En OPEX en Syrie, une équipe de Navy SEALs chevronnés, commandée par le capitaine de corvette (Lt. Commander) James Reece, tombe dans un traquenard.
Seulement deux survivants.
Un body count auquel s'ajoutera rapidement une unité, et un mutisme inquiétant de la part de la Navy. Sans parler de l'enquête partisane du NCIS.
« Le jour facile c'était hier »
Ça commençait plutôt mal. Je veux dire une fois passé l'opération musclée des SEAL (épisode réalisé par Antoine Fuqua).
James Reece (très bon Chris Pratt) paraissait être le candidat parfait d'un stress post-traumatique pris entre une hiérarchie paternaliste et une famille solide et aimante.
Bref, des bons sentiments à gogo, et « la guerre c'est pas bien, voyez ce qu'elle fait à nos soldats ». Une journaliste curieuse (Constance Wu très bien aussi), et une ministre de la Défense (Secretary of defense) compatissante ajoutaient à mon désarroi.
Lequel, rassurez-vous ne durera pas plus loin que le premier épisode. Qui par ailleurs dans sa toute dernière section, donne le « la » quant à ce qui nous attend.
Vous n'aurez pas ma haine
Je vous mets un extrait de la préface du roman homonyme de Jack Carr dont la série télévisée en 8 épisodes est l'adaptation : « The Terminal List explore ce qui pourrait arriver lorsqu'un prédateur alpha, un guerrier au sommet de son art, est jeté dans une situation sans retour ».
Et la bonne nouvelle c'est qu'Amazon Prime Video™ va au bout du concept.
James Reece est mis dans une situation que sa culture va traiter de la seule manière qui vaille de l'être. À l'aune de ce qu'il est et pas de ce que vont penser les téléspectateurs.
Reece est déterminée par l'histoire, et sa conception de la justice est celle du talion.
Il est, en quelque sorte, un descendant direct de Mack Bolan, un Paul Kersey dont l'expérience lui permettra de mener la vie dure à ceux qui ont réduit la sienne à rien.
Coïncidence (?), le parcours militaire de Reece, d'homme du rang à capitaine de corvette commandant une unité de SEAL, rappelle (en partie) le parcours de Richard Marcinko.
Outre ce jusqu'au-boutisme revigorant, « Terminal List » y ajoute des seconds rôles qui ne font pas que de la figuration, et un suspense entretenu jusqu'à la toute fin de la série.
Sans oublier quelques clin d’œil, dont un épisode tout entier dédié (il me semble, ou alors c'est bien imité) au Rambo1982 de Ted Kotcheff.
Chris Pratt, très impliqué dans son rôle, il a semble-t-il sympathisé avec Jack Carr (dont on retrouve l'empreinte visuelle tout au long de la série), Chris Pratt donc, trouve le ton juste pour interpréter son rôle. Il est à l'écran un père et un mari aimant, à l'écoute, et un professionnel tout en retenu. Il a compris qu'un niveau de compétences comme celui qu'est sensé avoir son personnage ne nécessite pas d'en faire des tonnes.
Reste qu'avec la série Jack Reacher [Pour en savoir +], Amazon Prime Video™ investit le thriller musclé garanti sans moraline, et c'est une très bonne nouvelle.
(À suivre ..... ?)
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