... Shimura est une série dérivée de Judge Dredd, sa particularité est de se dérouler au Japon en 2113. Elle a été lancée par Robbie Morrison au scénario et Frank Quitely aux dessins, c'est d'ailleurs l'un de ses premiers travaux professionnels je crois.
Si à Mega-City One aux U.S.A. (ou ce qu'il en reste), la loi et l'ordre sont assurés par les Judges, dont le plus célèbre est certainement le Judge Dredd, à Hondo City ils le sont par les Judges Inspectors qui sont la combinaison de l'éthique samouraï et de la technologie la plus avancée.
La société où travaille le Judge Inspector Shimura est ce qu'on pourrait appeler une société cyberpunk, dominée par les zaibatsu & gangrenée par les yakuza.
L'histoire, du moins la première, publiée en trois livraisons en 1993 (Judge Dredd the Megazine #2.37 à 2.39) pour un total de 24 pages ne surprendra pas le lecteur de science-fiction et encore moins celui habitué aux histoires du genre cyberpunk.
Sans vouloir offenser Robbie Morrison c'est Frank Quitely qui fait le show, si je puis dire !
Tout est déjà là, même si on atteint pas le sommet de ses travaux les plus récents.
Mais ce sur quoi j'aimerais attirer votre attention c'est le travail sur les onomatopées.
Si certaines bandes dessinées et non des moindres s'affranchissent de cet outil, pour ma part je pense qu'elles sont non seulement sinon indispensables tout au moins utiles mais surtout, elles peuvent faire l'objet d'une attention particulière et être des outils narratifs extrêmement ludiques. Et efficaces.
L'un des exemples, le plus fameux certainement, qui me vient immédiatement à l'esprit est celui de la série consacrée à Hercule chez Marvel (Pour en savoir +).
Sur la série Shimura, Frank Quitely en fait un usage différent mais particulièrement astucieux.
Petit florilège :
Trois exemples particulièrement impressionnants de maîtrise, et que dire de leur participation à la narration !
Celle-là semble peu spectaculaire, voire anecdotique. Mais regardez mieux ...... efficace non !?
Sans commentaire.
Un coup frappé doit toujours avoir de la "profondeur" pour être efficace, on doit dépasser ce sur quoi on frappe, aller au-delà ; Frank Quitely nous en fait la démonstration.
Pour celle-là, je vous laisse deviner de quoi il s'agit.
Sans commentaire je crois !
Mais Frank Quitely n'abuse pas de cet outil, il sait aussi en faire abstraction ; ce qui n'enlève rien à cette case.
Au contraire, de mon point de vue l'utilisation judicieuse dont il a fait preuve avec les onomatopées tout au long du récit renforce encore la narration par leur absence lorsque c'est le cas.
Entre la série Incrédible Hercules et cette histoire, il est clair que les onomatopées ont leur mot à dire en bande dessinée, non ? [-_ô]
Entre la série Incrédible Hercules et cette histoire, il est clair que les onomatopées ont leur mot à dire en bande dessinée, non ? [-_ô]
A 100% d'accord avec toi Arty ! Les onomatopées sont à la fois un effet sonore ET un élément graphique propre à la BD. Elles ont souvent été utilisées pour la dévaloriser par des personnes qui connaissaient mal le média et pendaient que le texte se réduisait à ça. (cf. la chanson de Gainsbourg, Comic strip.) Elles font intégralement partie de la narration et les censeurs s'appliquaient à les faire disparaître. Giffen les utilisait pas mal dans Challengers of the Unknown.
RépondreSupprimer100% d'accord avec toit, aussi !
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