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L'homme qui mit fin à l'histoire (Ken Liu)

... Court roman extrêmement brillant, L'Homme qui mit fin à l'histoire réussit la gageure de réunir fond et forme comme il m'a été peu donné de le lire jusqu'à maintenant.
Couverture (magnifique) d'Aurélien Police
Futur proche. 
Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation. Une révolution qui promet la vérité sur les périodes les plus obscures de l'histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d'État. 
En un peu plus d'une centaine de pages, traduites par Pierre-Paul Durastanti, Ken Liu explore un moment de l'histoire contemporaine - pas forcément très connu - grâce à une version du voyage dans le temps très originale. Un moyen qui n'est d'ailleurs pas qu'original, il ne s'agit pas ici de produire de l'effet pour le simple fait d'en produire, mais participe à l'herméneutique dont chacun peut faire usage.

Véritable page turner, ce roman paru dans la collection du Belial' à l'intitulé très programmatique : Une Heure-lumière, remue les méninges bien plus longtemps qu'il ne faut de temps pour le lire.
L'une des plus belle lecture de mon année, émotions fortes et expansion cognitive assurées !

.... Ken Liu m'a si favorablement impressionné, que j'ai immédiatement enchaîné sur son recueil de nouvelles - La Ménagerie de papier - paru chez le même éditeur ; et les premières que j'ai lues confirment ma première impression : Ken Liu est un sacrément bon écrivain ! 

Commentaires

  1. Le résumé et la couverture avaient attiré mon attention, ton avis me conforte dans l'idée de me pencher sur ce roman. Tu as lu l'autre roman Un pont sur la brume estampillé Une Heure-lumière et sorti au même moment?

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    1. Non pas encore, mais je l'ai dans ma ligne de mire [-_ô]. Pour l'instant je suis dans le recueil de nouvelles de Ken Liu : La Ménagerie de papier, et c'est du très très bon !

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