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Articles

Affichage des articles du mars, 2025

Jeux de massacre [Jay Bonansinga / Hubert Tézenas]

Joe Flood apprend une terrible nouvelle, laquelle va lui faire prendre une décision hâtive et qu'il ne tardera pas à regretter tout aussi rapidement.              Joe Flood est en effet un tueur à gages, qui apprend qu'il est atteint d'une maladie dont le taux de mortalité « varie entre soixante-quinze et quatre-vingt-cinq pour cent dans les douze premiers mois », diantre ! Il décide donc d'abréger ses jours.  Il met rapidement en ordre sa « succession », et organise un contrat sur sa propre tête ..... avant d'apprendre que le médecin s'est trompé ! Las ! Il est trop tard pour annuler, Joe Flood va devoir faire face aux meilleurs, et surtout aux pires, meurtriers des États-Unis .              Traité avec une dose d'humour, et un personnage principal plein d'auto-dérision, le roman de J ay B onansinga, partait pour être un bon divertissement.  Las ( bis ) ! au cours de sa fuite, ...

Bloodlands : Saison 1

Revoir J ames N esbitt, après l'avoir découvert dans Jekyll 2007 , où il jouait déjà double jeu, si je puis dire, n'a pas été atténué par un scénario encore plus tordu qu'un candidat Renaissance™ en campagne.             Sauf que là, ça se déroule en Irlande du Nord , un territoire du Royaume-Unis qui a eu son lot de violence, laquelle risque bien de resurgir à cause de l'enlèvement d'un dénommé Pat Keenan , un ancien membre de l'IRA. Car, sur la « scène de crime », a été mis en évidence un indice qui fait référence à une vieille affaire non résolue, remontant à avant « The Troubles ». Et pas n'importe quelle affaire !             L’intérêt de cette mini-série en quatre épisodes, outre celui de suivre une intrigue policière solidement étayée, est de se laisser manipuler par un scénario qui nous trompe sur ce que l'on voit.             « Bloodlands...

Un cadavre sur la route de l'Élysée [Hervé Gattegno]

« Trop jeune pour m'en souvenir et pas assez pour l'ignorer » ainsi que l'écrit H ervé G attégno dans son avant-propos, j'avais un souvenir assez vague de l'affaire dite « Marković », qui mêlait alors grand-banditisme, vedette du show-biz , politique et parties fines.             H ervé G attegno livre donc un retour semble-t-il complet sur cet imbroglio .             L'auteur de cette enquête journalistique, que l'on lit comme un bon thriller, pointe les insuffisances des uns, la pression des autres, fait le panorama quasi complet du marigot politique où sévissent encore des récipiendaires de la Francisque, des personnage haut en couleur comme J acques I sorni - défenseur de P étain en 1945, ou mon favoris P ierre L emarchand (qui ne fait qu'une apparition), dont je ne résiste pas à citer ce qu'en dit G attegno : « La quarantaine alerte et le front dégarni, ce rude gaillard a d...

La Sentinelle [Gerald Petievich / Henri Robillot]

Même si « on ne juge pas un livre à sa couverture », « La Sentinelle » de G erald P etievich partait avec un handicape certain, en ce sens que la Série noire™ affichait une remarquable désinvolture en orthographiant mal le nom de l'auteur sur ladite couverture. C'est ballot !             Or donc, ce roman, traduit par H enri R obillot, commercialisé en 2004, tient vraiment bien la route. Classique certes, mais solide.             Voyez plutôt : pendant qu'un groupe de néonazis menace le président des États-Unis , son épouse le trompe avec Pete Garrison , un agent du Secret Service. Russel Jordan n'est pas en reste puisqu'il entretient une liaison avec Helen Pierpont , sa conseillère à la sécurité nationale. Ce fragile équilibre est brisé lorsque Eleanor Hollingsworth Jordan reçoit une lettre de chantage, et que Pete Garrison est contacté par une ancienne ressource qui lui d...

Cop [James Woods / James B. Harris / James Ellroy]

Adapté de Lune sanglante , le premier tome de la trilogie dite « Lloyd Hopkins », que l'on doit à J ames E llroy, « Cop » a été écrit et réalisé par J ames B . H arris, un ami de The Dog . Du moins l'était-il à la fin des années 1980.              J ames B . H arris a aussi été le producteur des premiers films de S tanley K ubrick, et visiblement il a été à bonne école. Ainsi la scène du générique d'ouverture du  film ; alors que défilent les noms de la production et des acteurs, on entend, en voix off , quelqu'un qui tente d'obtenir des renseignements téléphoniques un numéro qui lui permettra de signaler un meurtre. Avant d'aller plus loin, si vous avez le choix, optez pour la version originale du film. Ce segment, interprété par J immy W oodard & J ordana C apra, où le comique de la situation le dispute à la gravité de ce qui tente de s'y dire, est saisissante. L’acharnement de cet homme ( J immy W oodard), qui veut ...

Flag [David Chauvel / Erwan Le Saëc]

Avant de mettre la main sur « Flag », une bande dessinée du scénariste D avid C hauvel & du dessinateur E rwan L e S aëc ; j’avais un lointain mais bon souvenir des polars du scénariste.              « Flag » est donc une histoire de 110 pages en noir & blanc où j’ai l’impression que T arantino projette son ombre tutélaire sans vergogne. Notamment au travers des dialogues à l’emporte-pièce, saisis au vol, pleins de digressions. Une influence que je ne critiquerai pas, puisque clairement, elle facilite grandement l’immersion dans le quotidien de cette brigade anti-criminalité, que les deux auteurs nous proposent de suivre. Sauf que, s’agissant de l'autre marque de fabrique du natif de Knoxville , la greffe ne prend pas aussi bien. C hauvel & L e S aëc jettent de facto aux orties la narration linéaire pour une chronologie erratique dont je cherche encore la plus-value ?        ...

The Gorge [Ana Taylor-Joy / Milles teller / Scott Derrickson / Zach Dean]

Vestige de la « guerre froide » la Gorge est surveillée de part et d'autre de son gouffre, respectivement par un militaire du bloc de l'Est et par son homologue de l'Ouest.  Deux précisions toutefois, l'un et l'autre des militaires choisis sont visiblement en rupture de ban d'avec leur institution. Et il ne s'agit pas d'empêcher quiconque d'aller dans la Gorge, mais plutôt d'empêcher que quelque chose en sorte.  Chacun des gardiens est là pour une année entière, complétement coupé du monde, sauf lors de vacations radio à son autorité de tutelle. Ils ne sont pas autorisés à communiquer entre eux. Mais manifestement l'équipe chargée de faire la promotion du film avait d'autres ambitions que d'entretenir le suspens, confer l'affiche.             Dans un entretien que j'ai lu de W alter H ill, celui-ci déclarait que la bonne durée d'un film c'est 1h30 ! Un avis qu'il ne détaillait pas, mais que je partage. En tout cas ...

Fantax : Ô, vieillesse ennemie ! [Thierry Mornet / Paskal Millet]

Si Fantax appartient à la grande famille des super-héros, il est de la race des justiciers masqués, tendance dur-à-cuire.              Créé en 1946 par  Chott ( P ierre M ouchot) et J. K. Melwyn-Nash (alias M arcel N avarro), ce dernier poursuivra ensuite sa carrière aux éditions LUG, dans le staff éditorial et aux scénarios, notamment en écrivant l'une des plus belles aventures du Surfer d'Argent (avec l'aide de J ean- Y ves M itton en mode J ohn B uscema) ; Fantax disais-je, est un vigilante dont le surnom n'est pas sans évoquer celui du Phantom, le personnage de L ee F alk : « l'ombre qui tue », déjà tout un programme !             Malgré des ventes spectaculaires, P ierre M ouchott, qui entre temps s'est embrouillé avec M arcel N avarro décida de saborder de lui-même sa création. En effet, apparait en France à l'horizon législatif la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinée...

Les Grands jours [Pierre Mari]

« Les Grands jours », récompensé en 2013 par le prix Erwan Bergot est une novella qui ramasse en 160 pages la quasi totalité de ce qu'aura été la Première Guerre mondiale .             Après un panorama succinct de la situation générale à l'aube de l'année 1916, P ierre M ari entreprend de nous raconter, à hauteur d'homme, ce qu'aura été la résistance des « poilus » face à l'armée allemande au bois de Caures , à une dizaine de kilomètres de Verdun .             L'attente, les « capotes élimée s », les marmitages, le « dos rond », les « lèvres mordues » et les « poings pressés entre les jambes » en autant de « postures honteuses » que seul l'assaut et les « culasses chaudes » libèrent. Ces « rafales déchireuses d’oreilles, fouilleuses de ventres, de poitrines et de têtes ». Mais aussi, « l’incrédulité admirative et de la gentillesse de l’ennemi »  qui n'iront pas t...