Aussi étonnant que cela puisse paraître, « L'Opossum rose2016 », pourtant troisième roman de l'argentin Federico Axat a été le premier a être publié dans son propre pays. Dans des conditions qui ne le sont pas moins d'ailleurs, car ce sont les nombreuses traductions à travers le monde qui ont fini par attirer l'attention d'un éditeur argentin.
Une reconnaissance que ce roman ne risque pas de remettre en cause.
Si intuitivement la mainmise évidente qu'exerce Federico Axat sur son histoire dessine le portrait-robot d'un « architecte », selon la taxonomie de G.R.R. Martin, le natif de Buenos Aires avoue sans complexe avoir toutes les pires difficultés du monde à prévoir son intrigue au-delà de deux chapitres.
Autrement dit, lorsque Federico Axat se lance dans l'écriture de « L'Opossum rose », il n'en connait pas la fin. Tout le contraire de son précédent roman La transformation des papillons, dont il ne connaissait que la fin.
De manière empirique il s'est donc résigné à laisser vivre ses histoires, en les rédigeant au fil de la plume.
Ce qui explique sûrement l'impression de spontanéité que laisse son roman, malgré une construction somme toute très rigoureuse (quoi qu'en dise l'auteur).
Une rigueur essentielle cela dit, tant ce thriller déjoue tous les pronostics quant à ce que réserve chaque nouveau chapitre. Lesquels ne s'emboitent pas immédiatement les uns dans les autres, masquant jusqu'à la toute fin des 430 et quelques pages ce dans quoi il nous avait très brusquement embarqué.
Un roman captivant de bout en bout, qui me fait dire que l'opossum rose de l'histoire s'est très probablement échappé de Shutter Island.
Comprenne qui lira <sourire>.
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