mais avant cela, un petit point sur les épisodes précédents.              Comme de juste en effet, ce Moon Knight en chair et en os récupère certains des aspects déjà vus dans ses précédentes incarnations d'encre et de papier. Qui elles-mêmes se nourrissaient (plus ou moins) de ce qui avait été fait auparavant, dans des dosages sensés attirer le maximum de lecteurs au moment où l'éditeur Marvel © décidait de donner au personnage son propre titre. Ou au gré de l'inspiration des scénariste qui se sont occupés de la destinée du personnage. Sachez toutefois que Moon Knight a surtout été l’invité de séries dédiées aux vedettes de la Maison des idées © ; ce qu'il n'a jam

Le Paria [Anthony Ryan / Olivier Debernard]

Lecture déclenchée par sa couverture (signée J aime Jones), le dernier roman en date d’ A nthony R yan a été une très belle découverte.              Comme ladite couverture le laissait prévoir ça commence comme de la très bonne Crapule fantasy . Pour ensuite se diriger vers de la toute aussi excellente Fantasy épique, non sans un passage (c’est le cas de le dire) obligatoire par la case prison.  Tumultueux, le parcours d’ Alwyn , qui deviendra Alwyn Scribe , mêle habilement péripéties bigger than life , et évocations historiques au travers notamment d’une sorte de Jeanne d’Arc – magnifique -, ou d’un folklore asgardien revisité ; dont je ne vous cache pas que j’aimerais beaucoup revoir son principal représentant : Margnus Gruinskard l’Ascarlien <sourire>.              Roué, A nthony R yan recycle avec énormément de brio les images d’Épinal du genre, et leur donne un souffle qui n’en manque pas. Rythmées, effrénées même, les 550 pages de ce premier tome se lisent quasiment d’un

Moon Knight, Disney +

L’arrivée de Moon Knight dans l’écurie Marvel™ se fait du côté des « Villains » au milieu des années 1970. Mais le personnage auquel il s’oppose alors est un loup-garou, considéré par l’opinion publique intradiégétique (si je puis dire), comme une menace.  C’est là le paradoxe de sa création.  Ce qui fera dire à D oug M oench, son créateur (associé au dessinateur D on P erlin), qu’il s’agit d’un anti-héros.  Mais rassurez-vous, le mercenaire stipendié se rachètera ( sic ) avant la fin de l’histoire ( Werewolf by Night #32-33). Qui, soit dit en passant, ne contient rien d’égyptien.              Comme bon nombre de protagonistes dont les aventures s’étalent durant de nombreuses années, presque 50 pour Moon Knight , le personnage verra son ADN super-héroïque changer. Ce qui au demeurant rend tout à fait acceptable la version Disney+™ ; les super-héros se modifient plus ou moins en passant par les mains des différents scénaristes qui prennent en charge leurs aventures d’encre et de papie