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Happy Town



.. La Fête du Dégel devrait être un moment propice à la joie, mais une ombre plane sur la ville d'Haplin, pourtant surnommé Happy Town.
Il y a douze ans et pendant sept ans, chaque année une personne a disparu, complétement disparu. Puis pendant cinq ans le ravisseur (ou les ravisseurs ?) a cessé son activité. Surnommé le Magic Man il est néanmoins présent dans l'esprit des habitants d'Happy Town, tous suspects potentiels les uns aux yeux des autres.


Un vis major (un cas de force majeur, la catastrophe qui interrompe le cours normal des choses dixit le shérif Conroy) en l'espèce un meurtre, va réactiver le cauchemar.

D'entrée de jeu la série Happy Town s'inscrit dans un courant  surnaturel. 
La joie de vivre qui semble habiter les habitants a quelque chose de dérangeant d'autant que les regards apeurés ou mauvais que l'on saisit à  la dérobé créé rapidement un sentiment de malaise.

Ajoutons à cette atmosphère quelques "artefacts magiques" prégnants :


Le shérif  Griffin Conroy à qui l'on doit la quiétude de ces cinq dernières années semble directement en contact avec les annales Akashiques [les annales Akashiques sont les archives de toutes les âmes depuis leur création et ce depuis l'aube de l'humanité, une sorte de Grand Livre de la Vie] lorsqu'il évoque une mystérieuse Chloé (Avez-vous réalisé que la lueur de sa bouche venait de la Lune !?). D'autant qu'il ne semble connaître aucune Chloé, et qu'il ne garde aucun souvenirs des ses paroles .....  

On remarque également la présence de sigils (ou sceaux) sur  la bannière des disparus, les murs de la ville ....


ou sur les épaules :


La magie des sigils a été remise au goût du jour par le peintre Austin Osman Spare, c'est une technique par laquelle on projette dans une représentation sans signification évidente un désir (ou un projet). Le terme sigil (ou sceau) peut être d'ailleurs échangé avec celui de talisman. L'utilisation de cette magie s'applique à un large éventail de domaines.   

Happy Town fait aussi la part belle au cinéma à la fois comme art "technique" mais aussi comme "art magique".
Ainsi l'évocation d'un film mystérieux The Blue Door, qu'évoque Merritt Grieves dont il dit qu'il lui a révélé les secrets de l'univers. Merritt Grieves qui vient d'ouvrir un magasin The House of Usher tout un programme consacré au cinéma, à un certain aspect du cinéma dirons-nous. Plus prés de la lanterne magique que de la 3D . On remarquera d'ailleurs l'importance  non d'un corbeau mais d'un rapace dans les deux premiers épisodes.


À ce propos, l'aspect symbolique je veux dire fnord,  il n'aura échappé à personne que la ressource principale de cette souriante cité est la fabrication du pain.


Secrets, faux-semblant, romantisme, mystère(s), les deux premiers épisodes de cette série sont très prometteurs, et la distribution féminine est magnifique .....




... ce qui ne gâche rien.

Mais, la magie du Magic Man semble puissante puisqu'après trois épisodes diffusés, la série disparait des grilles de la chaîne ABC, pour un retour le 2 juin nous dit-on et la diffusion des cinq épisodes restants. 
Vu la densité des deux premiers, il est probable qu'Happy Town finisse en queue de poisson. 

Pour une série qui commence sur un étang gelé .....


Commentaires

  1. Si ça se trouve, ils vont essayer de remonter tout ça pour que la fin soit à peu près satisfaisante, d'où le hiatus.

    Tu me diras si ça vaut le coup quand t'auras maté la fin, hein ?

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