Accéder au contenu principal

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... Je viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan, une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope (Kelley Jones), en plus dessinée par P. Craig Russell.
Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de Patrick Marcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre.
Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman, le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui.
Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine, la présence de G. K. Chesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, "Hommes de bonne-encontre" aussi, le clin d’œil à Windsor McCay et les dialogues d'Hector.
Et certainement d'autres choses qui ne me viennent pas à l'esprit maintenant.
En écrivant ce qui précède je me rends compte que si ces numéros ne font pas partie de mes préférés ils contiennent tout de même beaucoup de choses qui me plaisent.
L'édition proposée par Urban Comics est une bien jolie proposition, j'ai souvent dit que ce genre de recueil était trop cher à mon goût (et je le pense toujours), mais je dois dire aussi qu'on n'est pas "volé sur la marchandise" (qualité du papier, reliure, appendices, traduction, lettrage, etc.).
L'idée de proposer en fin de volume un appareil critique, d'annotations, d'entretiens, de croquis, etc., est par ailleurs excellente.
Sandman de mon point de vue, ne peut tirer que du bénéfice de ce genre de suppléments.
On remarque ainsi au fil des discussions avec Neil Gaiman qui sont proposées, que si Sandman a été la pierre angulaire de la création du label Vertigo, la série n'a pas été exempte de contrôle éditorial : l'hommage à McCay par exemple ou le coup de téléphone de Karen Berger (directrice exécutive de Vertigo) disant à Gaiman : "Les gens ne se masturbent pas, dans l'univers DC".
Voire l'insistance de DC Comics d'inclure dans le recueil La maison de poupées une histoire qui n'appartient pas à cet arc narratif.
Il ne fait aucun doute que si Sandman et le label Vertigo peuvent être une alternative à la lecture de comic books de super-héros comme en proposent par exemple Marvel et justement DC, cette série et les autres proposées sous ce label ne sont pas comme j'ai pu le lire parfois, des comics "alternatifs".
Selon moi, un comic book "alternatif" se distingue des autres (qui ne le sont pas) par son mode de production (auto-publication/contrôle éditorial complet) et sa distribution, utilisation des réseaux parallèles : VPC, Web (vente & publication), ou fut encore dans les head shops ( magasins dédiés à la vente de cannabis entre autres).
Voire le fanzinat d'encre et de papier du siècle dernier.
Et en dernier lieu par ses thèmes.
En tout état de cause un comic book alternatif a à voir avec l'underground et la contre-culture (je n'ai pas dit la sous-culture) et en aucun cas avec le "Système" ou l'etablishment. [-_ô] (Ce qui par ailleurs n'enlève aucune qualité à ceux qui sont publiés de cette façon).
Des exemples de comics alternatifs ?
Yoshitaka Amano
C'est je pense, Cerebus de Dave Sims (auto-publication & aucune ingérence éditoriale extérieure), Sin Titulo de Cameron Stewart dans sa version webcomic, la série totalement inachevée Big Numbers de Moore & Sienkiewicz, voire les BD en financement participatif à condition que ce ne soit pas sous l'égide d'une maison d'édition ayant "pignon sur rue".
Paradoxalement je cites des titres connus, mais l'une des spécificités des bandes dessinées alternatives c'est certainement aussi leur relatif anonymat ou disons leur discrétion à l'égard du grand public.
À partir du moment où elle acquièrent une certaine renommée elles sortent peu ou prou du giron "alternatif".

Or donc, Sandman est sans nul doute une alternative de qualité à la lecture de comic books de super-héros ou plus simplement, une bande dessinée captivante et il faut bien le dire épatante !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations ...

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...