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Havoc [Gareth Evans / Tom Hardy / Timothy Olyphant / Forrest Whitaker / Xavier Gens]

Tourné au Pays de Galles, la ville où se déroule une grande partie de l'action de « Havoc », le dernier film en date de Gareth Evans, a tout d'une Gotham issue des pires cauchemars du commissaire Gordon.
            Walker y est un flic blasé, divorcé, corrompu ; recette éculée mais que Tom Hardy incarne avec conviction. Et beaucoup de présence. Dans tous les sens du terme.
            En cette veille de Noël il apporte son aide au maire, Lawrence Beaumont (Forrest Whitaker) une crapule avec qui il veut définitivement couper les ponts.
C'est Noël après tout, tout le monde a le droit de rêver.
Occupé à chercher le fils de Beaumont - pour le mettre à l'abri de la vindicte d'une triade, il devra aussi composer avec certains de ses collègues tout aussi ripoux que lui, Olyphant en tête. 
Tout en se farcissant une nouvelle coéquipière, dont il ne veut pas. Professionnellement parlant, je veux dire.
Bref un combo de base pour tout actionner digne de ce nom qui ne brigue aucun prix pour son scénario.
            Si vous suivez - même de loin - la filmographie du natif de Hirwaun au Pays de Galles, vous savez que l'essentiel n'est pas là.
Je dirais même que c'est vraiment accessoire, et même dommage ; puisque Evans veut rendre à tout prix son personnage principal sympathique. Hérésie !
            Les séquences d'action dépotent, et c'est normal, on est là pour ça. Même si la surenchère barbouille un peu.
Et le casting est épatant !
            Hardy, Olyphant, Whitaker, bien sûr, mais aussi Luis Guzmán que j'aime bien (petit rôle comme souvent, mais formidable), et surtout Jessie Mei Li - qui joue la coéquipière futée de Walker, et Quelin Sepulveda qui interprète la petite amie du fils du maire, et qui n'a pas les deux pieds dans le même sabot. 
À chaque apparition de ces deux actrices, elles subjuguent littéralement la caméra.
En outre, air du temps ou inclination personnelle de Gareth Evans ; leur rôle respectif ne sont pas marginal. Même si elles n'occupent pas non plus, le devant de la scène. 
            Hormis vouloir transformer son dur-à-cuire en « je-suis-un cœur-d’artichaut en quête de rédemption » assez risible donc, « Havoc » est un bon divertissement.
Voire, à l'aune des bouses actuelles, un très très bon divertissement.     
Ça se passe sur Netflix™, et c'est garanti  free woke.
Non, sans rire. 
Ah oui, et les cinéphiles se gargariseront des citations que n'oublie pas de faire Evans.

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