Accéder au contenu principal

Jeu d'influences

... Jeu d'influences le documentaire de Luc Hermann sur les spin doctors c'est-à-dire les "communicants" est très édifiant.
Plusieurs sujets sont proposés au cours de ce documentaire, ils sont tous aussi intéressants les uns que les autres par ce qu'ils révèlent du fonctionnement de l'information, notamment la grande messe du 20 heures, et du travail des journalistes, ou plutôt l'absence de travail de certains d'entre eux ; malheureusement les plus influents de par la place qu'ils occupent dans les médias.
Et d'une certaine manière il réhabilite l'idée du complot, un terme que récuseraient certainement les communicants.  
L'un des reportages les plus saisissants a été pour moi celui qui a dévoilé les dessous des manifestations de mécontentements des employés de deux grandes enseignes du bricolages au sujet du travail le dimanche.
D'un côté on nous explique le travail des spin doctors, et de l'autre apparaît en filigrane l'absence de travail des journalistes. Sans oublier la "manipulation" de l'opinion publique et celle in fine du gouvernement.
La partie qui s'intéresse au leader de la vente des détecteurs de radar n'est pas en reste non plus. 
Luc Hermann parle de son travail (extrait de l'émission Rendez-vous de France Culture) :

La deuxième partie du documentaire s'intéresse à l'aspect politique, et je dois dire que j'ai été moins intéressé ; même si les réponses des communicants lors des brefs entretiens sont très intéressantes.
Reste qu'il y a quand même quelques pépites, comme les exemples qui montrent comment les spin doctors orientent les journalistes sur tel ou tel "événement" susceptible de servir s'une manière ou d'une autre leur poulain.
Ou encore comment vendre une guerre à l'opinion publique.
Deux documentaires salutaires en ce qu'ils nourrissent la réflexion de celui qui les regarde sur les médias, et surtout qui fournissent des exemples à partir desquels on peut réfléchir.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Massacres à New York [Jack Cannon / Claro]

C'est un « tweet » de J ack C arr (l'auteur de Terminal List ), qui souhaitait un bon anniversaire à N elson D e M ille, qui a aiguisé ma curiosité.  Si j'avais - je crois ? - vu une adaptation cinématographique de l'un des romans de D e M ille ( Le déshonneur d'Ann Campbell ), je n'en avais en revanche jamais lus aucun.  Mon choix s'est donc porté sur L'Île des fléaux , roman disponible à la médiathèque, et premier d'une série dont le personnage principal est un certain John Corey .  Mal m'en a pris.              Je crois que c'est la pire traduction qu'il m'a été donnée de lire. Dès les premières pages on trouve un « détective », des « officiers », en lieu et place d'un inspecteur et d'agents. Un peu plus loin mais guère plus, le traducteur confond le canon d'une arme et son barillet, et cerise sur le gâteau (c'est le cas de le dire), construit une maison en pain d'épices ( gingerbread qui pour le coup a ici l

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... J e viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan , une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope ( K elley J ones), en plus dessinée par P . C raig R ussell. Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de P atrick M arcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre. Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman , le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui. Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine , la présence de  G . K . C hesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, " Hommes de bon

La disparition de Perek [Hervé Le Tellier]

« — Tu oublies un truc important, ajouta Gabriel.  — Dis pour voir…  — C'est nous les gentils. » Créé, selon la légende, lors d'une discussion de bistrot qui rassemblait J ean- B ernard P ouy, P atrick R aynal et S erge Q uadruppani, la série Le Poulpe est un mélange d'influences.              Paradoxalement il s'agissait de contrer la littérature de gare qualifiée de « crypto-fasciste », représentée par les SAS de G érard de V illiers, ou la série de L’Exécuteur par D on P endleton. Des titres bien trop présents dans les libraires des gares hexagonales aux dires des mousquetaires gauchistes, dont la visibilisé (et le succès)  serait ainsi gênée grâce à un projet tentaculaire ( sic ) d' agit-prop littéraire.              Une envie néanmoins déclenchée par la déferlante du Pulp Fiction 1994 de T arantino (d'où le surnom du personnage éponyme), qui allait mettre à l'honneur (pour le pire) la littérature des pulp magazines américains. Cherchez l'er