••• Les numéros 1 à 4 de Frankenstein agent of S.H.A.D.E forment une seule histoire, qui présente Frankenstein et son équipe, face à un adversaire qui se révélera pour le moins étonnant.
Si l'histoire est somme toute peu originale, son « décor » l'est davantage. J'entends par-là que le scénariste Jeff Lemire y soigne les détails : le QG de l'équipe, l’ennemi donc, le contexte où il apparaît et d'où il vient, tout cela est travaillé pour donner une impression d'inquiétante étrangeté (fort réussie). Dès les premiers numéros une dynamique se dessine immédiatement au sein de l'équipe grâce à une caractérisation efficace, une équipe dont le scénariste a le bon goût de soigner les protagonistes qui sortent des sentiers battus. Pour le moins.
En outre, si l'histoire est assez glauque, toutes choses égales par ailleurs, l'humour n'en est pas absent ; à la fois comme je l'ai laissé entendre, dans les relations des personnages entre eux, mais aussi dans les situations dans lesquelles ils se trouvent. Voir par exemple les deux scientifiques utiliser une arme mortel pour écrabouiller de l'extraterrestre comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo est assez amusant.
Le numéro #5 fonctionne comme un 5.2, et c'est un crossover avec une autre série du New 52 de DC Comics : la série OMAC (dont le #5 fonctionne ici comme un 5.1).
Or donc, ce qui pourrait n'être donc qu'une opération commerciale ou de promotion inter-titres se traduisant par une distribution de bourres-pifs, est plutôt joliment utilisé par Jeff Lemire pour l'une des intrigues (qui se révélera essentielle) du #7.
Un 7ème numéro qui rappellera des souvenirs à certains lecteurs, et à certains spectateurs.
Dans le #8 Lemire nous rappel que Ray Palmer n'est pas qu'un scientifique, et le recueil se termine sur un sacré cliffhanger, dont le boutefeu vient donc du crossover déjà cité, avec OMAC.
Pas mal !
Si j'ai dit beaucoup de bien de Jeff Lemire (que j'avais d'ailleurs déjà beaucoup apprécié sur la courte série Superboy), Alberto Ponticelli livre un remarquable travail, qui donne l’atmosphère adéquate aux histoires du scénariste.
Pour preuve lorsque Walden Wong encre Ponticelli sur le #8, l'ambiance y perd pas mal :
Walden Wonng livre un travail trop « propre », trop lisse, d'autant que le pli était pris avec l'ambiance donnée par Ponticelli.
Une ambiance qui doit aussi beaucoup aux couleurs de José Villarrubia.
Un excellent travail du lettreur Pat Brosseau achève de faire de ce titre un incontournable [-_ô], dont les couvertures sont signées J. G. Jones (sans oublier les décors qui sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell).
S'il paraît peu probable de rencontrer aujourd'hui un lecteur qui ne fasse la comparaison avec Hellboy, la lecture assidue de Frankenstein agent of S.H.A.D.E montre que Jeff Lemire a pris un heureux contre-pied par rapport à la création de Mike Mignola, en lui donnant une orientation (pour l'instant) qui tient plus de la SF que du fantastique.
Ici don pas de fantastique, ni de science occulte mais de la science-fiction. Toutefois la frontière est mince comme vous pourrez le lire si d'aventure vous tenter cette série.
Ce qui est somme toute normal, si je puis dire en regard de l'inspiration, puisque le roman de Mary Shelley n'est rien de moins que le premier roman de science-fiction de la littérature.
Ceci dit, ce n'est pas du flan lorsque je dis que le cliffhanger donne furieusement envie de lire la suite.
Ça tombe bien puisque je l'ai justement avec moi.
See you soon !
Si l'histoire est somme toute peu originale, son « décor » l'est davantage. J'entends par-là que le scénariste Jeff Lemire y soigne les détails : le QG de l'équipe, l’ennemi donc, le contexte où il apparaît et d'où il vient, tout cela est travaillé pour donner une impression d'inquiétante étrangeté (fort réussie). Dès les premiers numéros une dynamique se dessine immédiatement au sein de l'équipe grâce à une caractérisation efficace, une équipe dont le scénariste a le bon goût de soigner les protagonistes qui sortent des sentiers battus. Pour le moins.
En outre, si l'histoire est assez glauque, toutes choses égales par ailleurs, l'humour n'en est pas absent ; à la fois comme je l'ai laissé entendre, dans les relations des personnages entre eux, mais aussi dans les situations dans lesquelles ils se trouvent. Voir par exemple les deux scientifiques utiliser une arme mortel pour écrabouiller de l'extraterrestre comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo est assez amusant.
Le numéro #5 fonctionne comme un 5.2, et c'est un crossover avec une autre série du New 52 de DC Comics : la série OMAC (dont le #5 fonctionne ici comme un 5.1).
Or donc, ce qui pourrait n'être donc qu'une opération commerciale ou de promotion inter-titres se traduisant par une distribution de bourres-pifs, est plutôt joliment utilisé par Jeff Lemire pour l'une des intrigues (qui se révélera essentielle) du #7.
OMAC #5 |
Dans le #8 Lemire nous rappel que Ray Palmer n'est pas qu'un scientifique, et le recueil se termine sur un sacré cliffhanger, dont le boutefeu vient donc du crossover déjà cité, avec OMAC.
Pas mal !
Non ce n'est pas le cliffhanger |
Pour preuve lorsque Walden Wong encre Ponticelli sur le #8, l'ambiance y perd pas mal :
Walden Wong à l'encrage |
Une ambiance qui doit aussi beaucoup aux couleurs de José Villarrubia.
Un excellent travail du lettreur Pat Brosseau achève de faire de ce titre un incontournable [-_ô], dont les couvertures sont signées J. G. Jones (sans oublier les décors qui sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell).
Ici don pas de fantastique, ni de science occulte mais de la science-fiction. Toutefois la frontière est mince comme vous pourrez le lire si d'aventure vous tenter cette série.
Ce qui est somme toute normal, si je puis dire en regard de l'inspiration, puisque le roman de Mary Shelley n'est rien de moins que le premier roman de science-fiction de la littérature.
Ceci dit, ce n'est pas du flan lorsque je dis que le cliffhanger donne furieusement envie de lire la suite.
Ça tombe bien puisque je l'ai justement avec moi.
See you soon !
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