... En 1999, autant dire au siècle dernier le label Marvel Knights de l'éditeur étasunien Marvel a accueilli une mini-série de quatre numéros consacrée au Dr Strange. Une écriture collégiale puisque le scénariste Dan Joley est assisté de Tony Harris (le dessinateur) et de Ray Snyder (l'encreur) à l'écriture ; la couleur est du ressort de Matt Hollingsworth. Malheureusement cette équipe subira des changements artistiques dés le 3ième numéro.
... Steve Ditko a montré la voie, Dr Strange (sans qu'il soit indispensable de le réduire à cette seule particularité) est l'endroit où les délires picturaux, les possibilités narratives en terme artistique peuvent être chahutées ; cela me semble même nécessaire de les pousser dans leur dernier retranchement afin de créer une atmosphère où la magie puisse s'exprimer, dans laquelle le lecteur connaisse un dérèglements des sens (voir à ce sujet la série Promethea).
Si les deux premiers numéros s'engagent, certes avec timidité dans le sillage de Ditko, les deux suivants livrent un dessin beaucoup trop conventionnel, marqué par un manque évident d'énergie.
D'autre part il est fort regrettable que l'on ait pas songé à proposer au lettreur (l'un des aspects artistiques trop souvent négligé dans une BD) de participer plus activement au projet. D'autant que la version française amenuise encore plus le travail de John Roshel et de Comicraft :
Quand on voit ce qui a été fait sur la série Hercules par exemple en ce qui concerne les onomatopées, je reste persuadé que les aventures du maître des arts mystiques se prêteraient à merveille à ce genre d'idée.
... Si l'histoire en elle-même n'est pas désagréable elle pâtit trop de son aspect artistique trop académique sur la moitié de l'histoire. Et reste beaucoup trop ordinaire. Un comble lorsqu'on connait l'adversaire du Dr Strange. En outre s'il est amusant de voir Bob de l'église du SousGénie™ ou d'entendre dans la bouche d'un des personnage mentionné la magie du Chaos, il est cependant regrettable que cela reste à l'état de simple citation.
Que n'aurait-on pu faire d'une opposition entre magie du Chaos et magie rituelle (celle du Dr Strange), ou/et d'une implication plus importante de l'église du SousGénie™. Vraiment dommage !
Reste en définitive une histoire sympatoche mais assez anecdotique, les deux premiers numéros qui sortent du lot artistiquement parlant, et les quatre couvertures que je trouve magnifiques.
... Steve Ditko a montré la voie, Dr Strange (sans qu'il soit indispensable de le réduire à cette seule particularité) est l'endroit où les délires picturaux, les possibilités narratives en terme artistique peuvent être chahutées ; cela me semble même nécessaire de les pousser dans leur dernier retranchement afin de créer une atmosphère où la magie puisse s'exprimer, dans laquelle le lecteur connaisse un dérèglements des sens (voir à ce sujet la série Promethea).
Si les deux premiers numéros s'engagent, certes avec timidité dans le sillage de Ditko, les deux suivants livrent un dessin beaucoup trop conventionnel, marqué par un manque évident d'énergie.
Une page signée Harris, Snyder & Hollingsworth |
Quand on voit ce qui a été fait sur la série Hercules par exemple en ce qui concerne les onomatopées, je reste persuadé que les aventures du maître des arts mystiques se prêteraient à merveille à ce genre d'idée.
... Si l'histoire en elle-même n'est pas désagréable elle pâtit trop de son aspect artistique trop académique sur la moitié de l'histoire. Et reste beaucoup trop ordinaire. Un comble lorsqu'on connait l'adversaire du Dr Strange. En outre s'il est amusant de voir Bob de l'église du SousGénie™ ou d'entendre dans la bouche d'un des personnage mentionné la magie du Chaos, il est cependant regrettable que cela reste à l'état de simple citation.
Bob |
Reste en définitive une histoire sympatoche mais assez anecdotique, les deux premiers numéros qui sortent du lot artistiquement parlant, et les quatre couvertures que je trouve magnifiques.
Je l'avais lu en son temps dans la revue " Marvel Knights ", je ne m'en souviens que de loin à vrai dire, ça ne m'avait pas déplu mais ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, contrairement aux séries Daredevil et Inhumans.
RépondreSupprimerJ'ai bien détesté: le dessin de Harris commençait déjà à sérieusement se calcifier, ses modifications du costume étaient risibles (oh, le petit démon à la queue en colimaçon sur le justaucorps!), et l'apparition de l'ennemi (encore lui???!) était désespérante. Quant à la magie du chaos, Warren Ellis l'avait employée sous le nom de magie des catastrophes, lorsqu'il avait relooké Strange en Kid Eternity, pour des résultats pas trop convaincants.
RépondreSupprimerJe continue à ne pas comprendre l'intérêt de prendre un personnage et d'enlever aussitôt tout ce qui le rendait original – la façon de parler chez Thor, les sortilèges et le zoo mystique chez Strange, etc. Mais je suis un horrible passéiste. ^____^