Créé dans les années 60 pour le compte de l'éditeur étasunien DC Comics, par Dave Wood & Jim Mooney, le cadran mystique (?) qui permet à celui qui le détient de devenir un super-héros en formant le mot H.E.R.O. avec les lettres dudit cadran traverse le temps et change de propriétaire.
C'est Robby Reed qui ouvre donc le bal au mitan des sixties, suivit de deux adolescent Chris King et Vic Grant dans les années 80 sous la houlette cette fois de Carmine Infantino et de Marv Wolfamn (mais pas seulement).
Cette seconde mouture a une particularité non négligeable : elle met en scène des personnages créés par les lecteurs : soit les super-héros, soit les super-vilains ; mais je reviendrai bientôt sur cet aspect dans un prochain billet.
Au début du XXIème siècle c'est au tour de Will Pfeifer de proposer une idée pour la série à l'instigation de l'editor Mike McAvennie.
On pourrait dire que H.E.R.O. la série de Will Pfeifer & Kano (alias Jose Angel Cano Lopez) synthétise et amplifie ce qui s'est passé entre la série de Wood & Mooney et celle de Wolfman & Infantino : en ce sens que le cadran passe de main en main, et transforme la vie de différents personnages.
Je soulignerai aussi que le lecteur, en suivant l'artefact, traverse les Etats-Unis dans un sens bien précis : celui de la "Conquête de l'Ouest."
Hasard ou nécessité ?
Le nouveau cadran imaginé pour la série |
Le recueil Powers and Abilities, que l'on peut traduire par "Pouvoirs et Possibilités" annonce la couleur : la série va d'une part s'intéresser à ce que c'est que d'être un super-héros dans les premiers temps de cette nouvelle vie, et surtout aux répercussions que cela entraîne.
C'est un peu une ambiance à la Marvels ou à la Astro City, Will Pfeifer privilégie une approche disons "réaliste" du phénomène super-héros, vu par le commun des mortels.
Là où la donne change par rapport aux deux séries citées c'est en ce que "l'homme de la rue" devient lui-même un super-héros, ou disons un être doué de capacité sur-humaine.
On retrouve dans la série de chez Pfeifer & Kano le même charme que dans le premier épisode de Spiderman de Steve Ditko & Stan Lee ; surtout dans le premier arc du recueil qui met en scène le jeune Jerry.
Le cinquième épisode suit un golden boy aux dents longues (pléonasme) qui devient dépendant de ce que lui procure le cadran,qui vient donc de changer de main.
Le sixième et dernier épisode du paperback, s'intéresse à de très jeunes adolescentes devenues détentrices du cadran.
La série comporte 22 numéros, mais seules les six premiers ont fait l'objet d'un recueil.
Pour terminer, j'aimerais souligner l'apport du coloriste Dave Stewart qui fait un travail extraordinaire sur le premier run de 4 épisodes, on voit nettement la différence avec J.D. Mettler qui s'il ne démérite pas laisse beaucoup plus transparaître le trait anguleux de Kano sur les deux épisodes suivants.
Ainsi sur les quatre premier épisode l'apport de Stewart arrondi le trait de Kano, qui en devient presque cartoony, et procure un saisissant contraste avec l'ambiance "dépressive" de l'histoire.
Or, donc un recueil qui mérite plus qu'un coup d’œil si vous voulez mon avis.
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