Accéder au contenu principal

John Byrne's NEXT MEN

... Si la série John Byrne's NEXT MEN (JBNM) appartient au genre dit de super-héros, elle s'inscrit néanmoins dans un courant dissident que je qualifierait de "réalisme super-héroïque". Ce courant propose de pousser dans ses derniers retranchements des questions telles que :

...• D'où viendraient des êtres dotés de super-pouvoirs s'ils apparaissaient dans notre monde ?
...• Quel impact auraient-ils sur la société ?
...• Etc... 

Et surtout, les auteurs qui tentent l'aventure du "réalisme super-héroïque" dotent d'une capacité qui paradoxalement se signale par son absence dans la totalité des titres de "super-héros classique" (par opposition à ceux du "réalisme super-héroïque") : une sexualité.
Ce qui veut dire d'une part qu'elle est explicite, mais également qu'elle a des répercussions sur le vie des personnages.
À cela s'ajoute une violence proportionnelle aux pouvoirs dont sont dotés les super-protagonistes de ces récits, et dont l'incidence n'est plus seulement matérielle.
Ces deux deniers points, la sexualité et la violence sont par ailleurs souvent traités d'une manière jusqu'au boutiste.
L'Esquadron Suprême
On peut dater approximativement l'apparition de ce courant à partir de la publication de Marvelman, de Watchmen, de l'Esquadron Suprême, ou encore de Batman : Dark Knight. 
Cette approche où l'on super-héroïse le monde réel doit beaucoup à celle proposer par Marvel dans les années 60 (où a contrario on humanisait le super-héros), voire au roman de Robert Mayer Superfolks.
Cette démarche somme toute plutôt intéressante aura son côté sombre (sic) le grim and gritty (dur et sombre) qui oubliera que la violence et la sexualité peuvent et doivent s'inscrire dans un projet dramaturgique et non pas être un simple étalage de chair dénudée et/ou meurtrie.

Mais d'où viennent donc les Next Men ?
... En 1991 une nouvelle idée germe dans l'esprit de Stan Lee : "Et si on sortait un nouveau titre genre les X-Men cent ans dans le futur ?!"
Cette idée semble être le fruit de la fermentation de deux constations : les série mutantes se vendent mieux que des petits pains, et les lecteurs raffolent des aventures où leur sont révélés l'avenir de leurs super-héros favoris.

C'est à John Byrne qu'échoit le privilège de matérialiser l'idée de Stan Lee.
Mais comme vous le savez sûrement les retournements de situation ne sont pas le lot exclusif des comic books ; des divergences apparaissent et le projet initial ( The Marvel World of Tomorrow) avorte.
Si The Marvel World of Tomorrow reste sans lendemain (un comble) il donne naissance à deux projets distincts : la ligne 2099 chez Marvel, et les Next Men chez Dark Horse.

(À suivre ...)
  

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich