Dans un village à l'orée d'une immense forêt, les habitants d'un Moyen-Âge indéterminé mènent une vie tranquille, rythmée par les saisons. Jusqu'au jour où l'un d'eux découvre une solide corde dans un champ, dont l'autre extrémité s'enfonce dans la forêt. Comment est-elle arrivée là ? Où mène-t-elle ?
Si par choix (?) le MacGuffin® est absurde, l'entêtement, puis la persévérance dans l'obstination, n'est pas aussi exagérée qu'on pourrait le croire. Outre le rêve originel à partir duquel Stefan aus dem Siepen a construit son court récit, l'auteur allemand s'inspire de l'un des événements les plus marquants du XXe siècle. Où l'obstination n'était pas un vain mot.
Roman noir, dans la définition qu'en donne Thomas Narcejac dans son essai de 1949, La fin d'un bluff : « [..] Ce qui est noir, [..], ce n'est pas, [...] sa violence, sa crudité ; ce n'est même pas le désespoir qu'il peut éveiller chez le lecteur facile à suggestionner, c'est quelque chose de plus foncier et de plus mystérieux que l'on pourrait définir en disant qu'il nous présente le monde comme un TRAQUENARD. [..] », « La corde » quintessencie ce patron en un récit à l'os.
Presque simpliste, foncièrement linéaire en tout cas, l'histoire écrite par Stefan aus dem Siepen est quasiment un « conte de fée ». L'ombre portée du Joueur de flûte de Hamelin n'est sûrement pas un hasard.
Et comme tel donc, « La corde » est une maïeutique à l’œuvre. Avec tous les défauts de tout récit édifiant.
Intéressant.
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