Accéder au contenu principal

Superboy (Jeff Lemire)



... Prématurément stoppée pour cause de remaniement éditorial la série de onze numéros écrite par Jeff Lemire n'en constitue pas moins pour autant un excellent run.

Le Superboy dont il est question ici n'est pas l'alter ego de Clark Kent durant ses aventures adolescentes, même si l'entourage du personnage et son lieu de villégiature éveillera dans la mémoire du lecteur rompu à la geste du célèbre kryptonien des réminiscences ... mais n'allons pas trop vite.


Or donc, Conner Kent alias Superboy longtemps membre des Teen Titans décide de venir s'installer à Smallville chez la mère adoptive de Clark Kent. Jeune lycéen au Smallville High School il semble capter l'attention d'une jolie jeune fille Lori Luthor,  il est en outre l'ami de Simon Valentine un jeune rouquin par ailleurs excellent scientifique en herbe, et détective amateur prometteur puisqu'il a découvert l'identité secrète de Superboy. Le tableau ne serait pas complet si j'oubliais Krypto le super-chien.




Mais vous l'avez compris Conner Kent n'est pas un adolescent comme les autres ; s'il est un super-héros sous l'identité de Superboy il est aussi un clone, et pas n'importe lequel : il est le croisement de l'ADN de Superman et celui de Lex Luthor son ennemi juré. Vous voyez déjà le dilemme du jeune homme face à l'attention de Lori Luthor la nièce de Lex Luthor




Ce triumvirat si je puis dire sera rapidement rejoint par Psionic Lad un jeune visiteur du futur, et sera l'objet de l'attention de l'inquiétant Phantom Stranger.
J'évoquais en ouverture de mon billet l'arrêt prématuré de la série, elle a aussi été parasitée par un crossover qui traverse la série dans son  6. Un numéro largement dispensable si ce n'est les cinq premières pages a contrario indispensables, me semble-t-il.
Ainsi, malgré ces handicapes de taille Jeff Lemire, entouré d'une équipe artistique de talent, donne au jeune Superboy des aventures captivantes de bout en bout, parsemées ici et là de clins d'œil implicites à celles de Superman.




... Nonobstant ses qualités le passage de Lemire sur le titre laissera sur sa fin nombre de lecteurs tant l'arrêt du titre semble précipité, laissant des sous-intrigues prometteuses en terme de développement inachevées.
Il n'en demeure pas moins que ces 11 numéros valent largement le détour d'une lecture attentive qui se révélera, je n'en doute pas captivante. 


Le générique musical illustrant ce billet est extrait de The Music of Dc Comics : 75th Anniversary Collection : The Adventure of Superboy de John Gart.       

Commentaires

  1. Merci pour cet avis, Artemus. Dommage que Lemire n'ait pas eu le temps de clore son affaire correctement et surtout qu'il n'ait pas les commandes du Superboy au sein du New 52.

    RépondreSupprimer
  2. Oui bien dommage d'avoir en partie saboté ce qui s’annonçait comme une excellente série (du moins selon mes critères).
    Merci de ton passage Mathieu.

    RépondreSupprimer
  3. J'ai pas du tout suivi la série mais tu me donnes envie. DC publie un hardcover "Smallville Attacks" qui semble reprendre ces onze épisodes en décembre. Je vais encore attendre quelques mois et je me le prendrai en souple, quand il sortira.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich