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Articles

Affichage des articles du juin, 2022

The Old Man [Jeff Bridges / John Lightgow / Amy Brenneman]

Déjà renouvelée pour une seconde saison après seulement trois épisodes , « The Old Man », adaptation télévisée d'un roman (non traduit en français) de T homas P erry, casse la baraque et botte quelques culs.             Le pitch est simple, un ex-agent de terrain de la CIA , qui vit caché aux yeux de son ex-employeur depuis de nombreuses années, voit (littéralement, de manière prémonitoire) l'agence de renseignement étasunienne s'intéresser à lui. La raison en est une « dette » contractée pendant la guerre russo-afghane où il joua un rôle pas du goût de tout le monde. Ce qui devait être une mission de routine, Dan Chase l'agent en question a plus ou moins l'âge de son interprète, J eff B ridges, ne se déroule pas comme prévue. Harold Harper ( J ohn L ightgow, impérial), avec qui Chase travailla en Afghanistan se retrouve - contre son gré - dans la boucle.             La très bonne idée est bien sûr de mettre en scène un agent d'une soixantaine d'années

Everything [Christopher Cantwell / I.N.J. Culbard / Laurent Queyssi]

Ça commence sur un malentendu.             Lecteur stakhanoviste de bandes dessinées américaines pendant des années, j'ai depuis quelque temps sérieusement levé le pied. Si certains scénaristes se sont enracinés sur ma short list , très peu au demeurant, les autres (les plus nombreux forcément) me sont devenus quasi invisibles illisibles. Reste une catégorie - les nouveaux venus - à laquelle je reste attentif. Avec une prédilection pour les mini-séries.             C hristopher C antwell a donc en sa qualité de nouvelle plume, attiré mon attention lorsqu'il a été embauché par Marvel™ pour écrire une histoire du Doctor Doom (alias le Docteur Fatalis). Une attention qui n'a cependant pas tenu longtemps. Je lui ai cependant laissé une chance et je me suis intéressé à la série télévisée Halt and Catch Fire , en même temps qu'à sa maxi-série de BD Blue Flame , chez Vault Comics™, probablement plus personnelle.  Deux expériences qui ne m'ont pas convaincu davantage. Res

Maître des Djinns [P. Djèli Clark / Mathilde Montier]

Premier roman de P . D jèli C lark, « Maître des Djinns » s'installe dans la même Égypte uchronique de ses deux textes courts Le mystère du tramway hanté et L'Étrange affaire du Djinn du Caire [ Pour en savoir + ]. Et premier constat : la forme longue réussie tout aussi bien à P . D jèli C lark que les nouvelles ou les novellas . Deuxième constat P . D jèli C lark est capable, si j'en crois ma propre expérience, de vous embarquer pendant presque 500 pages d'une histoire où des les premiers chapitres vous connaissez l'identité du maître des Djinns qui donne son nom au roman. La première raison en est que l'auteur a construit une Égypte fascinante, et qu'il s’évertue tout au long de son histoire à en restituer l'atmosphère et les mœurs avec beaucoup de brio. C'est d'autant plus dépaysant que le pays à connu des bouleversements qui l'ont - littéralement - réenchanté. Il est à ce propos intéressant, voire indispensable, de lire au préalable le

« Comprendre Ms. marvel » par Rokhaya Diallo

Dans une tribune qui se propose de donner la parole à des gens qui ne pensent pas comme la ligne éditoriale de l’hebdomadaire, le n°1319 de Marianne la donne à madame R okhaya D iallo, journaliste au Washington Post .              Titrée « Comprendre Ms. Marvel », madame D iallo y évoque une flambée critique sur les réseaux sociaux hexagonaux (?) au sujet de la série télévisée que consacre Disney+ ® à Ms. Marvel , une jeune super-héroïne également connue sous l’alias de Kamala Kha n.  Je ne suis pas les réseaux donc mon billet ne s’intéressera qu’aux propos qu’a tenus la journaliste dans cette tribune.  Tout d’abord un point de détail.  Madame D iallo laisse entendre, dans son éditorial, que les « comics » ne concerneraient que les super-héros. Il se trouve que la bande dessinée américaine, qui si on l’appelait comme ça prêterait moins bien à confusion, est un secteur bien plus large que les seuls super-héros. Mais soit !              Or donc, la journaliste du Washington Post affirm

Le jardin de Kanashima [Pierre Boulle]

Roman historique d'anticipation scientifique en 1964, au moment de sa publication ; « Le jardin de Kanashima » serait probablement une uchronie s'il était publié aujourd'hui. Bien que la couverture de l'édition de poche déflore l'issue de la course aux étoiles que le roman romance, « Le jardin de Kanashima » garde sa puissance évocatrice intacte. En outre difficile (mais pas impossible) d'anticiper l'épilogue que nous réserve P ierre B oulle.             Écrivain majeur de langue française presque complétement oublié aujourd'hui, P ierre B oulle reste néanmoins plus ou moins présent dans l'imaginaire collectif grâce à deux adaptations cinématographiques de ses œuvres : Le pont de la rivière Kwaï 1957 , et surtout, bien sûr, La Planète des singes , franchise multimédia (cinéma, télévision, bande dessinée, dessin animé, etc. ) qui voyait en 2017, presque 50 ans après le premier film, un nouveau long-métrage rapporter près de 500 millions de $.      

La Chose [John W. Campbell / Pierre-Paul Durastanti]

C’est en 1934 que les lecteurs du pulp magazine Astounding Science-Fiction découvrent un nouvel auteur, Don A. Stuart , au travers de sa nouvelle titrée Crépuscule ( Twilight ). Quatre ans plus tard Stuart livrera une novella intitulée « Who Goes There? ». Avant de tirer sa révérence l'année suivante. D’abord traduite en français par La Bête d'un autre monde , en janvier 1955 (titre qu’elle gardera lors de ses commercialisations successives pendant 60 ans), elle deviendra en novembre 2020 « La Chose », dans la nouvelle traduction de P ierre- P aul D urastanti pour les éditions Le Bélial’™.              En effet, pour cette publication, la vingt-septième, dans l’excellente collection Une heure-Lumière ® , sous la toute aussi excellente couverture d’ A urélien P olice, l’ancienne traduction d’ A lain G latigny n’a pas fait l’objet, comme c’est souvent le cas, d’une révision.             Un texte donc, d’une modernité bluffant - vous verrez si ce n'est déjà fait - dont l

Le Hussard retouve ses facultés [Bruno Lafourcade]

Fafs versus Antifas              F rancis B ergeron et P ierre G illieth, tous les deux classés à « droite » sur le spectre politique français, et qui dirigent la collection « Lys noir » chez l’’éditeur Auda Isarn™, ne se cachent pas de publier des polars « engagés ».  Comme d’autres avant eux.  Toutefois la littérature policière a surtout été, et est encore, dominée par des auteurs de « gauche ».  Je dirais d’ailleurs que d’une manière générale, la culture de masse française est de « gauche ». Sauf qu'aujourd'hui il s'agit d'une « gauche » morale & progressiste dans laquelle je ne me reconnais pas.              Dans cette collection donc, Julien Ardant dit le Hussard est comme qui dirait l’avatar de « droite » du détective amateur libertairement correct connu sous le surnom du Poulpe , alias Gabriel Lecouvreur (Ed. Baleine™). Une sorte d’anti- SAS ; comme on a pu le présenter à l'époque de sa splendeur éditoriale (1995-1997).              Comme son modèle

Nexus [Mike Baron & Steve Rude]

M ike B aron et S teve R ude (dit le « Dude », aucune parenté avec l'amateur de russe blanc) se sont rencontrés en 1979 du côté de Madison dans le Wisconsin , autour d'une possible collaboration pour un journal local. Mais c'est en 1981 que les deux compères proposent à J ohn D avis, le patron de Capital City Distribution™ (qui voulait alors ajouter une branche édition à son entreprise), une douzaine de pages de BD qui feront partie du premier épisode de la série Nexus , publié au format magazine.  Comme le dit T om B revoort, pour une raison inconnue beaucoup de nouveaux éditeurs (comme ici Capital Comics™, ladite branche édition mentionnée plus tôt) qui tentaient de percer via le « Direct Market » (vente en magasins spécialisés, achat ferme), choisissaient ce format.  Après trois magazines en noir & blanc, « Nexus » adoptera le format comic book, et la couleur.             Nexus est un justicier de Space opera , qui n'est pas sans rappeler le Space Ghost (voir